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Quels sont les différents scénarios pour les années qui viennent ?

Publie le lundi 20 avril 2009 par Open-Publishing
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Voilà la nudité d’une crèche, dans les années 1930, aux États-Unis d’Amérique.

Les économistes utilisent des lettres pour imaginer la situation économique dans les années qui viennent :

1- L’hypothèse " V " : l’hypothèse la plus optimiste. Une chute rapide de l’économie, suivie d’une période de croissance elle-aussi très rapide. La crise ne durera pas longtemps. La croissance reviendra vite.

2- L’hypothèse " U " : optimiste elle-aussi. Une chute rapide de l’économie, suivie d’une courte période de stagnation, suivie d’une période de croissance très rapide. La crise ne durera pas trop longtemps. La croissance reviendra assez vite.

3- L’hypothèse " W " : hypothèse plutôt pessimiste. Une chute rapide de l’économie, suivie d’une période de croissance, suivie d’une rechute, suivie d’une période de croissance, suivie d’une rechute, etc.

4- L’hypothèse " Z " : hypothèse pessimiste. Dans les années qui viennent, l’économie va stagner, puis elle va s’effondrer, puis elle va stagner à nouveau.

5- L’hypothèse " L " : c’est l’hypothèse la plus pessimiste. L’économie va s’effondrer, puis elle va stagner pendant très longtemps. La crise économique va durer au moins 10 ans. C’est l’exemple de la crise de 1929. C’est aussi l’exemple de la crise qu’a connue le Japon de 1990 à 2002.

Le problème est le suivant :

depuis 15 jours, trois instituts viennent d’annoncer que nous allons connaître une crise en " L ".

LEAP/E2020, puis le FMI, et aujourd’hui l’OFCE viennent d’annoncer que la crise sera très longue.

L’OFCE affirme même que la situation de la France va être la même que la situation du Japon dans les années 1990 : une crise économique très dure et très longue.

Lisez cet article :

L’économie française devrait perdre quelque 800.000 emplois en 2009 et 2010, du jamais vu depuis 25 ans, avec un taux de chômage qui atteindrait 10,7 % à la fin de l’année prochaine, selon des prévisions présentées par l’OFCE.

L’Observatoire français des conjonctures économiques prévoit une récession de 2,3 % cette année, à comparer à une croissance de 0,7 % en 2008, et table sur une nouvelle contraction mais de moindre ampleur, de 0,2 %, du produit intérieur brut en 2010.

"Il faut s’attendre à un ajustement plus fort de l’emploi par rapport à l’activité," a expliqué Eric Heyer, économiste à l’OFCE, lors d’une conférence de presse.

Dans le secteur privé, l’OFCE voit l’emploi reculer de 646.000 en 2009 en glissement de fin d’année, puis de 296.000 en 2010. L’emploi total baisserait de 607.000 et 256.000 respectivement, ce qui se traduirait par une hausse du chômage de 545.000 à fin 2009 puis de 251.000 à fin 2010.

Le taux de chômage, qui était à 7,8 % fin 2008, passerait ainsi à 9,9 % à la fin 2009 puis à 10,7 % fin 2010.

L’OFCE, rattaché à Sciences-Po, prévoit une croissance négative tout au long de l’année avec des reculs de 0,7 % du PIB au premier trimestre, de 0,8 % au deuxième, de 0,2 % au troisième et de 0,1 % au quatrième.

"Même si on revient sur des taux positifs en 2010, il faudrait une croissance de 1,5 % pour recommencer à créer des emplois, si bien que le chômage continuera d’augmenter tout au long de 2010," a souligné Eric Heyer, pour qui il serait bien prématuré alors de parler de reprise.

Celle-ci sera d’autant plus faible que le gouvernement n’aura plus les moyens d’engager de nouvelles mesures de relance en 2010, a-t-il ajouté.

L’OFCE chiffre l’impact des mesures de relance à 0,8 % du PIB en 2009 mais s’attend à une impulsion budgétaire neutre l’année prochaine afin de limiter la dérive des finances publiques, alors que le déficit budgétaire dépasserait les 7 % du PIB.

Pour autant, a noté l’économiste, la France paraît mieux armée que ses principaux partenaires européens pour affronter la crise, grâce à sa moindre exposition au commerce extérieur, à son modèle social plus développé et son marché du travail moins précaire, et au moindre endettement de ses ménages.

Cela devrait permettre à la consommation de continuer à contribuer positivement à la croissance en 2009 - de 0,3 point - contrairement à la moyenne européenne (-0,4 point).

Au total, l’OFCE voit la croissance de la zone euro se replier de 3,3 % cette année et anticipe un recul de 1,5 % de la croissance mondiale.

"Les signes avant-coureurs d’une inversion du mécanisme récessif sont loin d’être évidents," a noté Xavier Timbeau, directeur du département analyse et prévision de l’OFCE, pour qui le risque est réel de voir cette crise sans précédent depuis les années 1930 déboucher sur un marasme de longue durée avec déflation.

"On attend plutôt une reprise en ’L’, et le scénario qu’on a en tête, c’est le Japon des années 1990," a-t-il conclu.

http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=29c87fa8e3e736c6041cc5095f4673b8

Messages

  • pour l’heure rien n’est fait pour résoudre cette crise. En Amérique ils essayent de "regonfler la bulle" qui vient d’éclater (comme beaucoup d’autres bulles depuis les années 80) en renflouant des banques au lieu de faire le ménage dans les écuries. Résultat ; les bourses remontent artificiellement et les chantres du néolibéralisme exhultent. Pas pour longtemps car le problème de la dette est très loin d’être résolue. Faire remonter les bourses artificiellement en pensant que "le moral des ménage" sera bientôt au beau-fixe, telle est leur idée géniale. Seulement voilà, les chiffres de la consommation ne peuvent que baisser car les salaires ne sont pas revalorisés, car les richesses sont de plus en plus détournées des comptes bancaires de ceux qui les produisent. On reprend les bonnes vielles recettes qui ont amené cette crise...tout cela est voué à l’échec et en attendant la précarité s’installe, la société se paupérise (clowns présidents : Sarkosy, Berlusconi et compagnie) . Bienvenue dans le 21ème siècle de la misère sociale.