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RAPPEL : Génocide arménien, premier génocide du XXème siècle
Publie le samedi 25 mars 2006 par Open-Publishing3 commentaires
par http://www.planetenonviolence.org
Les USA, soudoyé par la Turquie ne l’ont pas reconnu
Les gouvernements turcs successifs ont nié ce génocide. En 2000, La Turquie a soudoyé le président de la Chambre des représentants au Congrès américain pour bloquer la résolution du Congrès portant sur la reconnaissance du génocide arménien.
Génocide arménien, le 1er génocide du XXème siècle
Entre 1878 et 1918, les dirigeants turcs ottomans ont perdu 85 % des terres et 75 % de la population de l’empire. Les cent dernières années se résument alors en une désagrégation continue, suite à de multiples guerres ayant coûté la vie à des dizaines de milliers d’hommes, et vécue comme l’époque du déshonneur et de toutes sortes d’humiliations. Dans ce contexte de ressentiment et d’aveuglement, la décision du génocide semble avoir été un acte de vengeance dirigé contre ceux que l’on considérait responsables de cette situation : les Arméniens devenus des ennemis de substitution.
Le 24 avril 1915, à Istamboul, capitale de l’empire ottoman, 600 notables arméniens sont assassinés sur ordre du gouvernement ottoman. C’est le début d’un génocide, le premier du XXe siècle. Par la suite, le ministre de l’Intérieur Talaat Pacha ordonne l’assassinat des arméniens d’Istamboul puis des arméniens de l’armée. C’est ensuite le tour des nombreuses populations arméniennes de l’est du pays. Les arméniens sont massacrés sur le champ par l’armée ou réunis en longs convois et déportés vers le sud, sous le soleil de l’été, sans vivres et sans eau débouchant sur une mort rapide. Au total périssent pendant l’été 1915 les deux tiers des arméniens de Turquie, soit environ 1.200.000 personnes.
Le mardi 24 juillet 1923, au grand auditoire du Palais de Rumine, Suisse, est signé le Traité de Lausanne. Ce traité met un terme à la guerre gréco-turque ; par la même occasion, il balaie de la carte la jeune République d’Arménie reconnue trois ans plutôt. Son article Premier ayant déclaré l’amnistie, la Turquie se trouve lavée des crimes commis en 1915-1916 contre le peuple arménien sur les ordres du gouvernement ottoman d’alors et identifiés au cours des procès intentés contre leurs auteurs par les Turcs eux-mêmes en 1918.
En effet, le sultan doit prouver sa bonne volonté pour sortir la tête haute de la première guerre mondiale perdue aux côtés de l’Allemagne. A cette fin, les preuves produites en abondance, démontrent « la mise en exécution d’un programme d’extermination d’un groupe humain par un Etat souverain », formule énoncée pour la première fois en 1943 pour cerner le concept de génocide.
Depuis pourtant, ces faits indiscutables de génocide n’ont cessé d’être niés par tous les gouvernements turcs.
La Turquie aurait soudoyé le gouvernement américain pour empêcher la reconnaissance du génocide
Le président de la Chambre des représentants au Congrès américain, Dennis Hastert, aurait perçu 500 000 dollars de la Turquie pour bloquer la résolution du Congrès portant sur la reconnaissance du génocide arménien en l’an 2000. C’est ce que révèle le célèbrissime magazine américain Vanity Fair, dans son édition datée du mois de septembre.
Selon ce mensuel, l’un des plus prestigieux de la presse mondiale, Joel Robertz, agent du FBI, a demandé à Sibel Edmonds, une des traductrices turcophones de l’agence fédérale de passer en revue 40 conversations enregistrées d’un "haut fonctionnaire" avec le consulat turc à Chicago, ainsi qu’avec des membres du Conseil américano-turc et de l’Assemblée des Associations turques d’Amérique. Il ressortirait de ces écoutes que des élus américains de première importance, tant démocrates que républicains, auraient reçu de fortes sommes d’argent pour s’opposer à la reconnaissance du génocide arménien par les USA. Ces conversations feraient également référence à des affaires de blanchiment d’argent ainsi qu’à divers trafics.
Les interlocuteurs turcs y font régulièrement référence à "Denny boy", surnom attribué au représentant de l’Illinois au Congrès américain, et président de la Chambre des Représentants, Dennis Hastert. Ils font également état des dispositions prises pour financer sa campagne électorale avec des chèques de moins de 200 dollars afin d’éviter les contrôles de la Commission électorale fédérale, lesquels ne s’opèrent pas sur donations inférieures à ce montant. Des dizaines de milliers de dollars auraient été ainsi transférés de cette façon.
Si le nom de Dennis Hastert n’est pas textuellement mentionné dans les écoutes, Vanity Fair fait cependant le rapprochement avec lui pour au moins deux raisons : Il apparaîtrait selon les comptes de son comité de campagne qu’il a reçu entre 1996 et 2002 plus de 500 000 dollars en petites coupures. Il est l’un des seuls élus aux USA à être dans ce cas. De plus, un haut fonctionnaire du Consulat turc de Chicago affirme dans les enregistrements que la subornation de "Denny boy" a coûté 500 000 dollars.
Les écoutes contiendraient également des allusions répétées à la volte-face d’Hastert. Celui-ci a été en effet dans un premier temps un défenseur ardent de la reconnaissance du génocide arménien par le Congrès. Il a même joué un rôle essentiel pour que la résolution passe le cap fatidique de la Commission des Relations Internationales et puisse ainsi être inscrite à l’ordre du jour des débats de la Chambre. Mais il en a aussi été le fossoyeur. C’est en effet lui qui, le 19 octobre 2000, a brutalement retiré de l’ordre du jour des débats cette résolution qui, sinon, aurait dû être votée.
À l’époque Hastert avait expliqué sa décision en affirmant avoir reçu une lettre du président Clinton l’avertissant que le vote de cette résolution nuirait aux intérêts américains. On apprend également grâce à ces écoutes que des membres du département d’état tout comme un fonctionnaire du Pentagone impliqué dans des ventes d’armes auraient perçu des versements d’argent en liquide de la Turquie. Autre révélation : des étudiants turcs auraient obtenu des aides pour pouvoir travailler dans des instituts de recherche américains, ceci afin de collecter les informations nécessaires pour se procurer ensuite l’arme atomique.
Vanity Fair affirme également que l’interprète Sibel Edmonds a été renvoyée après avoir fait part à l’un de ses patrons du FBI de ses soupçons sur l’un de ses collègues turcs qui auraient prévenus les diplomates turcs de l’enquête en cours. Selon le mensuel, l’administration Bush aurait intimé à Edmonds l’ordre de se taire et l’aurait initimidée pour qu’elle n’intente aucun procès. Mais l’affaire, qui commence à prendre de l’importance dans la presse américaine pourrait faire grand bruit et pourrait même atteindre selon Vanity Fair la cour suprême, qui est, comme son nom l’indique, la plus haute juridiction du pays.
sources:ARMENEWS-VAN, 10 août 2005, transmis par le bulletin de www.info-turk.be
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En France le génocide arménien a été reconnu par la LOI no 2001-70 du 29 janvier 2001 relative à la reconnaissance du génocide arménien de 1915
La Turquie : base des attaques aériennes à venir contre l’Iran par les USA et ou Israel ?
Messages
1. > RAPPEL : Génocide arménien, premier génocide du XXème siècle, 26 mars 2006, 05:07
Pour en savoir plus sur le génocide des Arméniens :
Petite encyclopédie du génocide arménien sur blog du Monde :
http://denisdonikian.blog.lemonde.fr/denisdonikian/
2. > RAPPEL : Génocide arménien, premier génocide du XXème siècle, 26 mars 2006, 05:53
Le premier génocide du 20eme siecle c’est le genocide herreros.
3. > RAPPEL : Génocide arménien, premier génocide du XXème siècle, 20 octobre 2006, 18:50
Comme un internaute l’a déjà fait remarquer, le premier génocide, c’est celui des Herreros (et il y a eu auparavant des exterminations protogénocidaires, en quelque sorte, comme celle des Amérindiens). Ensuite, cet article, comme tous les textes défendant la version de l’État arménien, mélange un peu tout et n’importe quoi. La Turquie ne nie pas l’ensemble des faits : elle ne nie pas la déportation, elle ne nie pas l’existence de massacres ayant fait des centaines de milliers de victimes. Ensuite, la déportation en elle-même est un crime de guerre, puisqu’elle se solde nécessairement pas une hécatombe, mais n’implique nécessairement une intention génocidaire. Des populations turques ont aussi été déplacées à la même époque, pour des raisons stratégiques : elles se sont elles aussi soldées par des hécatombes. De même, après la guerre, les troupes françaises ont déplacé des Arméniens, sans la moindre intention hostile : hécatombe, de nouveau.
Mais que la déportation ne soit pas nécessairement génocidaire ne veut pas dire, bien entendu, qu’elle ne le soit pas du tout. Pour savoir si cette affreuse boucherie est un génocide, il faut savoir s’il a été voulu et orchestré par l’État ottoman. Or, là, les choses deviennent moins simples que ne le prétend l’État arménien. Que des dirigeants locaux et nationaux aient voulu liquider physiquement les Arméniens, c’est hélas vrai. Que tous aient eu cette intention, c’est pour le moins sujet à caution. Le consul américain Leslie A. Devis, source qu’aucun Arménien n’a jamais contesté, écrit dans ses Mémoires (La Province de la mort) que le gouverneur de la région de Harput a fait traduire 233 officiers en cour martiale pour avoir massacré de nombreux Arméniens. Le gouverneur prétendait agir sur ordre d’Istanbul. Est-ce que vous imaginez le gauleiter d’Ukraine traînant 233 SS devant les tribunaux pour avoir massacré des Juifs , en se réclamant d’Hitler, et en n’étant pas démenti par ce dernier ?
Si les procès tenus en Turquie ont été ajournés, en revanche, le procès tenu à Malte par les Britanniques s’est soldé... par la relaxe de tous les accusés. Est-ce que vous imaginez Eichmann et les médecins d’Auschwitz acquittés ?
Il ne suffit pas de crier « négationniste » pour balayer de telles interrogations. Le gouvernement turc est criticable quand il sous-estime le nombre de victimes et cherche à minimiser la responsabilité d’officiels ottomans, mais la thèse arménienne n’est pas nécessairement la Vérité absolue pour autant.