Accueil > Quelle vision de l’homme ?
Il est tout à fait naturel que certains crimes suscitent une émotion particulière dans l’opinion publique. Dès lors, le traitement médiatique et politique de ces affaires requiert de la retenue, la capacité d’une analyse sereine de la situation et une réelle volonté de progresser vers les meilleures dispositions pour l’avenir.
Dans cette perspective, un discours sécuritaire de circonstances est consternant. Toute instrumentalisation d’un événement tragique disqualifie les auteurs de ce procédé peu respectueux de la mémoire des victimes. Bien sûr, il faut se soucier de l’encadrement, du suivi des auteurs d’actes de délinquance, de délits et de crimes.
Mais toutes ces préoccupations s’inscrivent dans une vision de l’homme. Elle oscille en gros entre le retrait définitif de la société, y compris éventuellement par son élimination physique, de quelqu’un qui lui a gravement porté atteinte et la conception qui privilégie la prévention, qui s’efforce de réduire les risques de récidive par la réinsertion.
A cet égard, notre législation et beaucoup de religions ont opté pour l’orientation qui reconnaît à tout homme la possibilité de s’amender.