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RED D : ILS ONT TOUS DEMANDE DES SANCTIONS : ILS MERITENT BIEN DE SE LES APPLIQUER

Publie le jeudi 15 juillet 2004 par Open-Publishing

Politiques, associatifs, journalistes... n’ont pas lésiné en matière d’opprobe, d’insultes aux boucs émissaires, et de culpabilisation de l’opinion accusée de passivité. L’incitation à la haine raciale est caractérisée dans cette affaire du RER D et l’on attend désormais que tous ceux qui avaient réclamé des sanctions à cors et à cris, se les appliquent en vertu du principe selon lequel charité bien ordonnée, commence par soi même.

Nous appelons tous ceux qui sont scandalisés comme nous par ces méthodes à nous rejoindre à l’occasion d’un rassemblement de protestation jeudi 15 juillet à 18 H devant les locaux de France Télévisions, 7 Esplanade Henri-de France. 75015 Paris. (M° Balard)

Voici un "Best off" des déclarations faites ces derniers jours par tous ces donneurs de leçons patentés qui nous traitent en permanence d’antisémites, de communautaristes et qui sont passés maîtres dans l’art d’"attiser la haine", comme ils disent si bien.

La palme revient sans conteste à la LICRA qui a affirmé dans un communiqué, dimanche, que "les nazis de banlieue défient la France" et qui a appelé à se mobiliser contre "la minorité agissante et nazifiante décidée à semer le désordre, le trouble et à défier notre pays". "Le temps est venu de la mobilisation de tout le pays pour affronter ceux qui menacent la paix civile en commettant des actes antisémites barbares". "Seule la sanction exemplaire et sans faiblesse par la justice républicaine peut avoir valeur dissuasive, préventive et pédagogique", indique ce communiqué.

Nous demandons "une sanction exemplaire" contre la LICRA.

Pour Chirac qui a exprimé son "effroi" devant "cet acte à caractère antisémite" et qui a réclamé "la sévérité", nous demandons la même sévérité. Car son personnage ne nous fait plus rire, même dans les "Guignols". Nous lui rappelons qu’un président de la République qui confie un poste gouvernemental aussi sensible que celui de Nicole Guedj à une dirigeante du CRIF (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France), est directement responsable de ce genre de "dérapages".

Le président du groupe UMP à l’Assemblée, Bernard Accoyer, a fait fort également en estimant dimanche que "l’engagement et le courage de tous" étaient "indispensables pour résister" aux actes antisémites et racistes qui "menacent la République".

En appelant à "la motivation politique et citoyenne" pour "faire reculer l’antisémitisme", le parti socialiste, par la voix de Anne Hidalgo, secrétaire nationale du PS chargée de la culture, n’a pas été en reste.

Elisabeth Guigou, n’y a pas été par quatre chemins non plus : elle a demandé "des moyens sans précédent" de la part du gouvernement. L’ancienne ministre PS de la Justice a proposé la création "d’un comité de lutte contre les actes antisémites qui rassemblerait les partis politiques, les associations". (tiens, tiens et autres actes racistes auraient droit à quoi ?). Rappelons que ni Elisabeth Guigou, ni aucun autre de ces soi-disant "responsables", n’ont jamais demandé de "moyens sans précédent" pour enquêter et réprimer des violences racistes avérées, elles, comme celles perpétrées par les nervis de la Ligue de Défense Juive à de multiples reprises (notamment, mais pas seulement, contre une délégation de l’A.G.E.N. (Association générale des étudiants de Nanterre), le 30 décembre 2003, dans l’enceinte du tribunal administratif de Paris).

Quant à son compère Dominique Strauss-Kahn, apprenant que l’agression était bidon, il nous a asséné :" cela ne change rien sur le fond, car des agressions comme celles-ci, il y en a des vingtaines par semaine". Sans doute pas aussi dignes d’intérêt, on suppose.

Dans un communiqué, François Bayrou a estimé que cette agression était "un pas de plus dans une escalade", en relevant qu’il y avait eu "140 actes antisémites depuis le début de l’année" soit "une progression de 50 % en un an". Et il nous a alerté sur "une société qui se dégrade en violence, en haine et en bêtise crasse"."On espère, a-t-il ajouté, que ces bêtes brutes seront arrêtées et que des moyens exceptionnels seront mis en oeuvre pour cela". Puisse la bêtise crasse de Monsieur Bayrou s’étaler un peu moins à l’avenir.

"Horrifié," le MRAP n’a pu s’empêcher de "condamner avec la plus grande fermeté l’insoutenable et lâche agression antisémite publique"."Par cet insoutenable acte fasciste, a déclaré Mouloud Aounit, un pas supplémentaire dans l’ignominie antisémite vient d’être franchi". Demandant que tout soit fait "pour arrêter et châtier les auteurs de ce forfait monstrueux", il dénonce "l’insoutenable indifférence de voyageurs qui ont assisté à cette profanation morale sans réagir" ce qui, selon lui, "doit interpeller, les consciences individuelles et collectives".

Ce que nous trouvons nous "insoutenable", c’est ce perpétuel suivisme du MRAP par rapport à la LICRA et autres faux défenseurs des droits de l’Homme.

La Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR) a tenu à introduire sa touche personnelle en dénonçant une agression "antisémite et s’inscrivant dans la lignée insupportable des violences faites aux femmes".

Le Vert Noël Mamère s’est dit « consterné par l’apathie et le silence des passagers qui ne sont pas venus en aide à cette dame ». « Cette situation prouve bien que l’antisémitisme doit faire l’objet d’un sursaut républicain et d’un traitement particulier, a poursuivi le député de Gironde. Quand les sociétés sont malades, la figure du juif revient toujours comme le bouc émissaire de nos propres peurs. »

Claude Goasguen, député UMP du XVI e arrondissement, égal à lui-même, voit dans « cet acte épouvantable un mélange de racisme social, d’antisémitisme et d’antisionisme » et appelle à « modérer les discours sur Israël ».

Le PC a appelé « tous les démocrates » à se rassembler lundi à 18 heures au métro Belleville. Et souhaitant créer « un climat de résistance républicaine » (on ne rit pas !), Jean-Paul Huchon, président PS de la région Ile-de-France, a invité l’ensemble des élus franciliens à se rassembler au même moment dans l’hémicycle du conseil régional.

L’Union des étudiants juifs de France (UEJF) a "constaté avec tristesse combien la passivité des passagers du RER tranche avec l’appel du président de la République à la responsabilité jeudi au Chambon-sur-Lignon".Pour Yonathan Arfi, président de l’UEJF, "cet acte odieux démontre une nouvelle fois que l’antisémitisme n’est pas une menace pour les seuls juifs", mais que c’est "devenu en France le mode ordinaire d’expression de la haine et de la violence" estimant que "l’antisémitisme est un fléau qui menace tous les Français".

Quant à l’inénarrable Roger Cukierman, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), il a suggéré, dimanche sur RTL, que les imams "fassent parvenir la bonne parole". Pour M. Cukierman, c’est aux organisations religieuses, et notamment les imams des cités où il y a des agresseurs,de prêcher la bonne parole et id’"indiquer que les actes antisémites sont insupportables".

Enfin, (et nous en oublions sans doute beaucoup !) Jean-Michel Rosenfeld (PS), adjoint au maire du 20e arrondissement de Paris et vice-président du Cercle Bernard Lazare, a souligné dimanche, que "chaque jour, des juifs sont agressés dans l’indifférence générale".
"Des individus, bien installés dans la rame, qui ont laissé se perpétrer cette odieuse attaque sans réagir, ne méritent pas le titre de citoyens. Aucun n’a eu l’idée d’actionner le signal d’alarme", a déclaré M. Rosenfeld, dans un communiqué.

Qu’allons nous devenir avec tous ces gens là ? Qui va leur appliquer les sanctions qu’ils méritent ? Quand vont-il faire des excuses et cesser de nous manipuler ?

http://www.europalestine.com