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La meilleure manière de tuer dans l’œuf tout espoir de paix, c’est de multiplier les actes de provocation et créer la tension. C’est exactement ce que fait Israël, le jour même de la rencontre à Washington entre le président des Etats-Unis et son Premier ministre. Un réunion destinée justement à ressusciter la paix au Proche-Orient. Inutile de rappeler que l’interlocuteur de Barack Obama a donné et même depuis longtemps toutes les preuves de son opposition à la paix. C’est ainsi que son ministre de la Défense, le travailliste Ehud Barak, a autorisé une délégation d’un parti d’extrême droite à se rendre aujourd’hui à El Khalil en Cisjordanie occupée, y compris dans la partie autonome palestinienne. Cela rappelle en tous points la balade entreprise en septembre 2000 par Ariel Sharon sur l’Esplanade des mosquées à El Qods, amenant les Palestiniens à manifester leur opposition.
Le cycle infernal donnera alors naissance à la seconde intifadha palestinienne. Et qui n’a jamais cessé d’ailleurs, sauf que le président de l’Autorité palestinienne refuse sa militarisation. Et rien ne permet d’oublier l’image de ces extrémistes toujours armés, comme celui qui a tué des dizaines de Palestiniens dans une mosquée d’El Khalil où Israël a maintenu ce qu’on appelle communément des abcès de fixation, soit des colonies de peuplement et qui sont autant de points de tension. Et une fois n’est pas coutume, c’est un parti israélien, le Kadima de l’ancienne ministre des Affaires étrangères, qui dénonce « une grave provocation qui risque de mettre le feu aux poudres ». On ne dira pas de Tzipi Livni qu’elle a fait mieux en termes de paix, elle qui est apparue en décembre dernier comme un véritable chef de guerre, mais ses propos sont malheureusement tout ce qu’il y a de vrai.
On sait que les Palestiniens ont le nationalisme à fleur de peau et qu’ils prendront le message israélien pour ce qu’il est. Une agression et rien d’autre, et aussi le signe le plus évident qu’Israël, et là il y a un véritable consensus au sein de sa classe politique et même au sein de la société, ne veut pas de la paix. Netanyahu et les piliers de la coalition qu’il dirige ont bien été élus sur la base de leur engagement à poursuivre l’occupation des territoires palestiniens. Tel est le fond de la question du Proche-Orient, et d’ailleurs les Palestiniens ne ratent aucune occasion de dire qu’ils n’ont aucun partenaire israélien pour faire la paix. Même mesuré, un certain espoir caractérise la rencontre d’aujourd’hui à Washington, surtout qu’elle a été précédée par des engagements du président Obama.
Et à l’approche de la rencontre d’aujourd’hui, l’Administration américaine a dit sa détermination à ne pas temporiser pour obtenir une solution au Proche-Orient basée sur le principe des deux Etats. Ce à quoi justement s’oppose Benyamin Netanyahu. A priori, le message est clair.
Messages
1. Provocation israélienne, 18 mai 2009, 10:30
Apparemment Netanhyaou aurait affirmé à Obama qu’il ne voulait pas entendre parler d’un Etat palestinien indépendant, mais qu’il aurait une autre solution bien plus intéressante. OH LE GROS FOUTAGE DE GUEULE !