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Qata[r]strophe

par allo !péra ?...ici la Bastille !

Publie le mardi 20 décembre 2011 par allo !péra ?...ici la Bastille ! - Open-Publishing
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FRANCE A VENDRE : OU QUAND L’ARGENT DU QATAR ATTIRE BIEN DES CONVOITISES !

Il y a l’argent des Russes « plus ou moins occulte » qui rachètent des biens immobilier comme l’immeuble de météo France , l’argent des Chinois au crédit illimité qui rachète nos vignobles et quelques châteaux et puis il y a l’argent du pétrole qui lui achète carrément des hommes…

Le Qatar c’est quoi ?

Chef de l’État : Hamad bin Khalifa al Thani
Chef du gouvernement : Hamad bin Jassem bin Jaber al Thani
Peine de mort : maintenue
Population : 1,5 million
Espérance de vie : 76 ans
Mortalité des moins de cinq ans (M/F) : 10 / 10 ‰
Taux d’alphabétisation des adultes : 93,1 %

Le Qatar est un producteur de pétrole de taille moyenne et membre de l’OPEP. Mais il est aussi le troisième producteur de gaz naturel du monde après l’Iran et la Russie et est devenu le premier exportateur de gaz naturel liquéfié.

Vie au quotidien :

Les femmes continuent d’être victimes de discrimination et de violences.

Les travailleurs migrants sont exploités, maltraités et ne bénéficient pas de protection juridique suffisante.

Une centaine de personnes sont toujours privées arbitrairement de leur nationalité.

Des peines de flagellation sont toujours prononcées.

Les tribunaux continuaient de confirmer des condamnations à mort, bien qu’aucune exécution n’a eu lieu (officiellement).

Contexte

En juin, une femme a, pour la première fois, été nommée juge au tribunal de première instance.

La situation des droits de l’homme au Qatar a été évaluée en juin dans le cadre de l’examen périodique universel des Nations unies. Le Qatar a été invité à remplir ses obligations en matière de droits humains, notamment en réexaminant et en abrogeant les lois discriminatoires envers les femmes.

En mai, le Qatar a cependant été réélu au Conseil des droits de l’homme ?

En juin, une modification du Code pénal a élargi la définition de la torture et de l’intimidation. La peine capitale pouvait toujours être prononcée en cas d’actes de torture ayant entraîné la mort de la victime.

Discrimination et violences à l’égard des femmes
 :

Les femmes continuent de subir des discriminations dans la législation et dans la pratique, n’étant d’autres part, pas suffisamment protégées contre les violences au sein de la famille.

Liberté d’expression

Six étrangers au moins ont été déclarés coupables de blasphème. Quatre d’entre eux ont été condamnés à la peine maximale de sept ans d’emprisonnement.

Ainsi, en juillet, le tribunal de première instance de Doha a condamné un Libanais à sept ans d’emprisonnement pour blasphème. Selon certaines sources, il aurait « prononcé des mots blasphématoires » alors qu’on le transportait sur un brancard vers une ambulance.

Au moins 90 personnes, des étrangers pour la plupart, ont été déclarées coupables de « relations sexuelles illicites » ; elles ont été soit expulsées soit condamnées à une peine d’emprisonnement suivie dans certains cas de leur expulsion.

Deux hommes ont été déclarés coupables de sodomie et deux autres, condamnés pour la même « infraction », ont vu leur peine confirmée.

Un projet de loi relatif à la presse et aux publications devant remplacer la Loi n° 8 de 1979 a été approuvé par le gouvernement, mais il n’avait pas encore été promulgué à la fin de l’année.

Droits des migrants

Les travailleurs étrangers, qui constituaient plus de 80 % de la population du Qatar, continuaient d’être exploités et maltraités par leurs employeurs, malgré des modifications récentes de la législation sur le travail. Le Premier ministre a annoncé, en novembre, que le système de parrainage était en cours de réexamen et qu’il pourrait éventuellement être modifié.

Discrimination -

Cette année encore, le gouvernement a refusé la nationalité qatarienne à une centaine de personnes, les empêchant de trouver un emploi et de bénéficier de la sécurité sociale et de soins médicaux, ou d’entrer au Qatar.

Elles n’avaient accès à aucune voie de recours en justice. La plupart appartenaient à la tribu Al Murra, dont certains membres avaient été accusés d’être à l’origine d’une tentative de coup d’État en 1996.

Droit de circuler librement

Rashid al Amoodi a appris le 4 juillet 2009 qu’il lui était interdit de voyager alors qu’il voulait se rendre à Doubaï depuis Doha. Cette interdiction était toujours en vigueur fin 2010, bien qu’il n’en ait pas été officiellement informé et qu’il n’ait pas eu la possibilité de la contester. Le gouvernement n’a fourni aucune explication quant aux motifs de cette décision.

Détention sans inculpation ni jugement

Selon certaines sources, des suspects de droit commun étaient détenus sans inculpation ni jugement.

Mohamed Farouk El Mahdy, ressortissant britannique, a été arrêté le 15 octobre 2009 et maintenu en détention sans inculpation ni jugement jusqu’au 14 septembre 2010, date à laquelle il a été remis en liberté sous caution. Il avait été incarcéré parce qu’un client de son ancien employeur était accusé de n’avoir pas remboursé un prêt.

Châtiments cruels, inhumains et dégradants

Vingt et une personnes au moins, des étrangers pour la plupart, ont été condamnées à des peines comprises entre 30 et 100 coups de fouet pour « relations sexuelles illicites » ou consommation d’alcool. Ces peines ne pouvaient être infligées qu’aux musulmans jugés aptes médicalement. On ignorait si elles avaient été appliquées.

Peine de mort

Trois sentences capitales au moins ont été confirmées par la Cour d’appel. Dix-sept prisonniers, peut-être plus, dont au moins sept personnes condamnées en 2001 pour leur participation à la tentative de coup d’État de 1996, étaient sous le coup d’une condamnation à mort à la fin de l’année. Aucune exécution n’a encore été signalée.

En décembre, le Qatar a été l’un des quelques pays à avoir voté contre une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies appelant à un moratoire mondial sur les exécutions.

Dans le pays qui organisera la Coupe du monde en 2022, l’homosexualité est punie de cinq ans d’emprisonnement et de 90 coups de fouet. Et le sujet, visiblement, amuse beaucoup le président de la Fifa…

Des pratiques moyenâgeuses voire barbares, donc, dans un pays où les lois s’inspirent largement de la charia. « C’est encore un sujet très tabou, soupire une journaliste française établie à Doha. Je n’ai vu qu’une seule fois un reportage traitant des problèmes rencontrés par les homosexuels au Qatar, et les témoignages, évidemment, étaient anonymes. C’est une thématique très difficile à évoquer avec les Qatariens », confirme-t-elle.

source http://www.amnesty.org/fr/region/qatar/report-2011

VOILA POUR SE SITUER ...PASSONS

Acte 1 : Le PSG est vendu !

70% du capital vendu

Le Paris Saint-Germain a été partiellement vendu par Colony Capital, à Qatar Investment Authority, le fonds souverain du Qatar (QIA). « Colony Capital et une société d’investissement du Qatar ont finalisé un projet d’accord aux termes duquel ce nouvel associé deviendrait l’actionnaire du Paris-Saint Germain à hauteur de 70%, Colony Capital conservant 30% du club », le tout pour environ 30 millions d’euros.

Acte 2 : Immobilier :

Immeubles haussmanniens, hôtels particuliers, l’immobilier de luxe français est prisé des investisseurs qataris. Ces dernières années, ils ont mis la main à Paris sur l’hôtel Royal Monceau, le Majestic et l’hôtel Gray d’Albion à Cannes.
L’hôtel d’Evreux , place Vendôme à Paris, a été acheté par l’émir du Qatar en 2003.

Depuis 2008, une disposition fiscale exonère les investisseurs du Qatar des plus-values immobilières en France.

Le frère de Cheikh Hamad bin Khalifa al-Thani, émir du Qatar, a acquis en 2007 pour un prix estimé entre 60 et 80 millions d’euros le prestigieux hôtel particulier Lambert, construit par Louis le Vau et décoré par Charles le Brun, à la pointe de l’Ile Saint Louis et entend y mener d’importants travaux qui ont suscité la colère des résidents de l’île, de l’association Paris historique et même de Michèle Morgan qui y a habité.

L’Hotel Lambert, situé rue Saint Louis en l’Ile, Monument historique classé sur l’Ile Saint Louis a été acquis par le frère de l’émir du Qatar.

Qatari Diar, société détenue à 100% par Qatar Investment Authority a acheté en 2007 le Centre de conférences internationales de l’avenue Kléber, ancien hôtel Majestic construit en 1908, pour y créer le Peninsula Paris Hotel avec la participation de Hongkong and Shanghaï Hotels.

(Les investissements immobiliers ne sont pas imposables sur les plus-values et les résidents qataris en France ne payent pas l’ISF pendant leurs cinq premières années de présence. )

Acte 3 : Les participations dans les entreprises françaises

En quête de notoriété internationale, le Qatar est aussi un vaste vivier de richesses et de partenariats. À l’image d’EADS dont le fonds Qatar Investment Authority contrôle 6% du capital, les entreprises françaises ne résistent pas aux sirènes qataries. Le riche état du Golfe possède ainsi près de 8 % du Groupe Lagardère, 5% de Veolia Environnement, 1% de Suez.

Acte 3 : Les affaires de sport :

Décidé à développer son image par le sport, l’émirat avait confié en 2002 la création et l’organisation du Tour du Qatar au groupe français Amaury Sport. La première incursion du Qatar dans le football français intervient quelques semaines après l’attribution de la Coupe du Monde 2022 sur son sol. Les Qataris avait déjà racheté le club espagnol de Malaga en 2010 et ont récemment conclu un prestigieux partenariat maillot avec le FC. Barcelone.

Acte 4 : L’industrie du luxe :

Comme le Prix de l’Arc de Triomphe – la course hippique internationale sponsorisée par le Qatar – le luxe et l’élégance à la française séduisent les investisseurs. Mi-mai, le Qatar Luxury Group, société lancée par l’épouse de l’émir du Qatar, a pris les rênes du maroquiner français Le Tanneur.

Sources non exhaustives bien sur l’argent coulant à flot au pays de l’or noir :

Religions et courses hippiques :

Le prophète Mahomet participait à des courses hippiques et des courses de chameaux, tradition qui perdure dans les pays musulmans dont le pur sang arabe reste un des symboles.

Mais est-ce que Mahomet participerait à l’une des plus prestigieuses manifestations hippiques du monde, le Prix de l’Arc de Triomphe, labllisé désormais » le Qatar Arc de triomphe » ?

Au cœur du temple des courses de plat, l’hippodrome de Longchamp, redécoré à cette occasion aux couleurs du Qatar, a offert les allocations les mieux doté d’Europe avec un total de plus de 6,7 millions d’euros.

Les chevaux sont certes des animaux formidables mais brasser des sommes considérables pour organiser et financer des courses hippiques immanquablement adossées à tout un système de pari, cela est-il éthique et charia compatible ?

Selon un texte publié sur muslimfr.com, Islam et jeux de hasard, par Mouhamoud Patel, « il y a unanimité entre les savants musulmans pour considérer l’ensemble des formes de jeux de hasard (avec mise) …comme étant strictement interdites ».

L’auteur précise : « … en jouant, on contribue à accentuer un peu plus le déséquilibre économique au sein de la société. L’argent de la majorité se retrouve ainsi monopolisé entre les mains d’une minorité, chose contre laquelle l’Islam a toujours lutté. »

On se demande donc comment les propriétaires équins du Golfe et du Maghreb, ceux d’Égypte et du Soudan ont rendu compatible la pratique d’un sport respectable avec la pratique du jeu de hasard et comment ils gèrent les sommes colossales engendrées par les paris hippiques ?

Les amis du Qatar :

Des élus des quartiers plaident la cause des minorités et des populations des banlieues au Qatar depuis samedi 12 novembre.

L’occasion aussi pour eux dans l’espoir de nouer des liens économiques entre l’émirat et les quartiers populaires, selon Libération puisque les élus émettront l’idée d’un fonds d’investissement pour aider les minorités à se lancer en France.

Parmi les dix élus qui font partie du voyage (entièrement financé par le Qatar), figurent Kamel Hamza, conseiller UMP de La Courneuve (Seine-Saint-Denis) et président de l’Association Nationale des Elus Locaux pour la Diversité (Aneld), ou encore Fouad Sari, conseiller municipal Europe écologie-Les Verts (EELV) de Vigneux-sur-Seine (Essonne).

Ces élus se sont également rendus aux États-Unis sur invitation de la French-American Foundation pour la même cause en juillet dernier.

La pétro-monarchie du Golfe, qui a gagné en popularité dans les quartiers notamment grâce au football, s’implique fortement en France. L’ambassade du Qatar a d’ailleurs créé pour cette année un Prix « Richesse dans la Diversité » qui récompense la réussite de personnes issues de l’immigration et mettre en avant la diversité en France.

L’opération séduction, sur fond d’intérêts économiques et politiques, semble réussie, mais dans quel but ?

Les grandes entreprises françaises engrangent les contrats dans l’émirat : Areva, Total, EDF, Gaz de France, Suez, Vinci, Veolia, etc. Sans oublier le marché militaire particulièrement juteux. L’Etat donne l’exemple en ouvrant une antenne de l’école militaire de Saint Cyr…

Obligations mondaines ou l’on s’assoit joyeusement sur les droits de l’homme

Villepin, Alliot-Marie de grands amis du Qatar, Business is Business, le droit des femmes ont verra plus tard…

Les hommes politiques français qui se rendent souvent au Qatar, de manière absolument désintéressée, bien entendue (qui pourrait en douter ?) sont très nombreux, à droite comme à gauche :

(Dominique de Villepin, Claude Guéant, Rachida Dati, Hubert Védrine, Jack Lang, Bertrand Delanoé, Ségolène Royal, Fadela Amara, Claude Guéant, Jean-Louis-Debré, Gérard Larcher, Hubert Védrine, Frédéric Mitterrand, Hervé Morin, Jean-Pierre Chevènement, Dominique Baudis, Jack Lang… (liste non exhaustive bien sur).

Le pouvoir par l’information :

Le Qatar a lancé, en 1996, la première chaîne satellitaire d’informations en continu en langue arabe. Au cours des douze dernières années, Al Jazeera a profondément bouleversé le paysage médiatique au Moyen-Orient et fait couler beaucoup d’encre, sans pour autant avoir de véritables répercussions sur l’espace des libertés au Qatar. La presse nationale, forte de sept quotidiens arabophones et anglophones, reste très marquée par l’autocensure, comme c’est le cas dans les autres pays du Golfe. Circonstance aggravante : la plupart des collaborateurs des journaux qataris sont des étrangers dont le séjour est étroitement lié au respect des lignes rouges imposées par le pouvoir.

Pas grave, cela n’a pas empêché le Qatar d’obtenir la retransmission de matchs de la ligue 1 pour un montant de 61 millions d’euros, privant ainsi Canal + d’une belle manne publicitaire….

L’argent n’a pas d’odeur, dit-on. Vous pouvez être l’une des pires crapules du monde mais, tout passera sans ambages, surtout en période de crise.

Le Qatar se fait de nombreux amis en France, surtout chez certains politiques…

En effet, avec des espèces sonnantes et trébuchantes, le financement de leur campagne se fera en sourdine, probablement avec des valises d’argent que le Conseil constitutionnel validera…

Ce n’est pas seulement en France, mais à travers le monde entier que le Qatar avance ses pions pourris un à un. Normal, il souhaite devenir un acteur incontournable et d’envergure. Surtout en matière de sport alors que cet Émirat ne sait rien au sport. Si c’était vrai, ça se saurait depuis belle lurette.

Pays guerrier aussi, avec la tentative de mettre en esclavage la Libye, dénonciation faite par les renégats de Benghazi eux-mêmes, ses pétrodollars sont entrain peu à peu de corrompre la France.

Hier, alors même que La chaîne qatarie Al-Jazira Sport verra le jour seulement au printemps 2012, elle a ravi à Canal +, la diffusion de la majorité des matchs de l’épreuve reine du foot européen, la ligue des champions. Elle a décroché quatre des cinq lots lors de l’attribution des droits audiovisuels de la Ligue des champions pour la France sur la période 2012-2015, pour le grand bonheur de l’UEFA de Michel Platini.

Al-Jazira Sport, dont le patron Nasser Al-Khelaifi est le président du Paris SG, possède également une partie des droits de la Ligue 1 à partir de 2012-2013. Mais, les dépêches ne disent pas si la diffusion des 133 rencontres de C1 en direct chaque saison sera payante, comme c’était le cas sur Canal+. Néanmoins, les matchs seront aussi diffusés sur Internet et les téléphones mobiles.

Selon le site L’Equipe.fr, Canal+ ne pouvait suivre. Al-Jazira Sport débourserait 61 millions d’euros par an, alors que la chaîne cryptée verse aujourd’hui seulement la moitié de cette somme (31 millions d’euros annuels). Et dire que même la FIFA a osé donner la Coupe du monde 2022 à ces gens. Le monde est fou. Connaissez-vous un seul nom d’un joueur de football qatari ?

La sécurité, les femmes et l’alcool :

Être une femme et aimer le football sera peut-être compliqué en 2022 car si le Qatar est plus avancé que la plupart des pays de la région ; il n’est pas non plus en pointe du combat féministe. Pour les touristes en général se pose la question de la consommation d’alcool dans les stades, interdite là-bas, et celle de la sécurité. Entre l’Arabie Saoudite, l’Iran et l’Irak, le pays n’est pas forcément des mieux placés…

Selon le Site, le centre américain de surveillance, des islamistes ont déjà joué la carte de la provocation en assurant sur le forum en ligne Shumukh-al-Islam qu’« en 2022, il n’y aura plus de pays appelé Qatar, plus de province appelée Koweït et plus d’Arabie saoudite. A la place, il y aura un émirat appelé l’État islamique ».

Barack Obama a lui déclaré que le choix du Qatar était une « une mauvaise décision » de la Fifa. Même s’il soutenait la candidature américaine, et qu’il est donc forcément déçu. (D’ordinaire les dirigeants des pays perdants saluent le gagnant).

Le président du Comité de candidature à l’organisation du Mondial 2022, Cheikh Mohammed bin Hamad Al-Thani, fils de l’émir du Qatar, estime au contraire que la Coupe du monde dans son pays va permettre de « balayer les préjugés » sur le Moyen-Orient et le monde musulman en général.

Le Qatar, qui bénéficiait de soutiens chèrement acquis comme celui de Zinédine Zidane, a au moins le mérite d’apporter la Coupe du monde sur un nouveau territoire, le monde arabe. C’était sans doute l’un des rares pays du Moyen-Orient à pouvoir accueillir cette compétition.

Interdits aux Juifs ?

La politique antisémite interdisant aux sportifs juifs de participer aux événements sportifs organisés au Qatar, laisse sans voix…
Le Qatar Open de tennis est interdit aux Juifs par exemple…

Pourtant personne ne semble s’alarmer ou s’indigner. Tout cela est normal, non ?

A ce compte, il est normal aussi que dans les librairies du Qatar, Mein Kampf soit vendu et soit en tête des ventes de livres, jusque dans des chaînes de librairie occidentales implantées au Qatar, mais qui, dans un pays où tout est normal, tout en vendant Mein Kampf, ne vendent pas de livres d’auteurs juifs.
Le Qatar est un pays moderne et ami de la France… et Mein Kampf y est un Best Seller…

Le Qatar aime tellement la France, qu’il a décidé de se la payer… au sens propre. De se payer sa classe politique, ses grandes entreprises, sa fiscalité, ses grandes écoles, son patrimoine immobilier, ses footballeurs…
La simple addition des liens établis en France par le Qatar et des intérêts acquis a pourtant de quoi inquiéter.

La vraie raison de la notoriété et du poids économique et politique de ce micro État se trouve sous la terre et sous la mer : le pétrole et plus encore le gaz naturel dont ce pays est le troisième producteur au monde. Cela permet au Qatar de gérer le plus grand fonds souverain de la planète, QIA (Qatar Investment Authority), dont les avoirs des différentes entités approchent les 700 milliards de dollars.

Baptisée The Pearl, l’île ajoutera 32 kilomètres de côtes à l’émirat et accueillera de nombreuses tours d’appartements, un hôtel 5 étoiles, une foule de restaurants huppés et des boutiques haut de gamme.

Avec ce projet grandiose, le Qatar permettra pour la toute première fois à des étrangers de posséder des biens immobiliers sur ses terres.

Et qui vas en profiter côté français ? Vous le serez bientôt, photos à l’appui peut-être, si les Paparazzis ne finissent pas en prison au pays de l’or noir…

Car le Qatar n’est pas vraiment un pays fréquentable. C’est une monarchie absolue construite sur une rente. Il n’y a pas de partis politiques et encore moins de démocratie. Le régime de l’émir est fragile. Il est très difficile d’obtenir des informations sur la tentative de coup d’État de juillet 2009. Des militaires de haut rang alliés à une puissance étrangère auraient été arrêtés avant de passer à l’acte.

Doha fait preuve d’une attitude pour le moins ambiguë à l’égard de l’islamisme chiite iranien et plus encore sunnite. C’est le seul pays wahhabite en-dehors de l’Arabie saoudite. C’est un pays où plus des trois quarts des résidents ne sont pas des nationaux et où les minorités iranienne, chiite, pakistanaise, immigrés de pays arabes, pourraient un jour se révolter, prendre le pouvoir, agir pour une puissance étrangère.

Alors Doha tente de jouer un jeu diplomatique subtil consistant à être dans tous les camps en même temps. En février 2010, le Qatar aurait signé un pacte de défense avec la Syrie et l’Iran tout en ayant sur son sol une base militaire américaine à Al Udeid.
Le Qatar a été l’organisateur avec le président syrien Bachar el-Assad, de la visite triomphale de Mahmoud Ahmadinejad, le président iranien, au Liban en juillet 2010. L’émir du Qatar s’est rendu en Israël lors d’une visite secrète en mars 2010. Et selon toujours des sources Wikileaks, le Qatar fait preuve d’un considérable laxisme concernant le financement du terrorisme à partir de son sol.

Un pays pas fréquentable, mais très fréquenté par les politiques français  :

Trois semaines après son élection en 2007, le premier chef d’État arabe reçu à l’Elyséee par Nicolas Sarkozy était l’émir Hamad bin Khalifa al-Thani. Un mois et demi plus tard, le 14 juillet 2007, il assistait au défilé sur les Champs-Elysées au côté du président de la République. Les liens étroits tissés par Nicolas Sarkozy avec l’émir quand il était ministre de l’Intérieur et faisait former les forces de l’ordre qataries ont été fructueux.

Parmi les actuels et anciens membres du gouvernement, Claude Guéant en tant qu’envoyé spécial de Nicolas Sarkozy, Rachida Dati dont la sœur travaille pour le procureur général du Qatar et Fadela Amara ont multiplié les voyages dans l’émirat. A une époque, quand elle était Garde des sceaux, Rachida Dati se rendait jusqu’à deux ou trois fois par mois au Qatar.

Le Qatar soigne Sarkozy, mais pas seulement : des proches de Chirac (qui en tant que président de la République s’était rendu 9 fois en visite officielle à Doha) et des socialistes bénéficient aussi de son attention et de ses faveurs.

Le Qatar est le principal client du cabinet d’avocat de Dominique de Villepin. Le contrat stipulerait que les déplacements de l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac à Doha se font dans les avions de l’émir. Ségolène Royal s’est elle vu offrir un dîner en son honneur à l’ambassade du Qatar le 27 mars 2008.
La bataille d’Areva et les réseaux Sarkozy :

Autre démonstration du poids de l’émirat dans la vie politique française, il a obtenu le vote à l’Assemblée et au Sénat au début de l’année 2008 d’un statut fiscal exorbitant (le Groupe d’amitié entre la France et le Qatar compte 49 Députés à l’assemblée Nationale) pour ses investissements en France.

Les investissements immobiliers ne sont pas imposables sur les plus-values et les résidents qataris en France ne payent pas l’ISF pendant leurs cinq premières années de présence.

Le Qatar a passé des accords de défense avec la France qui assure la formation des marins de sa flotte de guerre et de ses policiers et lui a fourni une grande partie de son matériel militaire, notamment des mirages 2000. Le Qatar a obtenu ou veut obtenir l’ouverture d’antennes à Doha de quelques-unes de nos plus prestigieuses grandes écoles comme HEC, Saint-Cyr ou l’École Nationale de la Magistrature.

La partie qui s’est jouée il y a quelques mois autour du capital d’Areva illustre bien le poids et l’ambition des Qataris en France et la façon dont ils procèdent et dont leurs réseaux fonctionnent. En l’occurrence, ils ont joué sur les liens étroits et anciens entre Claude Guéant, alors secrétaire général de l’Elysée,François Roussely, président du Crédit Suisse France et Henri Proglio, PDG d’EDF et proche de Nicolas Sarkozy.

Ces trois hommes se connaissent très bien. François Roussely a précédé Claude Guéant à la direction de la police nationale et Henri Proglio à la présidence d’EDF. François Roussely a été chargé par le gouvernement de rédiger un rapport sur l’avenir du nucléaire et, ce qui ne semble gêner personne, conseille le Fonds souverain du Qatar qui est client et actionnaire du Crédit Suisse et souhaite ardemment entrer dans le capital d’Areva.
Paris, la tête de pont qatarie :

Il a fallu une intervention conjointe du Premier ministre, de la ministre de l’Economie Christine Lagarde et d’Anne Laure Lauvergeon, la présidente d’Areva, pour empêcher in extremis l’entrée à la fin de l’année 2010 du Qatar dans le capital du fleuron français du nucléaire.

« Avec les Qataris, c’est toujours du donnant-donnant, explique sous le couvert de l’anonymat un Français qui a longtemps vécu au Qatar, connaît bien la famille régnante et a vu défiler à Doha une bonne partie de la nomenklatura française. Parfois, il y a un grain de sable in extremis comme dans l’affaire Areva, mais c’est l’exception, ils préparent bien leurs coups. »

L’immobilier donne également une bonne mesure de l’influence qatarie. L’émir possède un palais de 4.000 m2 à Marnes-la-Coquette (Hauts-de-Seine) et l’hôtel d’Evreux, place Vendôme ainsi que deux autres hôtels particuliers attenant. Le fonds souverain détient à Paris des hôtels de luxe (Majestic et Royal Monceau).

A Doha, le Qatar vient d’obtenir l’Organisation de la Coupe du Monde 2022.

source Reuters/Fadi Al-Assaad http://fr.wikipedia.org/wiki/Qatar et http://bellaciao.org/fr/spip.php?article123555