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Quel est le cout réel de l’électricité d’origine nucléaire ?

Publie le jeudi 19 février 2009 par Open-Publishing

Certains de ces grands consommateurs d’énergie qui tablent leurs hypothèses sur la compétitivité du vieux parc nucléaire, qui selon ces gloutons à électrons serait actuellement « en grande parti amorti » et estiment eux ces dangereux rêveurs le cout à 35 euros le méga-watt-heure ! A l’heure et le jour ou la devise : « toujours plus… », commence sérieusement à faire plutôt : « ….toujours plouf ! … »

Le tarif Tartam lui plafonné et dont bénéficient certaines entreprises, s’élève actuellement à 42 euros le méga-watt-heure ! C’est la mi-chemin, la moitié de la réalité, vous allez suivre…. ?

 Tandis que si l’on se réfère aux estimations contestées d’EDF, le coût de production des futures centrales nucléaires EPR, serait de 54 euros. Quant au prix de la dentelle (électricité de pointe, les farceurs) serait, lui, fixé par le marché. Autrement dit quand il en y a le plus besoin, l’offre et la demande tout un art à bénefs, et pourtant l’autre jour à la télé, The Big Boss voulait avec Barack refonder le capitalisme !

 Chez EDF, en tous les cas, ils n’ont pas retenus la leçon, les ingrats.
35 ; 42 (+ 20%) ou 54 euros (+54 %) ! Des écarts de plus de 20 % à 54 % ! De l’inflation à deux chiffres, du jamais vu. Ce qu’il faut bien comprendre c’est que l’EDF va devoir laisser la place à d’autres opérateurs et en acceptant quelques arrangements avec Bruxelles, le consommateur de base qui lui a choisit EDF ou un autre revendeur d’énergie, devra de toutes les façons payer la rançon, car les méandres des couloirs et les bureaux dorés du parlement et de la commission à Bruxelles feront que ce même contribuable consommateur n’y verra que du feu !

Tout simplement dès lors que les gros consommateurs d’électricité reporteront ailleurs, quelque soit le prix du KW/h du plafonné ou du marché, ces dépenses d’énergies seront intégrées aux prix de vente de leurs productions ou d’objets manufacturés, inévitablement rachetés (rackettés) par nous autres petits consommateurs mais gros contributeurs de ces énormes et grossières erreurs.

 Monsieur Camus (un des directeurs d’EDF) et suite aux remarques pertinentes de la cour des comptes concernant les provisions pour les démantèlements, annonçait il n’y a pas si longtemps, de la capacité d’EDF à mettre soius le coude 2.5 milliards d’euros par an pour ces phases de travaux, et ce depuis 2004, à la date ou la CDC avait détecté 24 milliards d’euros et qui auraient du être eux augmentés, et sauf erreur ou omission de M. Camus, à une valeur actualisée de 34 milliards d’euros ! Hors, il n’en est rien, il est désormais convenu et clairement annoncé sur toutes les télés, sur tous les papiers à journaux, que cette réserve ne compte actuellement et malheureusement que dix petits milliards d’euros !

Les Magistrats de la CDC devraient, me semble t il ; nous donner quelques explications au sujet de ses provisions en perpétuelle fusion et quasi disparitions, un peu trop rapide et bien avant que ne commencent réellement les démantèlements géants qui nous attendent !

Cette réserve virtuelle d’EDF, mainte fois comparée aux sommes allouées en Grande Bretagne et qui sont de 103 milliards d’euros pour un parc 3 fois moins conséquent, les grands consommateurs d’électrons qui prétendent que ce parc nucléaire français est en grande parti amorti n’auraient ils pas eux aussi quelques trous dans la mémoire et que les couts économiquement raisonnables de ces productions d’électricité d’origine nucléaire, n’étaient que pure science fiction ou plutôt de la mauvaise réclame, pire de la réclame à programme frelaté, pour remettre au gout du jour ces mots d’autrefois et dans l’actualités de cette époque d’insouciance et de croyance. .

 EDF qui est actuellement en très mauvaise posture financière, les pertes annoncées hier de 1.4 milliards de dollars en 1 trimestre de par Constellation Energie aux USA , cette toute dernière acquisition à 4.5 milliards d’euros, et racheté par Monsieur Gadonneix ; des dettes financières cumulées à hauteur de près de 38 milliards d’euros et ce trou béant et gigantesque de ces manques de provisions pour les démantèlements.

La BERD (banque européenne créée après l’effondrement du bloc de l’est en 1989), qui dans un communiqué en fin d’année 2007, pleurait de n’avoir put rassemblé la totalité de 4.5 milliards d’euros dont elle devait par la suite reverser pour financer les démantèlements de 3 réacteurs type RBMK 1000 de l’ex union soviétique et du sarcophage de Tchernobyl qui lui a été chiffré par Bouygues pour une valeur de 1.4 milliards d’euros.

Par simple déduction et suivant les chiffrages de ces savants, le démantèlement d’un seul de ces réacteurs couterait 1 milliards d’euros pour des unités de 1000 MW (non compris le traitement ultime des déchets et de leurs surveillances pendant des milliers d’années) ! Hypothèse estimée très voir trop basse par la banque BERD, les gestionnaires de cet organisme bancaire déclaraient d’ailleurs dans ce communiqué pleureur qu’ils ne prendraient pas en charge les surcouts « éventuels » de ces travaux. Cette réserve de la part de ces cadres de la BERD, faisait suite au chiffrage du sarcophage de Tchernobyl par notre bétonneur national, le devis présenté avait du surprendre les banquiers rassembleurs et une fois encore Martin a rien faire qu’a exploser les estimations, va savoir.

Rien d’étonnant, du reste, car déjà à Brennilis il leur en faut aux dernières nouvelles, ½ milliard d’euros pour une unité de 70 MW.

De plus si l’on ce fit aux prévisions Britanniques qui sont, rappelons le de : 103 milliards d’euros pour un parc 3 fois moins important. Tous ces chiffres devraient déjà nous donner une petite idée des sommes que nous allons devoir consacrer d’ici plus beaucoup de temps.

 Hypothèse Britannique : 103 x 3 = 309 milliards d’euros
 Hypothèse BERD : 1 milliard x 58 = 58 milliards x corrections (x 2) = 116 milliards

 Synthèse des deux hypothèses : 309 + 116 /2 = 215, 5 milliards d’euros ! Soyons sobre 200 milliards.

La cour des comptes dans son rapport avait mentionné que ces sommes devaient être approvisionnées simultanément durant le vieillissement de ces équipements. A ce jour la totalité du parc atteindra sa demi-vie de fonctionnement (pour simplifié), EDF devrait donc être en mesure de prouver l’existence de quelques 100 milliards d’euros en réserve. Hors ces 100 ne sont que 10 milliards d’euros à ce jour (d’ailleurs ! Sommes nous en surs ?)

 C’est certainement pour cette raison de manque de fond et pour laquelle, l’EDF est si pressée à vouloir démanteler les installations usagées, donc pour dépenser l’argent qu’ils n’ont pas mis de coté, et vitement disent ils, pour conserver et ne pas perdre la mémoire technique, disent-ils !

Remarquez, dans d’autre circonstances, ils nous préviennent que ce parc nucléaire existant, prévu initialement pour 40 ans de fonctionnement, et d’après ces jojos, deux ou trois bidouilles, une visite de l’ASN, un papier de l’AIEA, le tour est joué et elles (les centrales) fissionneront encore quelques années de plus, pour atteindre la maturité avant de fermer à l’age d’une retraite à 60 ans, et pas avant.

Soixante ans, bel âge et de raison et ainsi les retraités de l’EDF iront finir leurs carrières, clef à molette en mains en chantant des refrains et ainsi ils pourront prêter le plus simplement du monde leurs mémoires de sages de ces 60 à 75 ans pour conter à leurs petits enfants le pourquoi du comment, et qu’ils commencent dès à présent de démanteler ces machineries d’électrification nucléaire d’un autre âge et d’un autre temps.

Il y a de ces déficits qui sont sans cesse mis sous les projecteurs, quand ce n’est pas la loupe pour la sécu ou encore la calculette pour les intérêts de la dette d’Etat ! Et les œillères pour le fiasco du nucléaire civil et militaire

A suivre l’article qui m’a inspiré.

Skapad.


EDF est prêt à faire une place à ses rivaux contre une hausse des tarifs
Les Echos [ 19/02/09 ]

Selon une proposition de l’Union française de l’électricité, l’ancien monopole est prêt à réduire sa part de marché de 85 % à 70 % pour les professionnels d’ici à 2012. En contrepartie, le groupe table sur une augmentation progressive des tarifs.

EDF est prêt à céder une partie importante de ses capacités de production pour favoriser la concurrence et obtenir la clémence de la Commission européenne. Dans le cadre de sa contribution à la commission Champsaur, chargée de remettre à plat les tarifs du secteur, l’Union française de l’électricité (UFE) propose en effet un degré d’ouverture du marché français des professionnels de 30 % d’ici à 2012. Actuellement, l’ancien monopole contrôle 85 % du marché de l’électricité.

Selon la proposition, soutenue par EDF, le membre le plus important de l’UFE, « cela revient à ce que l’opérateur historique vende, dans des conditions économiques raisonnables, de la capacité de production à ses concurrents afin de permettre des offres compétitives avec les siennes ». Le syndicat professionnel propose trois options : des échanges d’actifs avec d’autres opérateurs, des contrats de fourniture de long terme ou encore des enchères du type des « Virtual Power Plants » (VPP), qui donnent déjà accès à de l’électricité produite par EDF sous forme de droits de tirage.

EDF veut évidemment quelque chose en échange. L’UFE estime que cette mise à disposition de capacités de production devrait permettre « une évolution progressive des prix vers les coûts de développement ». Ce qu’elle appelle l’établissement de la « vérité des prix ». Concrètement, elle propose un tarif électrique reflétant mieux les profils de consommation. L’essentiel de la facturation se ferait à un prix proche de l’actuel tarif réglementé. Mais la consommation en heure de pointe serait facturée à des tarifs calqués sur l’évolution des prix de marché.

Grands consommateurs

Dans ce schéma, la première partie aurait le niveau implicite de l’actuel Tartam, ce tarif plafonné dont bénéficient certaines entreprises, et qui s’élève à 42 euros le mégawattheure. Mais elle devrait évoluer progressivement vers le coût de production des futures centrales nucléaires EPR, à savoir 54 euros si l’on se réfère aux estimations contestées d’EDF. Le prix de la dentelle (électricité de pointe) serait, lui, fixé par le marché.

Ces niveaux de prix promettent de faire enrager les grands consommateurs, qui veulent bénéficier de la compétitivité du parc nucléaire français et basent plus volontiers leurs hypothèses de coûts sur le parc existant, en grande partie amorti, ce qui donnerait un prix voisin de 35 euros le méga-wattheure. Pour rendre son dispositif crédible, l’UFE propose cependant qu’une autorité de régulation indépendante, comme la Commission de régulation de l’énergie, puisse prendre des mesures correctrices en cas de dysfonctionnement sur le marché de gros.

A terme, l’UFE compte sur un réel jeu de la concurrence et vise la disparition pure et simple des tarifs réglementés. Elle se garde bien de dire comment, ou de fixer un calendrier. Mais il faudra du temps avant que les concurrents d’EDF - GDF Suez, Direct Energie, Poweo, E.ON ou d’autres étrangers - possèdent leurs propres capacités de production et ne dépendent plus du bon vouloir d’EDF. Le renouvellement des concessions hydrauliques pourrait aider.

Reste à savoir si cette proposition trouvera un écho favorable auprès de la commission Champsaur. Cette commission présidée par Paul Champsaur, l’ancien président de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, veut rendre son rapport au mois d’avril. Son but est de formuler des schémas de tarifs compatibles avec les directives européennes, que la France ne respecte pas actuellement. L’UFE estime que sa proposition répondrait à cet objectif.

THIBAUT MADELIN

Un tarif pour les déçus de la concurrence
Le tarif réglementé transitoire d’ajustement au marché (Tartam) a été instauré par l’arrêté ministériel du 3 janvier 2007. Il permet aux clients déçus par la concurrence de revenir aux tarifs régulés.
Un client peut en bénéficier jusqu’au 1er juillet 2010 à condition d’en avoir fait la demande écrite avant le 1er juillet 2007.
Le Tartam est égal au tarif réglementé hors taxes, majoré de 10 %, 20 % ou 23 % selon la consommation du site considéré.
La Commission de régulation de l’électricité (CRE) considère que la mise en place du Tartam a freiné la progression de l’activité sur le marché de gros de l’électricité.

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