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Il marche sans voir personne
Les passants non plus ne le voient pas
Il a rendez vous pour la dernière fois
Les passants passent. À l’horloge, dix heures sonnent
Une main dans la poche, il froisse un petit bout de papier
Un petit bout de papier qui est un ordre
Il s’y est habitué aux ordres, aux contrordres
Pas au désordre de sa vie fracassée, infantilisée
Bien rasé, chemise bien repassée
Personne ne voit ses yeux ouvert sur le désespoir
La convocation qu’il triture a tué l’espoir
Le dernier fil a cassé
Il est devant la porte de la CAF guillerette
Ils n’ont pas vu ses yeux vidés
Bah, ça n’a pas de regard un dossier
Il ne sera plus harcelé, il vient de craquer l’allumette
Une femme regarde les infos
Elle se souvient de lui et pleure
Cet homme souriant et aux yeux rieurs
Y’a cinq ans dans la même usine, le même boulot
Dans un ministère, un ministre sourire carnassier
Regarde les statistiques, fier de lui
Deux camps de Roms détruit
Faut que je passe chez Fauchon acheter mon diner
Carrland
Messages
1. Sale temps pour les pauvres, 17 août 2012, 16:52, par himalove
Il pleut de l’essence sur nos têtes et le soleil est une allumette.
C’est maintenant l’embrassement.
L’aurore collée à ma peau.
La crémation avant l’heure.
1. Sale temps pour les pauvres, 18 août 2012, 02:20
Il sourient les perdants
Perdants de rien
Morts de rien, morts de fin
Ils ont les yeux fermés les manants
Quand même ne te goures pas de camp Himalove. Tu sais qui je ne pardonne pas le mélange des genres !
Carland
2. Sale temps pour les pauvres, 18 août 2012, 02:24
J’ai oublier de mettre tous les mots dans la phrases :
Tu sais qui je "SUIS" ne pardonne pas le mélange des genres !
Carland
2. RSA, 18 août 2012, 10:40, par momo11
Les pauvres,tous coupables et fraudeurs.Message bien connu et entendu par le peuple.Un "meutre" qui sera vite oublié !!momo11