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Réponse à "Pourquoi la grande bourgeoisie ne cède pas pour l’instant"
Publie le dimanche 7 novembre 2010 par Open-Publishing3 commentaires
Si être compétent, c’est être capable de nous expliquer ce que nous apprenions en école syndicale "élémentaire", alors je suis compétent.
Hélas, ce qui se joue aujourd’hui n’est pas développé dans le propos, à peine effleuré.
« Comme l’affirment certains managers capitalistes nous avons le devoir de résultats . »
Construire un projet ... oui ... mais je ne veux pas le construire avec aucun des partis agonisants.
Ils sont la représentation de ce qui était, pas celle de ce qui doit être.
Dans la phase de construction d’un projet politique, il faut accepter la dé-construction de l’organisation existante, et les changements qui vont avec, y compris les certitudes acquises et les mandats d’élus.
Pourquoi je dis que les partis sont agonisants ?
Je me permettrais un parallèle militaire.
Nous avons toujours perdu les guerres parce que nous avions une guerre de retard, parce que nos "élites" avaient plus d’une guerre de retard ;
Le Peuple a toujours payé le prix fort par millions de morts, par millions de vies brisées, de veuves et d’orphelins. Il a toujours payé le prix du sang et des larmes. Ça suffit !
Dans ce qui est aujourd’hui, proposer de co-construire est un minimum, même si le terme co-construction recèle déjà une invite à négocier, à s’entendre avant ...
Co-construire dans des thématiques proposées, dans des règles connues. Pourquoi toujours le même scénario qui vise à permettre l’expression, sans donner aucune garantie de prise en compte, d’association véritable avec ceux qui y participent, d’engagement d’accepter de s’effacer si celui qui a initié n’est pas le porteur, le fondateur, le vecteur du succès ?
Pourquoi toujours le même schéma, celui d’une organisation, quelle qu’elle soit qui veut se nourrir de la Pensée, des Actes, des propositions de ceux qui parlent et font ?
Pourquoi ces organisations n’arrivent-elles pas à le faire par elles-mêmes ?
Pourtant le projet est là, dans la rue, dans les ateliers, les bureaux, il suffit d’écouter, les écouter, les entendre, leur parler, tout est là.
Y aurait-il moins de lucidité aujourd’hui qu’hier dans le Peuple français, je ne crois pas ?
Ce qui est demandé transparaît dans chaque sondage, dans les articles, les analyses, les commentaires ici et ailleurs.
Ce qui est demandé est dit au quotidien à l’atelier, au bureau, en clair sur le lieu d’exploitation.
Parce que tout de même, nous avons une bonne longueur de retard et que nous ne récupérerons jamais tant que cela ne sera pas posé ... il n’y a pas d’activité politique sur le lieu de travail.
Pour être encore plus clair, il n’y a d’activités politiques sur le lieu de travail que de ceux qui sont contraires à mes besoins.
Là où je suis exploité, où ma force de travail est exploitée, c’est à cet endroit qu’est le lieu de ma conscience, dans les actes quotidiens de mon travail, quelle qu’en soit la nature.
La finalité de mon travail que sert-elle ? qui sert-elle ?
Suis exploité mais pas que inconscient !
Ensuite la dimension mondiale de l’exploitation capitaliste et de ses besoins pour compenser la baisse tendancielle de son taux de profit, elle m’apparaît tout naturellement, à partir de ce que je vis, de ce que je fais, de ce que je pense !
Je me suis défini comme citoyen du Monde Humain, vivant et voulant vivre en harmonie sur ma Planète qui est bleue comme une orange.
Mon problème est aussi celui de l’Autre où qu’il soit, comme le sien est le mien.
J’aimerai quelques fois lire et entendre des amis, des camarades parler de leurs actes politiques au boulot.
Chaque jour, je travaille avec des "managers", doux anglicisme pour remplacer le terme de "chef", car rien n’a changé, hormis la lâcheté, la veulerie quotidienne. Le masque des apparences sous couvert de résultats.
Chaque jour, ils mettent en œuvre, béni ce lien de subordination, tout ce qui va permettre à "l’actionnaire" de trouver ses confortables dividendes en fin d’année.
Quand ça ne va pas assez vite, comme pour l’état français, edf paye avec des mois d’avance.
Chaque jour, les hommes sont déshumanisés sur leur lieu de travail, chiffre, nombre impersonnel pour justifier les résultats.
Derrière un numéro, un Homme, une Femme, courbés, échinés, ces "riens" qui font que tout existe.
Parce qu’une fois de plus, la baisse tendancielle du taux de profit ne profite qu’à ceux qui possèdent.
Alors oui ... faire et construire un projet politique, à partir des modestes contributions, dont la mienne infime, j’y crois.
Mais pas comme ça !
Pourquoi devrais-je croire un parti quelconque ?
Quelles sont les garanties de respecter la parole donnée, de mettre en œuvre les solutions élaborées.
Qui mieux que ceux qui vivent au quotidien cette aliénation du salariat, est le mieux placé pour réaliser la transformation ?
Commençons par vider la "tribune" de tous ses orateurs, et laissons la salle s’exprimer, écrire, mettre en forme, proposer.
Le jour est encore loin, ou très proche, où une organisation se mettra à la disposition du Peuple et acceptera de se fondre en son sein.
Je suis convaincu que c’est la seule voie pour s’en sortir et construire NOTRE société faite de civilisation, de respect et de Paix.
J’en rêve ..
Bien amicalement





Messages
1. Réponse à "Pourquoi la grande bourgeoisie ne cède pas pour l’instant", 7 novembre 2010, 23:53
Tant qu’on continue à lui lécher l’cul avec avidité pourquoi elle s’en priverait hein ?
1. Réponse à "Pourquoi la grande bourgeoisie ne cède pas pour l’instant", 7 novembre 2010, 23:55
Souvenez-vous comment Gandhi a foutu les colons dehors...
PLUS RIEN NE FONCTIONNAIT !
Ces manges merde étaient isolés ! ! ! !
2. Réponse à "Pourquoi la grande bourgeoisie ne cède pas pour l’instant", 8 novembre 2010, 00:10, par .
Ton aspiration rejoint la mienne pour que le peuple prenne enfin le pouvoir sans délégation de pouvoir. Nous sommes dans une phase ascendante du combat de classe que la bourgeoisie a décidé de renforcer depuis sa crise financière de 2007-2008. Les partis, surtout révolutionnaires, doivent évoluer pour laisser entrer dans leurs rangs ces millions d’acteurs sociaux qui prennent conscience de leur force historique. Rien ne doit et ne peut freiner ce phénomène , et les apparatchiks qui dressent des obstacles quelconques par intérêt de situation seront balayés comme des fétus de paille.
Ton interrogation sur une autre organisation partitaire vraiment issue du peuple que ceux existant trouvera sa solution dans le développement du mouvement de masses avec les syndicats et les partis actuels qui ne sont que des outils de combat plus ou moins efficaces. Dans les grands moments de l’histoire tout se transforme, se métamorphose pour coller au vécu du peuple. Une organisation bureaucratique sclérosée meurt sans coup férir comme nous l’avons vu en URSS et autres pays européens de l’est. L’Europe occidentale en crise , les Etats-Unis subiront le même sort sans tarder car les élites bureaucratiques se sont placardées dans leurs certitudes en vase clos et dans leur égoïsme de classe comme à Wall-street et dans les banques spéculatives .
Le roi est nu avec un dollar ou un euro dévalorisé qui ne mérite que la poubelle sans tri sélectif . le capitalisme est en train de signer sa fin historique , à nous d’en accélérer le processus sans regret , ni amertume. Après il faudra construire autre chose avec l’imagination d’une autre civilisation plus solidaire et fraternelle.
Bernard SARTON