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Qui prendra le risque de la division ?
Publie le jeudi 26 octobre 2006 par Open-Publishing4 commentaires
L’enjeu de la désignation de notre candidat(e) unitaire est simple : ou bien elle ou il rassemble toutes les composantes, des collectifs et les citoyen(e)s « sans carte », une dynamique politique antilibérale se déclenchera alors comme le 29 mai ; ou bien elle ou il divise, et l’espoir de l’alternative unitaire se brisera à nouveau. Jusqu’à la prochaine fois...
La présence conjointe d’Olivier Besancenot, de Marie-Georges Buffet avec d’autres aux côtés d’une ou d’un(e) candidat(e) unitaire antilibéral(e) serait un immense signe d’espoir pour des millions de salarié(e)s, de sans emploi, de précaires, de femmes et d’hommes de toute origine. Ce rassemblement unitaire engendrerait une dynamique militante et électorale équivalente ou supérieure à celle des élections européennes.
Depuis des années, un grand nombre de citoyen(ne)s se disperse au premier tour en votant par défaut pour tel ou tel candidat antilibéral ou anticapitaliste en l’absence d’une alternative crédible. Au second tour, elles et ils votent à gauche dans l’unique but de battre la droite, faute d’une alternative et sans illusions que ça change. Parallèlement, des centaines de milliers d’électrices et électeurs du PS ont participé aux luttes massives contre la réforme des retraites ou le CPE, et désavoué le social-libéralisme en disant non au TCE.
La plus grande partie des 15 % de voix qui se sont portées sur Arlette, Olivier et Marie Georges aux dernières élections présidentielles ne sont pas des sympathisants de leurs organisations. Ils sont en attente d’une perspective politique de gauche portée par un rassemblement unitaire.
Mais le rassemblement n’est pas encore l’objectif premier des organisations politiques de la gauche antilibérale. Peu importe la sincérité ou les arrière-pensées de leurs dirigeants, là n’est pas la question. Sans l’existence de dizaines de dizaines de milliers de militants politiques, le mouvement social sombrerait dans la passivité et la désespérance. C’est principalement la logique périmée des partis, celle qui privilégie leur propre renforcement, qui fait obstacle aux exigences politiques nouvelles. Les forts courants minoritaires de ces partis privilégiant le rassemblement montrent que ces exigences taraudent aussi de l’intérieur les cultures politiques de parti. La cinquième République moribonde exacerbe la monarchie présidentielle, la coupure entre politiciens et peuple, la chasse aux voix, et la starisation médiatique. La vieille logique des partis ne les prédispose pas à éviter ce système. Ils sont poussés malgré eux à se disperser dans le jeu des institutions qu’ils contestent et dans une concurrence stérilisante. Ils jouent à cache-cache, en dedans ou en dehors du rassemblement pour faire apparaître l’autre comme le briseur de l’unité et l’affaiblir.
L’obstacle à la continuité du rassemblement unitaire est la persistance d’une organisation périmée des anciens partis du mouvement ouvrier qui freine l’exigence croissante d’une autre pratique politique. Sinon pourquoi se formerait-il aujourd’hui un rassemblement unitaire au-delà des partis de gauche ? Pourquoi tant de femmes et d’hommes sont prêts à lutter aux côtés des partis antilibéraux mais pas dans leur sillage ? La vieille pratique politique que nous voulons abolir n’est pas seulement celle des tripatouillages politiciens de la droite et du social-libéralisme. Nous voulons dépasser la logique des organisations prétendument « décisives » et guides du mouvement social, dépositaires de la pensée révolutionnaire et subordonnées à un centre dirigeant.
On peut parfaitement garder le cap d’un projet antilibéral sans compromissions, rechercher constamment la mobilisation populaire, se préparer à la violence prévisible d’un affrontement avec les forces menacées du capital, et inventer en même temps une nouvelle forme d’organisation différente des partis politiques traditionnels et avec eux. Mais voyons les choses en face : leur demander un effacement électoral dans un mouvement pluriel est vécu comme un douloureux dépassement qui bouscule une identité déjà bien fissurée.
Le rassemblement unitaire antilibéral inaugure peut-être les débuts d’un nouveau type d’association politique. Déjà d’autres formes ont été expérimentées dans l’histoire et récemment. Nous commençons à peine à en esquisser les contours. On peut imaginer qu’un projet de société libérateur sera issu de composantes diverses et d’une pratique démocratique non soumise au prétendu « meilleur » d’entre elles. Le fonctionnement inédit basé sur les collectifs locaux qui sont les décideurs finaux, qui se donnent des formes de coordination et se composent d’organisations politiques, syndicales, associatives au côté des citoyen(ne)s à titre individuel apparaît comme une préfiguration de ce qui reste à inventer. Dans cette nouvelle formation, les partis transmettront les acquis de leur expérience historique et ils s’enrichiront de la confrontation avec celles et ceux qui partagent le rêve d’une autre société.
La venue de personnes « non encartées » nombreuses dans nos collectifs - jeunes, femmes, immigré(e)s et autres - exprime les possibilités d’élargissement de la gauche antilibérale. Il est probable que la plupart ne souhaiteront pas se ranger derrière la candidature d’un parti et disperseront encore une fois leurs voix. Au-delà de notre appel unitaire, nous avons une lourde responsabilité à assumer. Les millions de citoyen(ne)s qui attendent un rassemblement unitaire ne se reconnaîtront pas dans les seuls partis traditionnels tels qu’il sont aujourd’hui et à fortiori dans des personnes les incarnant.
Si nous voulons conquérir des millions de voix et permettre la continuité du rassemblement unitaire, c’est un ou une candidate indépendant(e) des partis de gauche antilibéraux, soutenu(e) par leur indispensable participation, qui aura les meilleures chances de construire une gauche antilibérale durable, dans les luttes et dans les urnes.
Peut-être la vieille logique politique des partis retardera t-elle encore cette pratique politique nouvelle pour cette fois ? Le combat continuera. Nous sommes de plus en plus à penser et à faire en sorte que ce mouvement devienne irréversible.
Messages
1. > Qui prendra le risque de la division ?, 26 octobre 2006, 23:13
Oui, nous sommes nombreux, et nous serions très en colère s’ils devaient nous refaire le coup du chacun pour soi, quels que soient les prétextes bidons qu’ils avanceraient.
Nous sommes nombreux parmi les "non-encartés", mais aussi parmi les "encartés".
Nous ne pardonnerions pas. Mais notre espoir ne serait alors que retardé, tandis que leur dégringolade serait immédiate.
Ils n’oseront pas.
(Comme je suis pas aussi optimiste que j’en ai l’air, je croise les doigts discrètement).
MC
1. > Qui prendra le risque de la division ?, 27 octobre 2006, 02:57
"Nous sommes une armée de rêveurs et pour cette raison nous sommes invincibles. Comment ne pas vaincre avec cette imagination qui emporte tout ? Nous ne pouvons pas perdre !"
Sous_commandant Marcos.
2. > Qui prendra le risque de la division ?, 27 octobre 2006, 10:42
pas de division s’il vous plait j’y croit peut être trop mais qui pourra y croire à part des gens comme nous ?
je rêve d’un grand partis de gauche deuxiéme force du pays devant le PS qui n’est plus de gauche mais comme partout en europe devenu un parti sociaux libéral style tony blair ou schrôder.
les amis non il faut y croire et pas commencer a tabler sur des hypothéses de non réussite c’est du mauvais esprit comment allez au bout si de tel question sont déja possé sur le net au yeux de tous .
Rassemblons nous
1995 TOUS ENSEMBLES TOUS ENSEMBLES OUAIS OUAIS....
11 ans pour y arriver peut être 12 ans mais on tient le bout .....
bye
millet mickael 29ans de perpignan. millet.mickael@hotmail.fr
3. > Qui prendra le risque de la division ?, 27 octobre 2006, 14:32
Bravo il y avait longtemps que j’attendais des rèponses comme ça ,positives
on peut ON DOIT y arriver ,tous emsembles , un but ,tous le même BUT
battre l’ultralibéralisme ,cette politique de mort
LE BUT RIEN QUE LE BUT nom de Dieu
oeil de bison