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Rassemblement "Liberté, égalité, fraternité... Retrouver la République"

Publie le mardi 28 juin 2011 par Open-Publishing
1 commentaire

Depuis bientôt un an, les plus hautes autorités de l’Etat s’acharnent à dresser les
citoyens les uns contre les autres. Elles ont successivement jeté à la vindicte publique les
Roms et les Gens du voyage, les Français d’origine étrangère, les habitants des quartiers
populaires, les chômeurs et précaires qualifiés d’« assistés »... Elles ont ressorti le vieux
mensonge d’une immigration délinquante, elles pratiquent la politique de la peur et de la
stigmatisation.

Nous avons manifesté le 4 septembre 2010, dans toute la France, contre ce dévoiement
de la République. Aujourd’hui, chacun mesure la terrible responsabilité de ceux qui ont
donné un label de respectabilité aux idées d’extrême droite, à la xénophobie, à la haine
et au rejet de l’autre. De dérapages verbaux en pseudo-débats, de crispations identitaires
en reculs sociaux, la voie a été grande ouverte à une crise démocratique encore plus
grave que celle du 21 avril 2002.

Parce que nous sommes attachés aux valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité, nous
ne supportons plus que la République soit ainsi défigurée, la laïcité instrumentalisée au
service de la stigmatisation de millions de nos concitoyens, la xénophobie banalisée dans
les propos de ministres et de députés qui prétendent parler en notre nom à tous. Nous
refusons que la peur soit utilisée pour faire reculer nos libertés, que les inégalités soient
encouragées par l’injustice fiscale, le recul des droits sociaux et la démolition des
services publics.

Nous refusons cette République défigurée ; celle que nous voulons, c’est la République
« laïque, démocratique et sociale » que proclame notre Constitution ; celle du 14 juillet
1789, du rassemblement populaire de 1936 ; celle, enfin, du Conseil national de la
Résistance. Celle qui s’attache inlassablement à garantir à tous l’égalité en dignité et en
droits, l’égale liberté, l’égal respect de la part de ceux qui les gouvernent.

C’est pourquoi nous lançons un appel solennel au rassemblement de toutes et tous, à la
mobilisation des consciences pour le retour de cette République que nous voulons plus
que jamais libre, égale et fraternelle.

Deux cent vingt-deuxième anniversaire de la prise de la Bastille, ce 14 juillet est le
dernier avant l’échéance présidentielle de 2012. Sachons nous en saisir, nous
rassembler pour fêter la République de la meilleure manière qui soit : en appelant nos
concitoyennes et concitoyens à faire respecter ses valeurs, aujourd’hui et demain.

RASSEMBLEMENT
le 14 juillet 2011, à 11h00
Place de la Bastille à Paris

et ce même jour dans de nombreuses villes de France

www.nonalapolitiquedupilori.org

Messages

  • C’est marrant cet "appel".

    C’est une resucée de la "gauche plurielle" ?

    Ensuite le sujet de l’appel, la vieille alliance dite "républicaine", qui se fonde sur une conception de la république fantasmée, qui fait tragiquement l’impasse sur ce que signifie AUSSI la "République" en France (le racisme, le colonialisme, l’état policier, la conception nationaliste, la justice de classe, le règne politique de la bourgeoisie, etc etc).

    Déjà l’appel du 4 septembre 2010 (à l’époque signé par le NPA, disparu de l’appel pour le 14 juillet 2011) n’était pas piqué des vers.

    Je rappelle qq passages...

    Par exemples, les contradictions de ce premier "appel" qui mentionnait par exemple son attachement à l’article premier de la Constitution qui est supposé « assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion », sans questionner la notion même de "citoyenneté". Faut-il leur rappeler que selon cette même Constitution, la notion de citoyenneté ainsi portée au pinacle comme "rempart ultime" à la barbarie capitaliste ne s’applique pas à des groupes qu’ils prétendent défendre, s’ils n’ont pas la nationalité française ?

    Marrant aussi de constater qu’une part non négligeable des signataires porte de lourdes responsabilités dans la dégradation de cette "république", du "vivre-ensemble"...

    Pas un mot déjà sur ce qui faisait le "fond du problème" dans tout cela, à savoir LE CAPITALISME.

    Mais non, pensez-vous. On en était déjà-toujours au minimum de chez minimum. Ce n’était pas parce que le gouvernement actuel sert férocement les intérêts de la bourgeoisie dans un contexte mondialisé qu’on en est là, mais non, c’est juste parce que Sarkozy est méchant et pas humain... Votez pour la "goooche" et vous aurez du capitalisme "à visage humain" ; la "gooche" elle, c’est bien connu, elle ne fait pas des trucs dégueulasses ou critiquables. Jamais !

    Il ne s’agit plus du débat légitime en démocratie sur la manière d’assurer la sûreté républicaine, mais bien d’une volonté de désigner comme a priori dangereuses des millions de personnes à raison de leur origine ou de leur situation sociale. Quelle que soit la légitimité que confère l’élection, aucun responsable politique n’a reçu mandat de violer les principes les plus élémentaires sur lesquels la République s’est construite.

    J’avoue que faire appel à la défense de "la République" pour aborder ces problèmes réels, surtout en ces termes, ça me laisse un peu sans voix de la part de certains signataires .

    il met délibérément en cause les principes qui fondent l’égalité républicaine, alors que déjà une crise sociale et économique d’une extrême gravité menace la cohésion de la société tout entière.

    La "cohésion de la société toute entière" ?????? Mais qu’est-ce à dire ? Quelle cohésion ? Quelle société ?

    Ce qui est à l’œuvre dans cette démarche s’inscrit dans une logique de désintégration sociale porteuse de graves dangers.

    Quels dangers ? Est-il possible de les nommer ?

    On était déjà bien là dans la volonté de "rafistoler", dans le refus complet de prendre en compte une réalité bien plus complexe que de jolies incantations au "rappel républicain".

    L’appel pour le 14 juillet 2011 (d’où le NPA semble désormais avoir été exclu - à moins qu’il ait refusé de signer !?- vilain petit canard qui ne veut pas bouffer à la même table que le PS, qui ne veut pas rentrer dans la mascarade du "front de gauche", et qui a le culot d’emm...encore le monde en essayant tant bien que mal de faire un peu de politique, même maladroitement et de + en + sporadiquement) est à peu près du même tonneau en pire :

    La Constitution de la France, République laïque, démocratique et sociale, assure « l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion ».

    ahlalallala !! Ben mince alors ?! C’est dans la Constitution ça ? Et c’est pas appliqué ? Non sans blaaaagguueeee... Qui veut nous faire croire que ça date de Sarkozy, qu’il en est seul responsable ? Qui se torche le cul avec la constitution et même avec le bloc de constitutionnalité tout entier, le 4 février 2008 à Versailles par exemple ? qui fait campagne CONTRE l’inscription de la rigueur budgétaire dans la dite constitution ?

    Depuis quand c’est une Constitution qui peut protéger dans ce genre de moment historique ? Depuis quand on se repose complètement sur le "juridisme" chez les communistes ?? Et cette Constitution brandie comme un étendard, cette constitution de 1958, n’est-il pas paradoxal d’en avoir plein la bouche de vouloir "la changer " pour une "sixième République"m ais finalement, de faire si pathétiquement appel à elle à l’aube de la présidentielle ?

    Même d’un strict point de vue réformiste ( que je pourrais à la rigueur respecter s’il était au moins de qualité et un minimum cohérent) cet appel n’a pas de sens (pour ne pas dire plus) !

    Pourquoi ne pas avoir pris appui sur l’article premier de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, carrément plus universelle ?

    Je rappelle :

    "Art. 1er. -

    Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune. "

    Qui essaie de nous faire de la tambouille électorale ?

    Où est le débat ? où sont les solutions envisagées, les propositions novatrices ? Où est la critique construite ?

    NULLE PART. On fait de l’écume pour ramener "la goooooche" sur le devant de la scène pour 2012, mes petits chéris. Comme la plupart de ces signataires agitent quelques marmites "d’indignation" en coupant les gaz pour qu’elles ne se transforment pas en "révolte" voire, en "révolution". Un petit coup de "défense des retraites" par -ci, de "défense des sans -papiers" par là, on est bien nous, on est républicains, on est beaux... VOTEZ POUR NOUS !

    Le PS et sa bande nous refont l’éternel coup du "Votez pour nous et promis-juré ça ira mieux demain". Des promesses qui ne seront jamais tenues. Du "c’est pas moi, M’sieurs, c’est les autres". On fait l’impasse on jette un "voile pudique" sur la REALITE. La réalité politique, la réalité économique, la réalité sociale d’une société qui se prêtera de moins en moins aux boniments et aux mensonges du rafistolage de l’économie de marché et du capitalisme. D’une d’une société dont la (re)mise sur pieds, on le voit en Grèce, en Espagne, s’éloigne de plus en plus (et je ne vais pas m’en plaindre) de l’illusion réformiste pour se rapprocher de l’évidence révolutionnaire.

    Oui il faudra faire passer la société cul-par-dessus tête, non, il n ’y a pas "d’alternative douce" en termes de changement de société. Oui c’est dur, mais oui, c’est comme ça, et tous ceux qui, avec ce genre d’appel, creux, vague, apolitique, pour le coup, au sens strict, continuent à mentir au peuple (et pas seulement aux "citoyens") continuent à tromper, contribuent à faire le lit des Sarkozy et autres cousins fachos, font part du problème et pas de la solution.

    Allez, admettons, "on va sauver la République", comme on sauverait Willy ou le soldat Ryan, et puis après ??? ET PUIS APRES ?

    C’est qui l’ennemi, finalement ? C’est Sarkozy ou c’est LE CAPITALISME ET LA BOURGEOISIE ?

    Dis moi qui tu te désignes comme ennemis et je te dirais qui tu es.

    Et puis, la "république" dans tout cela, c’est QUOI, finalement ? Une forme indépassable pour la démocratie ? Quels liens la "république" peut-elle entretenir aujourd’hui avec une démocratie prolétarienne, avec une révolution communiste (oups pardon je sais je dis des gros mots) ?

    Ah on ne veut pas le dire....Ce serait trop gênant. Pour le PS Par exemple. Mais hélas, pas seulement pour lui...

    Voilà un appel dont la "visée" est à peine masquée, que, contrairement à celui qui a été lancé, par exemple, par le collectif "D’ailleurs nous sommes d’ici", je ne relaierai pas, une manifestation pipeau à laquelle je ne participerai pas car j’en ai PLEIN LE DOS de faire la courte échelle à des vendus qui refusent de remettre réellement n cause l’ordre établi et qui s’emploient à réanimer un cadavre.

    Qu’on le déplore ou pas, ça fait belle lurette que la "République" en France (et ce qu’elle charrie, tant de positif que de négatif) est pourrie. Je crois même qu’elle est morte ; morte, d’abord pour tous les citoyens qui ont été trompés sur cette base "liberté égalité fraternité". Elle est morte aussi pour tous les non-citoyens qui avaient un droit légitime à le devenir.

    En tout cas, celle issue des constitutions de 1946 et 1958, elle a claqué, et bien en plus. Son décès définitif se situe probablement de façon définitive en 1997, quand "l’opposition", via la "cohabitation" a reçu le baiser de Judas et accepté de co-gérer ouvertement et servilement, les intérêts de la bourgeoisie impérialiste.

    Nous sommes depuis dans une phase de transition politique ( au sens "pur" du terme) phase dont il est bien difficile de dire exactement ce qu’elle est et de quoi elle est porteuse ( du pire comme du meilleur sans doute, et cela dépend grandement du travail politique de tel ou tel représentants ou organisateurs de la volonté populaire), mais faire du bouche à bouche à un macchabée, qui une fois ranimé, emploiera ses maigres forces à me donner des coups de pied, franchement, non, très peu pour moi.

    Mais allez, quoi que je pense de l’appel à la " Constitution de la 5ème République" comme "rempart", j’aurais pu, encore une fois, sans illusion, faire le geste de signer et relayer et approuver cet appel, en le commentant à ma sauce, s’il avait eu les c... de rentrer un peu plus dans le vif du sujet, d’aller un peu plus au fond des choses, de permettre un débat... Mais là, rien de tout cela n’est possible, sauf pour dénoncer le fond réel de cet "appel, et je NE VEUX PLUS SERVIR LA SOUPE AU RETOUR DE LA GAUCHE PLURIELLE , MÊME PAS PAR "ANTI-SARKOZYSME", pas parce que j’ai mauvais caractère ou un sens trop développé de la contradiction mais parce que je pense que dans une perspective d’émancipation des peuples, c’est une MAUVAISE CHOSE.

    Je ne veux pas dire comme en 97 que "la gauche" va protéger alors qu’elle va aggraver la situation alors qu’elle va détruire, parce que son positionnement politique ne peut pas amener autre chose, même cornaquée par une pseudo gauche-radicale.

    Le problème dans ce pays (et tant d’autres) ce n’est PAS SARKOZY, c’est le capitalisme , l’impérialisme, la bourgeoisie. Ca n’aurait pas été SARKOZY c’aurait été un Copé, un Raffarin....La ligne de fracture, elle est là, bourgeoisie/prolétariat, exploiteurs/ exploités, et il faut choisir son côté.

    Finalement, entre ce communiqué et ce que disait Royal en 2006/2007, elle est où, "la différence" ?

    La question simple se pose de plus en plus violemment : réformisme ou révolutionnarisme ?

    LL