RESF 33 craint la sortie de classe des sans-papiers

RESF 33 craint la sortie de classe des sans-papiers

La fin de l’année scolaire va-t-elle sonner le glas pour les élèves sans papiers et leurs familles ? Le Réseau éducation sans frontières de Gironde (RESF 33) craint des expulsions dès la semaine prochaine car l’échéance du 30 juin, fixée en octobre par Nicolas Sarkozy, se rapproche. Et même si le ministre de l’Intérieur est revenu sur sa position le 13 juin en ouvrant des possibilités de régularisation sous conditions, RESF 33 reste mobilisé et multiplie les actions (lire encadré). « Le préfet peut régulariser qui il veut, mais on est inquiet face aux objectifs d’expulsions pour 2006, surtout qu’en Gironde, ils ne sont pas atteints », explique Ollivier Joulain, magistrat et membre de RESF 33. Si le chiffre par département reste inconnu, l’objectif national pour 2006 serait de 25 000 personnes à expulser, selon l’association. A ce jour, la préfecture a reçu les instructions et les étudie.

Jusqu’à présent, RESF 33 est parvenu à régulariser une douzaine de dossiers sur la centaine que compte le département. Les militants ne perdent pas espoir - « avec l’approche de la présidentielle, il ne faut pas indisposer l’opinion », ironise Ollivier Joulain - mais se préparent. Ils se sont rencontrés hier soir afin de mettre en place un dispositif d’alerte pour l’été : une chaîne téléphonique et des mesures d’urgence pour accueillir les enfants. Par ailleurs, une cinquantaine de personnalités, figures politiques, artistiques et universitaires locales se sont engagées à parrainer des familles et à alerter l’opinion publique et la préfecture en cas d’expulsion de celles-ci.