Accueil > Rennes 2 : la lutte continue
7 mois après le retrait du cpe, la précarité continue !
Selon l’OTVE, 1 étudiant sur 5 abandonne ses études pour des raisons financières, quoi de plus normal quand on sait que le montant maximal des bourses est de 3600 euros par an alors que l’ UE fixe son seuil de pauvreté à 10068 euros annuels.
La seule réponse du gouvernement ? La répression mais aussi le rapport hetzel qui précarise, libéralise et prône toujours plus de sélection à l’université !
Pourtant, au printemps, nous avons prouver que, par la lutte, nous pouvions peser sur le cours des choses.
C’est dans cet espritque sud-etudiant, avec la cnt et le slb, avait appelé à une première assemblée générale le 9 novembre à Rennes2.
Au moins 250 étudiants étaient venus débattre. La semaine suivante malgré une faible information, nous étions presque 200 à nous retrouver lors d’une nouvelle AG qui a voté l’appel suivant ainsi qu’un rassemblement pour mercredi 14h30, place hoche et une nouvelle AG jeudi.
APPEL DE RENNES 2
Suite au mouvement du printemps, et alors que nous réaffirmons la nécessité d’une amnistie des acteurs du mouvement social victimes de la répression ainsi l’abrogation de la Loi d’Égalité des Chances et du CNE, la seule réponse proposée par le gouvernement est le rapport Hetzel qui préconise notamment l’instauration d’une présélection à l’entrée à l’université ainsi qu’une
professionnalisation accrue des études (obligation de stages sous rémunérés voire non rémunérés, etc.). De plus, la précarisation de la jeunesse, que nous avons dénoncée pendant le mouvement du printemps, se poursuit et s’accroit : les tarifs du CROUS augmentent, les manques de moyens dans les universités sont toujours présents, etc.
Les étudiants de Rennes II réunis en Assemblée Générale le jeudi 16 novembre rappellent donc que seule la création d’un rapport de force pourra permettre l’amélioration du fonctionnement des universités et de la condition
sociale des étudiants. Nous, étudiants de Rennes II, appelons l’ensemble des étudiants à se mobiliser au plus vite en réactivant les réseaux militants ayant
existés de février à mai dernier.
Nos revendications sont les suivantes :
- Contre la libéralisation de l’université, nous nous opposons aux orientations
impulsées par le gouvernement et le patronat :
- Indépendance de la recherche par rapport aux bassins industriels locaux :
l’ Abandon des PRES (Pole de recherche de l’enseignement supérieur) qui sont des pôles d’excellence dont le parc est majoritairement financées par l’Etat au service
d’entreprises privées. Pour une recherche 100% public.
Opposition aux conclusions du rapport Hetzel :
Halte à la professionnalisation en fonction des besoins économiques Contre la sélection à l’entrée de l’université (refus d’une pré-sélection des lycéens grâce à un entretien en milieu d’année de terminale) et à l’intérieur des
cursus (notamment en master 1 et 2).
Maintien de la session de septembre
L’arrêt du processus de libéralisation n’est pas une fin en soi, un réengagement financier de l’Etat dans l’enseignement supérieur est nécessaire pour un meilleur fonctionnement, ainsi nous demandons :
Remise en état des locaux
Mise en application rélle de l’exonération des frais d’inscription pour les 10% d’étudiants concernés dans l’attente de la gratuité de l’enseignement supérieur
Titularisation de’ tous les vacataires
Embauche massive en CDI dans les universités et dans les CROUS
Augmentation du nombre de poste aux concours
Cependant, parce que notre vie ne s’arrête pas aux murs de l’université, et pour que nous puissions vivre dans des conditions décentes nous réclamons :
Construction massive de logements sociaux
Réquisition des logements vides
Gratuité des transports
Rémunération des stages, au minimum, à la hauteur de SMIC
Réévaluation des bourses, remise à plat des critères d’attribution dans l’attente d’un salaire social
Carte d’étudiant = Carte de séjour
Les étudiants de Rennes 2 réunis en assemblée générale le 16/11/06