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Quand l’Huma renvoi la Censure

Publie le mardi 15 mars 2011 par Open-Publishing
1 commentaire

L’Huma de ce jour publie un édito de maurice Ulrich.

Un texte intéressant, des idées pour certaines partagées et une observation que lui fait La Canaille via l’emplacement réservé aux commentaires des lecteurs.

Six heures plus tard, après l’intervention d’un des gardes roses de faction le texte a glissé vers une surprennante corbeille.

Pour que vous mesuriez le niveau de subversion anticommuniste des propos de la Canaille, le mieux est de le mettre en ligne in extenso et pour ceux qui n’ont pas eu l’article de M Ulrich, la canaille y joint l’intégralité de l’édito en question.

Chacun ainsi pourra juger et dire, et à La Canaille et au journal sa façon d’apprécier les choses.

Le texte parti aux oubliettes : 

"Mais pourquoi ne visite-t-il pas les placards du Front de gauche, du Parti communiste ou du Parti de
gauche," Nous dit M.U.

Deux lignes d’un édito qui dit par ailleurs des choses justes et partagées au delà du PCF.
Le problème c’est la pauvreté de ces deux lignes car dans ces placards, quelles propositions réellement anticapitaliste pour répartir autrement les richesses ? Quelle augmentation massive
générale et immédiate des salaires non pas en taxant les profits financiers mais en captant et réorientant les richesses ?

Quelles formes de réappropriations collectives des leviers économiques (pourquoi ce débat parmi des communistes voir des socialistes fait-il peur ?) Quelle rupture avec l’UE pour reconquérir
la souveraineté populaire en arrachant l’idée de souveraineté nationale des mains de l’extrême droite pour lui redonner ses couleurs ?

« L’internationalisme de la classe ouvrière, c’est la fraternité des peuples face à leurs ennemis. Il
inclut la défense de la nation parce que la liberté réelle de l’humanité est solidaire de la liberté de chaque peuple ». C’est de G Politzer, fusillé par les pères spirituels du parti de LePen il
a 70 ans cette année.

Voila Maurice Ulrich quelques questions qui sont à mettre en débat dans le pays. C’est la meilleurs façon de mettre
les Duhamel à contre courant, d’isoler l’extrême droite, de battre la droite sans se coucher devant les exigences programmées par le FMI.

Et ce n’est pas en accompagnant la droite et la social démocratie contre la Libye à Strasbourg qu’on donne
du côté du PCF, du PG de leur FdG ses signes positifs, bien au contraire.

Le texte de M Ulrich :

 

Jamais l’extrême droite n’a remis 
en cause l’exploitation capitaliste.

Alain Duhamel est le nouveau Marx. Dans sa chronique hebdomadaire de Libération, 
il a découvert «  la nouvelle lutte 
des classes  ». Le Front national, écrit-il, est devenu le parti de la classe
ouvrière et donc «  la lutte des classes a changé de visage  », entendons qu’elle a pris celui de Marine Le Pen... Allons, c’est un peu court. Parce que cette dernière colle habilement à certaines
problématiques sociales et que sa démagogie n’est pas sans effets, elle serait devenue révolutionnaire  ? La lutte des classes, Alain Duhamel l’ignore-t-il, c’est le rapport d’exploitation
capitaliste. Ce rapport qui fait que 
le propriétaire des capitaux et des moyens de production va tout faire pour tirer le plus possible du travail salarié. Augmenter les cadences, allonger les
horaires, remettre en cause le repos hebdomadaire ou les congés payés, repousser l’âge du départ en retraite, peser sur les salaires ou, tiens, charger les immigrés de tous les maux pour mieux
diviser la classe ouvrière, attiser les rancœurs 
et les frustrations pour les transformer en racisme 
et en xénophobie. Ce camp est celui de Marine Le Pen, 
du Front national et de toutes les
extrêmes droites. Jamais aucune d’elles n’a remis en cause l’exploitation capitaliste et toutes l’ont servie en détournant les révoltes, les colères et la contestation sociale.

Mais il arrive parfois qu’Alain Duhamel dise 
des choses justes. Ainsi  : «  Dans les milieux populaires, la part de l’indignation, du ressentiment, de la protestation 
ne reculera que si la
situation économique et sociale s’améliore de façon significative et durable.  » Mais comment  ? Eh bien, semble lui répondre 
la une du même journal, 
en mettant la gauche 
«  au boulot.  » Et le
nouveau directeur 
de sa rédaction, Nicolas Demorand, s’en explique dans son éditorial  : 
«  À quatorze mois de la présidentielle, les socialistes 
n’ont rien ou pas grand-chose à dire au peuple.

Pas d’alternative crédible ou tout simplement audible 
sur le chômage et l’emploi, l’industrie, la mondialisation. (…) Peut-être que tout cela existe dans les placards 
de la Rue de Solferino  :
si c’est le cas, il devient urgent 
de le faire savoir.  » Soit, la gauche, pour Nicolas Demorand, c’est le PS. Mais pourquoi ne visite-t-il pas les placards du Front de gauche, du Parti
communiste ou du Parti de gauche, ou mieux, pourquoi ne pas rendre compte d’une manière ouverte de ce qui se dit dans 
les débats qu’ils organisent un peu partout dans le pays, avec précisément
l’ambition de construire réellement 
une et des alternatives, non seulement à Nicolas Sarkozy, 
mais à la politique du capital qu’il sert ? Pourquoi encore, et ce n’est qu’un exemple, les projets
de régression sociale de la Commission de Bruxelles, que nous évoquions mercredi, sont-ils restés dans les placards à Libération 
et n’ont trouvé aucune place dans ses colonnes  ? Pourquoi, ces
jours-ci, les débats des élections cantonales, qui touchent aussi à la démocratie locale et aux finances publiques, y sont-ils ignorés  ? Ça aussi, c’est la gauche 
au boulot.

La gauche au boulot  ? Mais toutes celles 
et ceux qui rejettent la politique de Nicolas Sarkozy et de la droite, un débat public polarisé sur les thèmes du Front national, mais qui veulent parler
emploi, salaires, services publics, acquis sociaux, parler d’une tout autre utilisation de l’argent, des profits, du crédit, ne demandent que ça, une gauche au boulot. Nombre d’entre eux s’y sont
mis. Mais il est de bon ton 
de les ignorer.

Maurice Ulrich

 

A une époque pas si éloignée dans le temps celui qui fait semblant de se cacher derrière Canaille le Rouge a du, avec
nombre de ses camarades, régulièrement affronter une répression patronale permanente pour imposer dans son entreprise de pouvoir diffuser le journal de Péri, Vaillant-Couturier, de Madeleine
Riffaud, Alain Guerin ou Robert Lambotte et quelques autres grands journalistes communistes de talent. Sans mérite autre que de continuer ainsi une pratique qui fut celle de ses père et mère et
de quelques autres qui le paieront tous de quelques licenciements et autres foucades patronales.

Il est donc évident que le cisailleur
de l’Huma n’en restera pas quitte avec ce genre de pratiques et qu’il devra se lasser avant l’auteur de ces lignes.

En attendant, espérons que cela n’est pas fait pour devenir serve devant le marchand de canons qui a pris part dans
l’actionnariat du journal de Jaurès, cela pourrait expliquer le pourquoi de cette censure qui se cache mais qui n’en est pas moins réelle.

http://canaille-le-rouge.over-blog.com/article-quand-l-huma-renvoi-la-censure-69322717.html

Messages

  • Ah les cons !

    Le mieux, c’est de relayer sur nos blogs et sites cette nouvelle provocation.
    Cela devient insupportable.

    Comme toi et tant d’autres, j’ai imposé que le Journal de Jaurès aie sa place dans l’entreprise, dans les locaux ou le travailleur est censé déposer au vestiaire ses neurones de classe pour enfiler avec le bleu de chauffe, la blouse ou le costard de "conseiller de racket bancaire"la pensée unique du "Maître".

    "MON huma" c’est 27 mois d’envoi , envelopé dans des journeaux comme"Sud Ouest" , expédié par ma mère pour qu’au fond du djebel , la Voix de l’anticolonialisme soit un contre poison au tsunami de lavage de cerveaux des fameux Services d’Action psychologiques cherchant à faire de nous des complices de crimes contre l’humanité , de centaines d’Oradour,

    L’Huma c’est notre chèque de travailleur.. l’enveloppe qu’on fait"tourner" pour expliquer au copain de barricade que"NOUS" nous n’avons pas les fonds cachés des Conseils d’administration régalant les fractions rivales du Comité Central..des Actionnaires( Figaros ou libés).

    Je suis furieux, dégôuté , de savoir que le canard que je faisais passer par paquets de 50 à la frontière du Perthus , dans ma valoche, pour que quelques dizaines demilitants du PSUC et des Commissions Ouvrières de Gérone, vérifient les larmes aux yeux que la classe ouvrière et notre peuple avaient tout fait pour que Puig Antich ou Julian Grimau ne soient pas exécutés par les barbares franquistes, en soit rendu à censurer un militant qui ose rompre la monotonie d’un courrier des lecteurs qui ressemble à celui de Libé, un journal dont les pages principales habituent (car c’est en préparation ! !) la transformation du journal en quotidien du Front de gauche..

    Ils n’ont plus honte de rien, ils sont pitoyables !

    La canaille,mon pôte, au vieux "Fermez la Télé, Lisez l’Humanité" (pas d’une grande finesse, selon moi) , j’inscris sur le petit écriteau ou figure à la craie le prix des consosde mon deb’ :

    http://sanseprendrelechou.forumactif.com/

    " Allez voir le blog de la Canaille Rouge et lisez quelques papiers ici ou là.., chez d’autres qui restent des repères de l’info, du commentaire et du débat de classe.

    Envoyez le prix de l’huma à Bella Ciao ou nous pouvons encore nous exprimer, quitte à ce que nos propos dérangent les "grognards"(1) mélanchoniens..

    "Grognards" ??

    je mesure que c’est trop flatteur pour les adeptes du Ciseau rosé ;.

    " La garde meurt mais ne se rend pas", disaient les uns.

    "La/garde erre", maintenant.., courbons l’échine" pensent les autres.

    "Ils" se sont rendus, il y a longtemps., plus personne ne grogne..

    Ils étaient communistes journalistes, pour certains.

    .

    Ils sont devenus S.O, du renoncement.

    Ils viennent lapper la "soupe" rosâtre dans les locaux ou le Communisme est tabou.

    Le militantisme aussi

    Il est à bout !

    Je t’embrasse, C@n@aille

    Alain

    Je pense à un rédacteur du journal, que j’aime bien.

    .
    J’espère qu’il rentre chez lui, le soir, en ayant parfois comme moi durant 42 ans, le poids de celui qui a conscience de bosser pour l’adversaire..

    Mais moi, c’était dans une banque....

    .IL faut bien bouffer...

    Carton jaune dimanche :

    Coup d’ pied au cul aux cantonales..!

    Nos "voix" baillonnées ne viendront pas , en renfort d’isoloir. rendre moins nul le pourcentage des larbins de la Social démocratie.

    Puisque ""nous "dérangeons, moi je ne me dérangerai pas..

    A.C

    qui fait une exception à sa RTT pour exprimer sa Colère et sa solidarité à un militant couillu..