Quel avenir pour la jeunesse avec le Nouveau Contrat Social ?

Le nouveau contrat du PCR répond-t-il aux préoccupations de la jeunesse ? C’est la question posée hier par les membres du parti communiste face à des jeunes venus apporter leur contribution au débat sur l’avenir de la Réunion, leur avenir, sur la base du nouveau contrat social accessible au public. Pour la jeunesse, le nouveau contrat social appelle à un sursaut collectif, afin de prendre en main l’emploi, le développement durable et la formation en mobilité.

FAIRE du nouveau contrat social un outil de réflexion, puis d’action politique pour l’avenir de la Réunion, et en particulier pour la jeunesse, c’était l’objet du débat réunissant le PCR et des jeunes. « Quand on parle d’avenir, on s’adresse surtout aux jeunes, à ces précaires qui se battent tous les jours pour essayer de construire leur vie », ont déclaré les membres. Le nouveau contrat social doit servir de base au sursaut collectif qui permettrait de traiter les problèmes importants de la société.
Quelles sont les perspectives d’emploi pour les jeunes réunionnais ? Pourquoi la Réunion ne devient-elle pas une « île numérique » ? Pourquoi partir en mobilité si au retour les jeunes ne trouvent pas d’emploi ? Ce sont quelques-unes des questions posées aux représentants du nouveau contrat social par les jeunes présents. Face à ces questions, le PCR a affirmé sa décision d’assumer sa responsabilité envers les Réunionnais et l’Histoire pour anticiper l’avenir, en proposant des mesures pour articuler les besoins immédiats de la population avec ceux du futur.
Au chapitre des propositions, des actions à mener en faveur de l’emploi et les retraites, jugé préoccupant pour la jeunesse. « Parler de la jeunesse et commencer par le problème des retraites peut paraître paradoxal, et pourtant la situation est préoccupante. Pour avoir droit à une retraite pleine il faut cotiser pendant 65 ans avec 42 ans d’annuité. Aujourd’hui un jeune commence à travailler en moyenne à 23 ans. Cela signifie qu’il lui manquera des années de cotisation. Quand il sera vieux, il n’aura pas les moyens de vivre décemment. Il faut donc créer des emplois durables pour que nos jeunes puissent vivre de leur travail et de leur retraite ». Pour éviter cette situation jugée inadmissible, le PCR croit à la possibilité de création d’emplois. Dans la fonction publique tout d’abord, avec la création de 35 000 emplois. « Nous avons besoin de 1500 emplois par an à la Réunion, pourquoi ne pas offrir ces emplois à nos jeunes ? », s’interroge le PCR. Autre secteur porteur, la petite enfance, avec 5000 postes qui permettraient de prendre en charge 10.000 enfants. La recherche-développement est aussi un terrain sur lequel des emplois peuvent être créés, puisque les compétences existent dans l’île. Les Réunionnais sont de plus en plus diplômés.

« L’aventure »

À ne pas rejeter, la mobilité des jeunes. Le PCR considère la mobilité comme le propre de la jeunesse. « L’aventure » est le moyen pour la jeunesse réunionnaise d’enrichir son expérience. Le PCR encourage la jeunesse à découvrir les autres pays, à aller le plus loin possible pour construire leurs personnalités. Il ne s’agit pas pour la jeunesse de s’enfermer dans la relation à Paris, mais de découvrir l’étranger, et de participer au co-développement de la région.
Sur le plan du développement durable, il est impératif de commencer dès aujourd’hui à changer les habitudes de consommation d’énergie. « Nous avons besoin de 7 à 8 % d’énergie en plus par an. Si nous continuons avec le pétrole la facture va augmenter et ce sont les jeunes qui paieront ». L’amélioration des conditions de vie passera donc par l’utilisation d’autres énergies renouvelables et propres.
En suscitant le débat, le PCR espère que le Nouveau Contrat Social contribuera à améliorer les conditions de vie de la population à venir. Pour que la génération à venir ait droit à un niveau de vie supérieur, voire égal à celui de la génération actuelle, mais certainement pas inférieur.

E.P.

Quel avenir pour la jeunesse avec le Nouveau Contrat Social ?
Article paru dans Témoignages le jeudi 23 novembre 2006