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RÉACTIONS D’UN INSTITUTEUR RÉPUBLICAIN ET LAÏQUE :

Publie le vendredi 18 janvier 2008 par Open-Publishing
4 commentaires

RÉACTIONS D’UN INSTITUTEUR RÉPUBLICAIN ET LAÏQUE :

L’article premier de la Constitution Française stipule que la République Française est laïque.
Cela n’empêche pas Nicolas Sarkozy de multiplier d’étonnantes déclarations, jusqu’au contenu de ses vœux rapportés par la presse d’hier jeudi 17 janvier 2008 par lesquels il souhaite faire jouer aux religions « considérées comme un atout, un rôle social central. » S’agirait il de remettre en cause la loi de 1905 consacrant la séparation de l’Église et de l’Etat ?
Mais je reviendrai au travers d’une longue et explicite citation sur ce qui alarme le plus tout au­tant le professionnel que le citoyen. Dans son discours prononcé le 20 décembre à Saint Jean de Latran, Nicolas Sarkozy a osé affirmer : « Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentis­sage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé, parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d’un engagement porté par l’espérance. » Dès le départ tout est dit ! La contradiction entre les réalités et les dérives présidentielles est énorme. Comme l’a rappelé fort justement la Ligue des Droits de l’Homme ,le monde actuel est plein de « fous de Dieu » qui portés par leur « espérance » délirante, poussent « leur engage­ment »jusqu’à « la radicalité du sacrifice de leur vie » et de celles de centaines d’autres vies innocentes.

Contrairement à ce Président, depuis plus de cent ans des millions d’enseignants de la Répu­blique laïque française, dans le strict respect des croyances, de l’agnosticisme ou de l’athéisme des familles des enfants qui leurs étaient confiés, ont validés au quotidien les choix Constitu­tionnels Républicains.
Il vaudrait mieux que le Président de la République soit plus prudent sur ce qu’il déclare ès qua­lité et réserve ses initiatives aux cadres institutionnels de notre démocratie.

Rassemblons partout toutes les forces laïques , pour que s’exprime la force unificatrice et ras­sembleuse du contenu de l’article premier de la Constitution.

Paul Barbazange, directeur d’école publique à la retraite.

Messages

  • LE PREDICANT CHANOINE SARKOZY

    Sarkozy ne cesse depuis son élection de mettre en avant ses aspirations religieuses.

    Les religions font partie de notre vie sociétale et chacun a le droit de croire qu’il existe une puissance surnaturelle ou qu’il n’existe rien du tout après la mort.

    Ce qui est anormal, c’est d’utiliser sa fonction de président de la république pour remettre sur les rails, la sainte alliance du sabre et du goupillon, qui a tant fait de mal aux peuples Européens, durant des siècles et des siècles.

    Mais pourquoi fait-il sans cesse allusion, dans tous ces discours, à dieu ?images-copie-12.jpeg

    Il me revient la célèbre déclaration de Marx « "La religion est le soupir de la créature opprimée, l’âme d’un monde sans coeur, comme elle est l’esprit des conditions sociales d’où l’esprit est exclu. Elle est l’opium du peuple."

    Bref, une description que l’on pourrait facilement comparer aujourd’hui à un monde qui souffre de l’oppression capitaliste et à un appauvrissement qui amène des hommes et des femmes à la désespérance.

    Il me semble, que tout ce travail de piété de Sarkozy, entre dans ce façonnement des esprits pour que les salariés acceptent les sacrifices demandés et notamment de remettre en causes tous leurs acquis sociaux : (1968 est, par exemple, attaqué au nom de valeurs ; et on nous dira bientôt, de valeurs chrétiennes, remises en cause par (le laisser faire- il est interdit d’interdire- la libérations des mœurs etc.).

    Pour la bourgeoisie, il faut se débarrasser de tout ce qui a été la suite du siècle des lumières et du marxisme et de cette libération de l’homme par rapport à la domination de l’église grâce à la loi de 1905 sur la laicité.

    Quand on observe ce qui se passe en ce moment, la démarche sarkosienne consiste bien, à mettre à la disposition du peuple, l’illusion qu’il peut s’en sortir par la célébration de la croyance et de l’attente de jours meilleurs, et que les religions peuvent être des excellents anxiolytiques.

    Quand on voit, la cérémonie des vœux, où sont présentes toutes les croyances, le fait que Sarkozy en appelle depuis des mois à ces valeurs religieuses en les opposant aux valeurs de la laïcité, qui ne seraient pas capables de saisir le bien et le mal, on sent bien l’attaque portée à la laïcité et au respect de la séparation entre l’église et l’état.

    En observant encore tout ce cérémonial, je ne pouvais m’empêcher de faire des comparaisons avec cette vieille église française et son aréopage d’évêques, qui, au côté de Pétain collaboraient avec les forces occupantes.

    Allons nous retourner à ces vieilles pratiques bourgeoises où la religion servait pour faire taire l’ouvrier ; un peu comme le faisait le marchand de canon Schneider qui surveillait l’éducation religieuse des familles du Creusot au 19eme siècle de la naissance jusqu’à la mort.

    En l’écoutant, je songeais également, à ces pratiques qui s’instaurent aux Etats-Unis avec toutes ces écoles religieuses qui ont maintenant « pignons sur rue » dans les organisations politiques du pays et dans la marche de l’état.

    La religion est respectable mais le droit des citoyens, encore plus à vivre ensemble, sans avoir l’obligation de choisir dans les actes civils et de société, les écoles catholiques et demain musulmanes et la pensée religieuse.

    Je pense que la laïcité dans ce pays est en danger et que ce gouvernement de droite et même d’extrême droite cultive l’idée de remise en cause des lois de la laïcité et du vivre ensemble quelque soit ses croyances ou non.

    Déjà, le fait, que la constitution Européenne mettait en avant le rôle civilisateur de la religion chrétienne montre que certains sont prêts à franchir le pas d’un retour à la religiosité et demain de mise à l’index de ceux qui ne rentrent pas en conformité avec ce nouvel ordre établi.

    Et pour terminer, je ferais le parallèle de ce discours sarkozien sur une civilisation supérieure que serait celle du catholicisme avec ce que disait Rousseau « Telle fut ou dut être l’origine de la société et des lois, qiui donnèrent de nouvelles entraves au faible et de nouvelles forces au riche, détruisirent sans retour la liberté naturelle, fixèrent pour jamais la loi de la propriété et de l’inégalité, d’une adroite usurpation firent un droit irrévocable, et, pour le profit de quelques ambitieux, assujettirent désormais tout le genre humain au travail, à la servitude et à la misère.
    Alors civilisation supérieure, celle du sabre et du goupillon pour le capitalisme et tous ces méfaits ? Il ya de quoi dire et riposter à ces discours intégristes qui montent actuellement dans notre payx sous les prétextes de civilisation supérieure chretienne.
    Bernard LAMIRAND http://ber60.over-blog.com/

    • Plus il (Sarko) va se sentir affaibli, par une politique de droite et de fuite en avant, plus il va faire référence à dieu et aux soutiens de la hiérarchie ecclésiastique.

      Il a mené jusqu’ici une politique de l’autruche, voulant ignorer les graves inégalités sociales et voulant ignorer tous les acquis sociaux, de 1936, de 1945, de 1968.

      Son électorat de droite mais aussi populaire (de 60 à 65 ans) va le lâcher en partie. Il ne comprendra pas tout de suite pouquoi.

    • Il faut distinguer le "fait religieux", étudié en sociologie, des religions. Les religions devraient être des expressions du fait religieux et non des contraintes inintelligentes sur des êtres humains. La plupart du temps, ce n’est pas le cas.

      Comme le dit un message, le fait religieux est le fait que dans une société il y ait des croyants et des non-croyants, point barre. Et parmi tout ce monde, il y a des gens qui croient en l’homme, en l’humanité, et les autres. Les autres, c’est-à-dire ceux qui exploitent par cynisme, égoïsme, goût des richesses et des pouvoirs etc. Et dans les hiérarchies religieuses, il y a "les autres" !. Mais c’est la distinction entre "humanitaires ou non" qui se dessine toujours dans les périodes courageuses de l’Histoire.

    • Qu’en pensent les curés et les pasteurs de sa politique de chasse des immigrés ?
      Que pensent-ils de son gout ostentatoire du fric et du luxe et de son mépris pour les pauvres ?
      Que pensent-ils de ses affichages de sa vie privée et de ses divorces ?

      J’aimerais bien savoir !!!
      Si quelqu’un a une réponse ...

      BOB 75