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RESF, dernières nouvelles et dernières actions à faire . On compte sur tous !

Publie le jeudi 6 juillet 2006 par Open-Publishing

Ayant échoRESF Infoué à ouvrir la chasse à l’enfant dans le Jura, le Grand Veneur Karcher 1er s’y essaie à Paris.

1) D’abord l’urgence :
Abdallah Bouchraf a 19 ans. Il est de nationalité marocaine, il habite à Paris dans le 20ème et est scolarisé à l’EREA Jean Jaurès à Paris 19ème. Il a été arrêté le 1er juillet suite à une ancienne bagarre avec un SDF et est depuis lors au centre de rétention de Vincennes. Le juge des libertés puis le tribunal administratif et enfin la cour d’appel du TA ont confirmé la légalité de son arrêté d’expulsion. Autrement dit, il est parfaitement conforme aux lois de ce pays qu’un lycéen de 19 ans soit monté de force dans un avion, menottes aux poignets et entraves aux chevilles. I
Ses enseignants et les militants du RESF venus nombreux aux audiences des tribunaux ne l’acceptent pas.
Empêchés de s’adonner à la chasse à l’enfant pas la mobilisation, le ministre de l’Intérieur aurait-il décidé de se reconvertir dans la chasse à l’adolescent ?
C’est, à nos yeux, tout aussi inacceptable.
Les innombrables réactions, les mails, les fax, les coups de téléphone aux préfectures et au ministère de l’Intérieur provoquées par notre message d’hier alertant sur la situation de la famille Savirov ont permis qu’ils soient libérés aujourd’hui (voir ci-dessous). C’est à une telle mobilisation que nous vous appelons.
Abdallah est lycéen, il a entrepris des études en France, il a commencé d’y bâtir sa vie. Il a le droit de continuer. S’il a fait une faute, commis un délit (ce qui reste à prouver), il doit être sanctionné par la justice. Pas par le bannissement.
On a (vous avez !) gagné hier pour les Savirov. On en fait autant pour Abdallah aujourd’hui !

Fax préfecture de police de Paris : 01.53.71.57.50 Téléphone : 01 53 71 53 71, Mail : cabcom.prefecturepoliceparis@interieur.gouv.fr
Téléphone ministère Intérieur : 01 40 04 60 60 fax 01 40 07 21 09

Il est toujours possible au citoyen conscient de ses devoirs et attaché au respect des bonnes règles d’intervenir auprès des autorités pour leur rappeler qu’elles agissent sous le regard du public. Bref, on peut écrire, téléphoner, envoyer des mails et demander à ses copains d’en faire autant.

2) La famille Sabirov libérée. Coup de téléphone de Gérard Aschiéri vers 16h30 (qui avait envoyé un fax au Cabinet du ministre au sujet des Sabirov, tchétchènes du Jura en rétation à Lyon). Il a reçu un coup de fil lui annonçant que, "compte-tenu des circonstances et à titre exceptionnel", la famille allait être libérée ! Si c’est confirmé, champagne pour tout le monde ! C’est un gros coup : c’est la première fois qu’on fait reculer le ministère sur un cas de Dublin II.
Bravo à tous ! Quand tout le monde s’y met, on renverse des montagnes.
Plus de détails ce soir en même temps que la nouvelle de leur libération effective. C’est confirmé ! Ils ont ce soir hébergés dans une famille lyonnaise ! On continue !

3) D’autre part, Césario (le père de famille Angolais en rétention à Vincennes) devrait aussi être libéré (dixit le cabinet de Sarko). Plus la manif géante de ce matin Hotel de Ville / pref de police, journée bien remplie ! Richard

4) Enfin, un communiqué sur la situation de Marian Sylla (jeune malienne qui a fait l’aller-retour Paris-Bamako). Là encore, il faut intervenir pour faire céder la préfecture d’<Orléans. Beaucoup de travail. Mais on est en train de marquer des points importants. Ca vaut le coup de continuer.

5) Pour remonter le moral de tout le monde, le comte-rendu de Brigitte de l’action de ce matin devant la préfecture de police. Honnêtment, un grand, très grand moment !
Ce matin à la Préfecture :
Après pas mal de négociations, le cortège a pu se rendre sur le parvis de la préfecture. Il faut noter que c’est la première fois depuis au moins un an qu’un rassemblement est toléré sur ce parvis.
Beaucoup d’élus en écharpe, beaucoup de médias, et beaucoup de monde : les familles mais aussi les comités de soutien très présents.
M. Blanc, directeur de la police générale nous a reçus à la porte de la préfecture et a accepté, comme nous l’avions demandé, qu’une personne de chaque comité de soutien entre avec les dossiers de son(es) école(s) et obtienne un tampon de la pref sur chaque reçu de dépôt de dossier que nous avions préparés (un reçu par dossier).
Une délégation d’élus et de membres de RESF a été reçu par M. Blanc qui nous a donné quelques garanties :

- tous les dossiers déposés aujourd’hui feront l’objet d’une convocation envoyée par la poste aux familles ou aux jeunes majeurs, les rendez-vous seront fixés pour le mois d’août et la convocation tiendra lieu d’autorisation de séjour jusqu’à la date du rendez-vous, comme d’habitude. Les familles présentant cette convocation ne peuvent pas être expulsées.

- les dossiers de première demande (ceux qui n’étaient pas encore connus de la préfecture) seront étudiés dans le même cadre que ceux qui entrent dans la circulaire. Cette unité de traitement est très importante, les mêmes règles s’appliqueront à tous. Le personnel de la préfecture qui réceptionnait les dossiers ce matin a opéré un tri entre "dossier circulaire" et "première demande". M. Blanc informera ses services de sa décision.

- les critères de la circulaires ne sont pas cumulatifs, l’examen du dossier se fera au cas par cas en fonction d’un faisceau de critères remplis.

- M. Blanc nous assure que son intention n’est pas d’expulser les familles et les jeunes scolarisés pendant l’été, qu’il n’a pas d’objectif chiffré. Il s’engage à ne pas mettre des enfants en centre de rétention, à ne pas arrêter les enfants dans les écoles, dans les centre de loisirs.

- la date du 12 août, comme limite de dépôt de dossier est toujours d’actualité, un bilan sera fait fin juillet avec le ministère de l’intérieur.

- M. Blanc nous recevra, dans les mêmes conditions que ce matin (dépôt massif de dossier) à une date ultérieure si nous le désirons.

En résumé : quelques engagements précis, quelques intentions floues.
Y. Blanc n’a donné aucune garantie sur la régularisation des dossiers, même s’il s’est engagé à un examen bienveillant.

donc, on continue, on est vigilants et :
- on fait des dossiers allégés, comme ceux de ce matin, pour les nouvelles familles qui ne manquerons pas de se signaler dans les jours à venir pour un dépôt (fin juillet ?).
- les comités de soutien contactent les familles dès que les premières convocations arriveront pour établir un planning d’accompagnement.