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Rapport Attali : le pari très libéral

Publie le vendredi 19 octobre 2007 par Open-Publishing
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Liberté pour l’urbanisme commercial, fin de la réglementation de la revente à perte et des soldes, la commission Attali * propose une libéralisation totale de la grande distribution

de Nathalie Bensahel

Le Nouvel Observateur . - Le rapport d’étape que vous venez de remettre au président de la République contient déjà des propositions de réformes radicales, d’inspiration très libérale...

Jacques Attali. - Le gouvernement nous a demandé ce rapport partiel, car il prépare un projet de loi sur la réforme du secteur de la distribution qui devrait être présenté avant la fin de l’année. Il était donc normal que nous soyons consultés sur la question. Les propositions que nous présentons ici concernent quelques dimensions du pouvoir d’achat, mais pas toutes. Il s’agit pour nous d’améliorer le niveau de vie des Français, de réintroduire de la concurrence là où c’est possible, à travers deux leviers importants : la distribution et le logement. Tout cela représente à peine 10 à 15% de nos réflexions sur le pouvoir d’achat qui portent par ailleurs sur les salaires, le contrat de travail, la fiscalité.

N. O. - La commission préconise la suppression de la loi Galland qui devait protéger le petit commerce et réguler les rapports des grands distributeurs avec leurs fournisseurs.

J. Attali. - Evidemment ! Cette loi n’a pas marché, et son impact sur le petit commerce s’est révélé négatif. La loi Galland était censée protéger les petits commerçants et les petits fournisseurs de la toute-puissance de la grande distribution. Résultat : les prix des produits ont augmenté et le système a préservé toutes les rentes de situation. Donc, la meilleure façon de faire, c’est de supprimer la loi Galland et par la même occasion les lois Royer-Raffarin sur l’autorisation d’implantation des surfaces commerciales.

N. O. - Et on remplace tout cela par quoi ?

J. Attali. - Par rien du tout. Nous voulons laisser faire la concurrence. Il n’est plus question d’interdire la vente à perte ou de réglementer les soldes. Par ailleurs, en ce qui concerne l’urbanisme commercial, nous proposons de mettre en place des dispositifs de contrôle locaux afin de lutter contre les situations de monopole. On peut même imaginer que ces outils de contrôle disposent du pouvoir de « casser » des autorisations d’implantation lorsque la concurrence est menacée.

N. O. - Si on laisse faire la concurrence, ce qu’il reste de PME dans le commerce et parmi les fournisseurs de la distribution risque de disparaître.

J. Attali. - Attendez, tout cela suppose un accompagnement budgétaire pour soutenir le petit commerce. Nous voulons augmenter les aides distribuées aux PME du secteur par le Fonds d’intervention pour les Services, l’Artisanat et le Commerce (Fisac). Pour l’instant, les sommes distribuées par le Fisac ne dépassent pas 90 millions d’euros par an alors que le Fonds dispose normalement d’un budget de 800 millions. Il y a donc de la marge. Nous proposons aussi de ramener le paiement des factures aux PME à 30 jours maximum. Enfin, on a ouvert une petite fenêtre vers les actions collectives ou actions de groupe, qui ne seraient accessibles qu’aux consommateurs sous des conditions très strictes.

N. O. - Vous dites également qu’on peut libérer du pouvoir d’achat en réactivant le secteur du logement...

J. Attali. -Je n’invente rien. C’est un secteur industriel majeur, qui libère chaque année 420 000 logements alors qu’il en faudrait 500 000 pour couvrir tous les besoins. Pour combler ce déficit, il faut déjà faciliter l’échange, supprimer les droits de mutation, réduire massivement les commissions d’agence. Par ailleurs, pour favoriser une meilleure rotation dans le secteur du logement social, on peut imaginer une bourse internet d’échanges.

N. O. - Cela revient à court-circuiter les offices HLM...

J. Attali. - Certes, mais c’est en rendant les choses plus transparentes que les échanges seront facilités dans ce secteur saturé et opaque. Surtout, pour augmenter le nombre de logements, il faut en construire. Et là, nous avons un projet de construction de villes nou velles : c’est bcopolis. bcopolis, ce sont dix villes nouvelles de 50 000 habitants chacune, à la pointe de la technologie et de l’écologie. Nous proposons un financement mixte dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP).

N. O. - Où voulez-vous implanter ces villes nouvelles ?

J. Attali. - Nous en proposons plusieurs en région parisienne, trois dans des quartiers prioritaires, dont une dans le Var.

* La commission pour la libération de la croissance, présidée par Jacques Attali, est composée de 43 personnalités, dont Anne Lauvergeon, d’Areva, ou Peter Brabeck, le patron de Nestlé

http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/pa...

Messages

  • vendredi 19 octobre 2007 (10h35) :
    Rapport Attali : le pari très libéral

    Liberté pour l’urbanisme commercial, fin de la réglementation de la revente à perte et des soldes, la commission Attali * propose une libéralisation totale de la grande distribution
    de Nathalie Bensahel

    Le Nouvel Observateur - Le rapport d’étape que vous venez de remettre au président de la
    République contient déjà des propositions de réformes radicales, d’inspiration très libérale...

    Jacques Attali. - Le gouvernement nous a demandé ce rapport partiel, …/…

    Attali nous propose d’améliorer le pouvoir d’achat des français, comment en favorisant la concurrence ? Comment un industriel qui lui est déjà au taquet (sauf pour l’essentiel les marges de ses partenaires actionnaires) va-t-il trouver comme moyen pour participer a cette Attali concurrence, en faisant travailler plus pour gagner proportionnellement moins, c’est pas bien imaginer, et dire que ce sont ces genres d’intellos à gogos qui nous rédigent notre avenir !

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    N. O. - La commission préconise la suppression de la loi Galland qui devait protéger le petit commerce et réguler les rapports des grands distributeurs avec leurs fournisseurs.

    J. Attali. - Evidemment ! Cette loi n’a pas marché, et son impact sur le petit commerce s’est révélé négatif. La loi Galland était censée …/…

    Autrement dit Attali donne un chèque en blanc aux grosses centrales d’achats, qui ont déjà le monopole du commerce de l’alimentaire et plus ! Si les lois Galland et Royer sont imparfaites d’où lui vient cette drôle d’idée, il suffit de supprimer purement et simplement ces lois sans proposer d’autres procédés rectificatifs.

    Si trop de lois tue la loi ! Es à dire que pas de loi du tout favorise la loi ? Drôle de concept juridique, être a 43 pour nous pondre un truc pareil, ça fait chère cette loi sans loi

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    N. O. - Et on remplace tout cela par quoi ?

    J. Attali. - Par rien du tout. Nous voulons laisser faire la concurrence. Il n’est plus question d’interdire la vente à perte ou de réglementer les soldes. Par ailleurs, …/…

    Qui dit que l’Agité a rompu avec l’idéologie soixante-huitarde, et merci monsieur le professeur de nous le rappeler ! Qu’il est interdit d’interdire ! Néanmoins personne n’avait penser a l’appliquer cet idiome là à : Est il interdit de dire des bêtises ?

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    N. O. - Si on laisse faire la concurrence, ce qu’il reste de PME dans le commerce et parmi les fournisseurs de la distribution risque de disparaître.

    J. Attali. - Attendez, tout cela suppose un accompagnement budgétaire pour soutenir le petit commerce. Nous voulons augmenter les aides distribuées aux PME …/…

    Et hop ! Encore un budget pour le petit commerce et les PME ; fallait y penser ! Avant de leur en donner, faudrait peut être qu’ils nous disent, mais ou c’est qu’ils sont passés les 600 millions d’euros de fluidités, parait il perdus dans des affaires de familles comme nous le disait dernièrement Mme Parisot. Pour peu qu’ils soient bien rangés, a défaut de s’être arranger ; de cette manière, une fois retrouvés, avec ces nèants-euros, pour la marge en marche arrière, il est plus facile de la libérer de notre autre coté, pas vrai les poteaux ?

    Si tu l’avais su à temps à propos de cet argent, de cette opération cette solution aurait été toute, trouvée ! Non ? Ou Non de Nom !

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    N. O. - Vous dites également qu’on peut libérer du pouvoir d’achat en réactivant le secteur du logement...

    J. Attali. -Je n’invente rien. C’est un secteur industriel majeur, qui libère chaque année 420 000 logements alors qu’il en faudrait 500 000 pour couvrir tous les besoins…./…

    Pour construire des logements, c’est des bras qu’il faut avant tout, et de ce coté là, c’est sur qu’a force de remplir des mallettes a pépites, les ouvriers bien formés et bien payés sont aussi une espèce en voie d’extinction. Cette extinction, elle n’a pas attendue les déclarations de prétentions d’un Hulot et Attali réunis.

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    N. O. - Cela revient à court-circuiter les offices HLM...

    J. Attali. - Certes, mais c’est en rendant les choses plus transparentes que les échanges seront facilités dans ce secteur saturé et opaque. Surtout, pour …/…

    A propos Jacques, la Caisse des dépôts et consignation, c’est pas de son rôle de financer les HLM, Lagardère lui en tout les cas, c’était pas d’un toit qu’il voulait, mais d’un parapluie à 600 ou 800 millions ?

    Tiens ! en 2 temps trois mouvements voilà 800+600 millions= 1.4 milliards pour des HLM. Et pour les promesses à écolios à gogos !

    Toi qu’es pot à l’Agité, c’est sur que si tu les lui demandes ; l’Agité fera tout pour nous les rendre, et pas de doute qu’il fera aussi honneur à ta savante envie de construction en réflexions !

    N. O. - Où voulez-vous implanter ces villes nouvelles ?

    J. Attali. - Nous en proposons plusieurs en région parisienne, trois dans des quartiers prioritaires, dont une dans le Var.

    RAS

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    * La commission pour la libération de la croissance, présidée par Jacques Attali, est composée de 43 personnalités, dont Anne Lauvergeon, d’Areva, ou Peter Brabeck, le patron de Nestlé

    * Pour une commission sans ambiguïté d’équité et d’impartialité de quadras-écolo-nomistes à surproduction durables et invariables !

    Encore à dépenser des ronds pour même pas une peccadille de bonnes raisons. En résumé comme je l’avais un peu anticipé à chaud, Attili est loin d’être un rigolo, mais encore moins un Ecolo. Pas plus de mots n’en faut.

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