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Rapport Attali : un « élément de réflexion très utile » pour Sarkozy
Publie le lundi 18 octobre 2010 par Open-Publishingde FRÉDÉRIC SCHAEFFER
Le président de la République s’est félicité de « la convergence » des conclusions du rapport avec la politique conduite par son gouvernement, notamment en matière d’assainissement des finances publiques.
Remis vendredi à Nicolas Sarkozy, le nouve au rapport de la commission Attali a visiblement été accueilli avec satisfaction. Dans un communiqué, le président de la République s’est félicité de « la convergence » des conclusions du rapport avec la politique qu’il conduit, notamment en matière d’assainissement des finances publiques. Alors que débute aujourd’hui l’examen du projet de budget 2011 à l’Assemblée nationale, « le rapport souligne que la réduction des déficits doit se faire par des économies des dépenses et la réduction de certaines niches fiscales et sociales, à l’exclusion de toute hausse d’impôt », se réjouit le chef de l’Etat.
Présidée par l’ancien conseiller de François Mitterrand, la commission « pour la libération de la croissance » propose un plan sur dix ans mettant l’accent sur deux urgences -le désendettement et l’emploi -et deux « chantiers de long terme » -l’éducation et la gestion des ressources rares. « Un socle commun de réformes que tout gouvernement, quelle que soit son orientation politique, devra mettre en oeuvre », écrit la commission composée d’une quarantaine de membres de tout bord.
Propositions choc
Pas sûr pour autant que toutes les préconisations soient réellement suivies d’effet. « Le rapport constitue un élément de réflexion très utile pour alimenter le débat sur l’agenda de réformes indispensables pour assurer l’avenir de la France », indique seulement l’Elysée. Gel du point d’indice dans la fonction publique jusqu’en 2013, extension de la règle du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite aux collectivités locales et à la Sécurité sociale, mise en place d’une TVA sociale : le rapport fait des propositions choc pour réduire les déficits. La secrétaire d’Etat à la Famille, Nadine Morano, a d’ailleurs immédiatement écarté l’idée d’une mise sous condition de ressources des allocations familiales. Et sur TF1 hier soir, François Fillon a affirmé qu’il n’y aurait « pas d’augmentation de la TVA ».
« Certaines propositions sont à même de réduire le déficit mais politiquement difficiles voire impossibles à mettre en oeuvre en raison de leur brutalité pour les Français », indique Patrick Ollier, président UMP de la commission des Affaires économiques de l’Assemblée. A la grande différence du premier rapport, qui avait suscité de vifs débats dans les rangs des parlementaires, la commission Attali a cette fois pris soin de les consulter en amont.




