Accueil > RUA livrée aux prédateurs, étudiants expulsés !

RUA livrée aux prédateurs, étudiants expulsés !

Publie le samedi 10 octobre 2009 par Open-Publishing

La Résidence Universitaire d’Antony,
est la plus grande résidence universitaire de France. Elle est destinée à être détruite sans aucune contre partie équivalente en prix et en proximité des fac d’Orsay, de Paris, des IUT Sceaux, Cachan...
(les tarifs des logement étudiants(?!) proposés en remplacement sont au moins 3 fois plus cher, voir jusqu’à 1200 euros par mois pour "étudiant" ! http://www.logementetudiant.fr/public/residence/residence_detail.php?residence_id=1785 )

J’utilise ici le mot expulser, qui correspond aux actes des expulseurs. Les expulseurs nient qu’il s’agisse d’expulsions et parlent de quelque chose comme une application de "décision administrative"(?)...
Après avoir diminué de 548 étudiants(!) le nombre de résidents de la RUA... et après une petite pause au mois de septembre, les expulsions reprennent...

jeudi 8 oct 12 h 25
Je reviens du A 1er étage... un officier, 2 gardiens de la paix armée d’armes de guerres(!), pistolets automatiques 9 mm... trois déménageurs, une femme de ménage... et V, cadre du Crous de la RUA.
Dans la chambre, un couple qui remplit des cartons, la femme est énervée, un policier maintient la porte ouverte en prenant garde de ne pas mettre un pied dans la chambre...

V refuse de me dire quoi que ce soit... je lui parle du risque de sa position de "bouc émissaires", de fusible, entre les étudiants, le crous de Versailles, la police, et la Cahb... devant mon insistance il finit par admettre qu’il n’a pas d’ordre explicite de Versailles pour cette expulsion, mais qu’il peut exclure les chambres 138, 139, 140, 141...si besoin...qu’il applique les textes du Crous de Versailles.
Il semble bien qu’il donne ensuite l’ordre verbal à la police de faire évacuer les chambres... (seul, il interprète les textes, juge et dirige les expulsions) il me demande de quitter la rua, je réplique que je suis sur un terrain de la CAHB... il me dit être mandaté par la Cahb, je n’ai pas le temps de lui dire qu’il n’est pas payé par la cahb, qu’ un officier de police me salue, et entre dans la chambre de l’expulsé.
L’ officier de police assermenté(?!) me prend à part et m’affirme, toujours sans aucun papier officiel, que les loyers sont impayés depuis des mois, que le locataire a été prévenu depuis des mois, et qu’il vivent maritalement depuis des mois dans cette chambre pour une personne. _ Qu’il doit donc être expulsé.
Que la cause est non défendable, et qu’un recours gracieux présenté au crous de Versailles serait obligatoirement rejeté.
Je quitte les lieux, sans croiser le reporter de libération qui a suivit(?) la suite de l’expulsion où les déménageurs furent envoyés par la police dans la chambre pour la vider.
L’expulsé avait ce jour un rendez vous à l’hôpital où une opération devait être décidée ou différée. La police a refusé de parler à son avocat qui était en ligne à un moment donné... ils obéissent aux ordres, et ne parlent pas aux avocats. Un commissaire de police, ami de V, était passé confirmer les ordres... non écrits... de V !

L’expulsé passe la nuit dans le couloir pour garder ses affaires.
L’expulsé habite la résidence depuis 2 ans, et on lui a attribué cette chambre de remplacement depuis un mois, où il reconnais recevoir souvent une amie. L’expulsé reconnaît avoir eu une altercation avec V en août lors de son expulsion du bâtiment C. Il est boursier de son pays, sa bourse est gérée par le crous, et il fait des chèques personnels d’appoint. Il possède un récépissé du crous, lui garantissant une chambre jusqu’en juin 2010... Ce récépissé date du jeudi 8 octobre à 09 heures 25... le début de l’expulsion commence le 8 octobre 09 heures 30 ! V a fait chercher le dernier chèque pour lui jeter dans sa chambre au début de l’expulsion ! La police a bien sûr refusé de lire cet engagement du crous jusqu’en juin 2010 et datant du matin même !

Vendredi 9 octobre.
V s’étonne de trouver l’expulsé au matin, encore présent dans le couloir, et trouve étrange qu’il refuse de lui serrer la main !? V s’en va.
J’arrive à 10 heures, suivi de deux autres étudiantes expulsées pour motif futiles la veille, dont une manifestement... enceinte.
La chambre, serrure changée est ouverte pour le ménage, et l’on pense un moment la réinvestir... arrive l’huissier de justice que nous attendions qui nous en dissuade. V arrive, manifestement très ennuyé, et part seul avec l’huissier. Après une demi heure, il y a inversion, l’huissier revient, un peu gêné. Il ne peut rien faire car le crous le lui interdit ! Je rétorque que nous sommes sur un terrain appartenant désormais à la CAHB et plus au crous ! "prouvez le" me demande l’huissier !...(je reste sans voix... on a perdu 100 euros !)
L’huissier baratine à l’écart l’expulsé qui ne se fait pas d’illusion.
La Cahb et le Crous peuvent faire venir des huissiers de justice contre les locataires, ce qu’ils ne font pas, car il semble qu’ils fassent aussi office d’huissier du crous alors que les locataires ne peuvent faire venir des huissiers pour faire constater ce qu’ils subissent... c’est l’égalité, la fraternité, la liberté total d’exclure sans aucun motif sérieux !

Nous essayons de faire le point pendant 2 heures... Il semble qu’un étudiant sur deux devra être virés dans les semaines, mois et années à venir, au moindre prétexte.
Je quitte à contre coeur l’expulsé le laissant seul avec ses cartons vers 13h 30. Nous n’avons pas trouvé de solution de logement.
Je fonce à Wissous pour tenter de voir le seul maire de la CAHB qui s’oppose, en vain, minoritairement, à la destruction de la RUA. Il y a une réunion de la CAHB ce soir, au Plessis Robinson, ou "ils" doivent voter la destruction du Bâtiment C déjà muré illégalement avec des habitants en place au mois d’août mais aussi la destruction des bâtiments G et H et semble-t-il de la moitié des bâtiments D et F... habités par un millier d’étudiants... Une manifestation est prévue pour ce soir...
des "contre" tracts(!) ont été glissés par des inconnus(!) dans les chambres de la RUA... Je suis trop fatigué, je ne vais pas au Plessis...

"Ils" chercheraient à déclancher un conflit, qu’ils se s’y prendraient pas mieux... cela leur permettrait de prendre de nouvelles mesures de "sécurité" : Soit "ils" sont gagnant en rasant la RUA dans un calme relatif et faire un coup immobilier d’un milliard, soit "ils" peuvent déclarer la RUA comme zone de banlieue à pacifier... et essayer leur nouveau gaz paralysant et autres armes "démocrados" et faire ensuite leur coup immobilier...

Réunion de la CAHB : comme la presse était présente, avec 11% des voix au dernières élections, et 100% des pouvoirs, "ils" ont voulu donné un air de "démocratie" à leur réunion de prédateurs. "ils" ont laissé entrer des citoyens(!) non-UMP, des étudiants et des amis de la RUA(!)... "ils" ont même donné la parole(!) au représentant de l’UNEF... pendant que les troupes de l’Unef hurlait des slogans à l’extérieur, bloquées par la police et par un service d’ordre UMP dont des enfants(les jeunesses Sarkoziennes ?) d’une quinzaine d’années.

Prédation à huis clos ou prédation avec un véritable public impuissant et des médias, cela reste une prédation de biens d’état avec un objectif de profit immobilier, organisé et prémédité de longue date par des prévaricateurs.

Étudiants outragés ! Lois bafouées ! RUA murée ! RUA martyrisée ! mais... RUA bientôt LIBÉRÉE !

Michel Dindorf

http://jesigne.fr/sauvons-la-residence-universitaire-jean-zay
http://amisrua.antony.free.fr sauvonsjeanzay@laposte.net
http://sauvonsjeanzay.blogspot.com

http://www.m6replay.fr/#/info/capital/2886 (il y a des omissions, mais il n’y a pas d’erreur. Les expulsions ne sont pas traités...les milliers de mètres carré de bureaux vides depuis 20 ans sur l’emplacement du Bâtiment B ne sont pas signalés...la dangerosité du bâtiment C, habité, volontairement aggravée(illégale) au mois d’août avec les deniers du crous n’est pas abordée... etc...)

http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-40590325@7-40,0.html