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REMPLACEMENTS DANS L’EDUCATION NATIONALE : DANGER ABSOLU

Publie le mardi 9 mars 2010 par Open-Publishing
5 commentaires

Le ministre de l’Education Nationale veut effacer les frontières académiques pour la gestion des remplacements.

Que signifie l’effacement des frontières académiques ?
— > Il s’agit de casser le statut de fonctionnaire.

Un fonctionnaire n’est pas pas corvéable à merci.
Affirmer par exemple qu’un professeur, titulaire remplaçant qui habite et travaille à Nantes doit être prêt à se rendre telle semaine à Niort, la semaine suivante à Tours, la semaine suivante à Rennes....C’est la négation de tout droit du professeur à une vie personnelle, et, dans la mesure ou nul ne peut enseigner dans de telles conditions, c’est afficher un mépris total du service public.

De même, faire croire que des étudiants peuvent remplacer des professeurs, c’est exactement le travail des officines privées qui prospèrent sur le marché de l’angoisse scolaire dans un contexte général d’affaissement culturel : ces entreprises prétendent que les cours particuliers qu’elles vendent à des familles naives sont assurés par des professeurs alors qu’elles exploitent férocement des étudiants incompétents pour enseigner.

Messages

  • Elle est "forte" celle-là...

    Je viens, et d’autres aussi certainement, de recevoir un courriel (réponse) de l’assemblée nationale (copé pour être précis) concernant une (assez) ancienne "carte numérique budget 2010" (pétition pour être très précis) dont le sus-dit copé aurait enfin pris connaissance !!! Je vous passe le blabla (électoraliste ?) et l’enfumage de rigueur tout au long de ce (long) texte... de quoi se perdre en conjectures quant à la signification de tout cela !!!... On aura tout vu, et c’est pas fini semble-t-il...

    • ... Envoi carte électronique daté du... 26 Novembre 2009... Sont pas rapides !!!

    • on peut défendre un mode de vie différent , il y a des gens dont je fais partie , qui préfèrent les remplacements courtes durées et seraient capabbles de traverser la france.... mais dans l’éducation nationale la preuve par soi n’est pas une preuve universalisable !nous ne nous y trompons plus d’ailleurs car ce qui est en cause ce n’est pas le remplacement mais c’est le non remplacement par un titualire remplaçant .Ce qui se joue n’est toujours pas une prise en compte de la rupture de la logique pédagogique ce qui se joue c’est bien la logique du gardiennage on ne souhaite pas fonder , conserver ou améliorer un corps de remplaçants dont le métier est complètement différent de celui de titulaire d’un poste ;on souhaite juste ,pour répondre à la pression médiatique et parentale ,faire une proposition de gardiennage ..exemple d’embauche d’étudiant:je me souviens de l’embauche d’un étudiant en troisième année de médecine , par un chef d’établissement, soucieux de remplacer un prof blessé,(patron complètement coincé dans une hiérarchisation ou valorisation des études : ah les étudiants en médecine et la SVT !!)pour enseigner dans des niveaux de collège en sciences et vie de la terre où l’essentiel du programme qu’il avait à faire était fondé sur l’étude de la géologie...l’étudiant qui était heureux de ce travail a bricolé un truc...
      enseigner est un métier, remplacer est un autre métier , mais seuls des enseignants peuvent enseigner.
      et puis de toutes les façons marre d’en parler , leur seule volonté étant la destruction de tous les acquis professionnels dans tous les secteurs sauf dans les secteurs dominants ou de pouvoir : qu’une réponse "je crache sur leurs propositions" Moâ

    • à quelques jours des élections ces déclarations du sinistre de l’éducation nationale n’ont qu’un seul but : caresser l’electorat de droite dans le sens du poil : les parents d’élèves (de droite) qui défendent leurs chérubins pris en otages par des profs démissionnaires et lâches. L éducation nationale est un bateau à la dérive battant pavillon du Panama (comme ces tankers qui s’échouent sur les cotes) et le gouvernement est en train de le torpiller un peu plus chaque jour ( c’est une entreprise qui ne rapporte rien). Les profs sont les éponges à merde de la Nation, qu’on se le dise. Il y a bien omerta sur le nombre de suicides parmi le corps enseignant, mais tout le monde regarde son nombril ( syndicats en tête). Nous vivons une époque formidable !

  • Et la grève totale des examens, des réunions de propositions de sujets, des surveillances, des corrections, des jurys, grève commençant cette semaine ?

    C’est le moment de poser toutes les revendications visant non pas à seulement freiner la démolition mais à recréer tous les postes et toutes les heures d’enseignement disparus ces vingt dernières années dans toutes les disciplines , à tous les niveaux . C’est aussi le moment pour les enseignants d’exiger une revalorisation financière équivalente à celle des corps de fonctionnaires armés .

    Jusqu’à quand les profs se laisseront-ils anesthésier par les discours bien-pensants les accusant de vouloir "pénaliser " les lycéens en les privant de passer ces examens-bidons ? Au contraire, les profs doivent refuser de faire passer des examens bradés, sans aucune valeur auprès des employeurs, des examens qui sont la conclusion d’études sabotées par les conditions lamentables d’enseignement imposées par les politiques de démolition de l’enseignement public orchestrées par les gouvernements successifs . De plus, le gouvernement ne cesse de les pénaliser , ces profs, sans que cela n’émeuve qui que ce soit .

    Est-ce un service à rendre aux lycéens que de leur faire passer à tout prix un bac dévalorisé ?

    Grève totale, y compris des examens, jusqu’à la satisfaction des revendications .