Accueil > Réponse à la Claac G8
Dans le numéro 2 de Mai 2003 du "Journal de la ClaaacG8 !" page 2 figure un
article intitulé "Quand on aura aboli le capitalisme et le salariat !"
Je souhaite apporter une réponse à cet article qui de mon point de vue ne
propose rien. Tout comme moi. Je ne crois en rien si ce n’est que je crois
fermement que je ne crois en rien. Je n’ai aucun espoir politique. Tout au
plus j’ai des sympathies pour les anarchistes, quelques mouvements
communistes et anti fascistes, et je me sens solidaire des luttes de
resistances comme celles des sans papiers, des chômeurs, des intermitents,
des prisonniers, etc. Solidaire des luttes peut-être mais pour moi l’espoir
politique est au plus bas. Je n’ai aucun espoir politique, aucune
alternative à proposer. Je suis le produit de la Force Tranquille, la
génération des gamins qui ont vu année après années la gauche se faire de
plus en plus Pourri Salaud.
Qu’est-ce que je fais dans la vie ? Actuellement, je produis des pièces. Des
milliers, des dizaines de milliers de pièces (je ne tiens pas à rentrer dans
les détails) Le matin ou le jour ou la nuit. Pendant huit heures je ne
m’appartiens plus. Le petit bitogno, la belle affaire et hop, plus vite, va
plus vite. Si je pense je suis encore à moi et je ne produit pas assez vite.
Plus vite, toujours plus vite. Avec la cadence si je m’accorde encore le
droit de réver un instant à abolir le capitalisme, je perd du temps, trop de
temps. En cadence. Plus vite, car mon esprit n’est pas à moi. Plus vite,
plus vite, plus vite.
Enfin voilà...
Je cite l’article puis je répond :
"Nous reconstruirons une société égalitaire à laquelle chacun apporte sa
contribution et dont chacun retire les satisfactions qu’il en attend"
En gros c’est le paradis quoi. ça commence ça et ça va continuer plus loin
dans l’article. Ce qu’on nous dit là c’est qu’on va abolir la fustration.
Moi j’ai l’impression justement que cette impossibilité de traiter la
frustration comme une composante de la vie humaine ("Et quand viendra le
temps des cerises, vous aurez toujours des peines d’amour..." E. Potier) que
chacun(e) doit savoir gérer et cette volonté outrancière de l’abolir à tout
prix est le premier élément qui conduit au confusionnisme politique actuel,
au desepoir des luttes. Il suffit pour cela de jetter un oeil à l’ambiance
anti-syndicale des grand médias pour le saisir. Les usagers des transports
"pris en otage" (quelle déviation de vocabulaire !), "c’est inadmissible
qu’on les frustre de cette manière, il attendent de prendre leur train." Et
vous vous rendez compte, ce sont des otages qui sont libres de leurs
mouvements, qui peuvent aller boire un café en attendant que la prise
d’otage se termine, discuter avec qui ils veulent et même dire tout le mal
qu’ils pensent des preneurs d’otages sans risques physiques et avec la
protection de la police s’il le faut. C’est une prise d’otage assez cool
finalement... Tout ce que je souhaite c’est que les tortionnaires du
vocabulaire qui utilisent de pareilles expressions se retrouvent un jour
dans une véritable prise d’otage. Ils auront ainsi tout le loisir de faire
la part des choses entre une grève et une prise d’otage. Car non ce n’est
pas la même chose. Mais on en vient là, à ces débordements de vocabulaire et
à ces ramassis d’idées réactionnaires lorsque la société entière devient
incapable de gérer sa frustration. Cette frustration que nul ne saurait
abolir et qui est inhérente à l’être humain. Prétendre abolir la frustration
n’est pas un programme politique, pas plus que cette foutue idéologie du mal
nécessaire. "Et regardez ces artistes ces intermitents ces frustrateurs de
nos yeux et nos oreilles. Il nous frustrent les salauds car ils font grève".
Ce que j’entend à la radio, ce que je lis dans certains journaux c’est que
le gréviste qui ne conduit pas son train, l’intermitent qui ne joue pas sont
des salauds qui frustrent les autres. Et même regardez de plus près la
frustration c’est déjà le terrorisme. "Ce terroriste" qu’on a torturé dans
une prison espagnole n’avait commis ni massacre, ni pogroms, ni attentats
aveugles, c’est avant tout un frustrateur. Il a frustré la foule de sa
grande espagne et de ses Caudillos.
L’impossibilité de subir la fustration c’est déjà des prisons par centaines,
des mitards par millers. "Ce voleur, ce salaud, il m’a fraustré de mon
autoradio".
La frustration est devenue insupportable. Ce qui est politique ce n’est pas
de prétendre l’abolir mais de lui redonner la place qui lui revient de droit
: "une composante essentielle de la vie humaine lorsqu’elle n’est pas le
fruit du sang".
"Un mode d’organisation sociale tel que chacun participe aux décisions à la
mesure de son implication dans leurs conséquences ; où chacun reçoit
l’éducation dont il a besoin et partage les connaissances communes. Selon
une éthique où chacun a sa conscience que la liberté des autres est la
garante de sa propre liberté . Un mode de répartition et de consommation où
chacun reçoit ce dont il a besoin, et chacun participe à la production et
consomme, en fonction de ses capacités, de ses besoins, de sa propre
volonté."
Où encore l’art de ne proposer aucun changement. C’est vide, creux, ça veut
tout dire et ça ne veut rien dire. Tout d’abord entre les besoins et les
envies, la frontière est parfois très mince. Pour certaines choses il est
extrèmement difficile de déterminer ce qui relève de l’envie où du besoin.
Alors soit on en vient justement à faire entrer tout et n’importe quoi dans
la catégorie du besoin et donc il faut qu’on aille dans cette putain d’usine
usiner des merde,. Soit on fait intervenir un utilitarisme imbuvable et
sclérosant qui catalogue tout ce qui ne semble pas avoir d’utilité immédiate
dans la catégorie des envies inutiles. Autrement dit quand j’ai dit "besoin"
je n’ai rien dit du tout et toi non plus l’auteur de l’article. De même que
quand j’ai dit "révolution" je n’ai rien dit du tout. La révolution mais
laquelle et quelle tête elle va avoir ? Le besoin ou l’envie c’est aussi
extrêment culturel et social, la manière dont on distingue l’un de l’autre
relève parfois de critères socio-culturels sans aucune rationnalité ou qui
peuvent être liés aux affect vitaux ou mortifères de chacun(e). Je vois mal
comment traiter ce point particulier sans remettre en cause radicalement
certaines de nos représentations communes. Ce que refuse de faire cet
article lorsqu’il se borne à une tentative hypocrite de consensus mou : "
Certains estimerons qu’il vaut mieux restreindre ses envies, consommer moins
et produire moins ; d’autres seront prêts à un effort plus grand de
production pour pouvoir satisfaire plus leurs envies. Certains besoins
partagés par un grand nombre si ce n’est par tous, seront necessaire à la
bonne marche de la société dans son ensemble."
Je vois mal comment on peut tenir des propos pareils en prétendant dans le
même temps abolir le salariat. Car si ça ! Si ça, ce n’est pas une forme de
salariat, je veux bien me faire moine ! Car il s’agit ici prétenduement
d’abolir le salariat alors même qu’on a réintroduit la notion de salaire
sous une forme tout simplement différente. Or nous pouvons voir, qu’on a
ramené le problème de la consommation à un critère individuel. Or pour que
la consommation soit un critère individuel en aval de la production, il faut
passer par une représentation commune de son utilité qui détermine la nature
et la quantité de la production en amont. Peut être que je suis pret à
produire plus pour obtenir une chose en particulier, mais si cette chose ne
rentre pas dans le cadre d’une représentation collective je peut toujours
courrir pour l’obtenir à moins que je me la fabrique moi-même et si c’est
impossible je devrait m’en passer. Et si cette chose rentre dans le cadre de
nos représentatation collectives je devrais en produire d’autres. Seulement
si nos représentations collectives ne changent pas je devrait produire
toujours plus et en cadence. Je me retrouverais à nouveau sur ma machine à
produire des milliers de pièces, sauf que cette fois ci la société sera
idéale et j’aurais intérêt à fermer ma gueule sous peine de passer pour un
contre révolutionnaire.
Et bien pourquoi ramener la souffrance du producteur à un problème
individuel ? Quand je passe, nous passons, ils passent, nos journée à
produire des milliers de pièces, je souffre, nous souffrons, ils souffrent.
Et cette souffrance du producteur n’est pas un problème individuel. La
soufrance des producteurs c’est un problème politique ! Et il y a des gens
qui ne peuvent pas la supporter cette souffrance. Ils ne peuvent pas
physiquement ou psychologiquement et souvent ils ne veulent pas la supporter
! Et ils/elles ont raison ! C’est insupportable ! Oui mais évidemment dans
la société idéale voyez vous les gens ne seront pas obligés, donc ils auront
en fonctions de ce qu’ils veulent... Foutaises. Evidemment que des tas de
gens ne voudrons pas subir ça et c’est bien juste ! Il faudra donc que cette
souffrance du producteur soit prise en compte politiquement. Est-ce que
politiquement nous sommes prêt à assumer collectivement une souffrance
collective (et non individuelle) pour le motif que nous avons peur des
petits bobos de la frustration ?
Votre société idéale que vous proposez dans votre article ça ressemble de
près au capitalisme d’aujourd’hui. Il n’y a aucune différence. Avec des
propositions pareilles, ne tentez surtout pas d’abolir les prisons, vous
allez avoir du monde à y mettre.
Messages
1. > Réponse à la Claac G8, 30 juillet 2003, 13:21
Pourquoi ne pas avoir attacher l’article et l’avoir découpé en morceau la critique est plus facile comme ça ???
Le voilà dans son entier
Quand on aura aboli le capitalisme et le salariat !
Nous reconstruirons une société égalitaire à laquelle chacun (1) apporte sa contribution et dont chacun retire les satisfactions qu’il en attend. Un mode d’organisation sociale tel que chacun participe aux décisions à la mesure de son implication dans leurs conséquences ; où chacun reçoit l’éducation dont il a besoin et partage les connaissances communes. Selon une éthique où chacun a conscience que la liberté des autres est la garante de sa propre liberté. Un mode de production, de répartition et de consommation où chacun reçoit ce dont il a besoin, et chacun participe à la production et consomme, en fonction de ses capacités, de ses besoins, de sa propre volonté.
Il est clair que le système économique actuel, basé sur la propriété privée des moyens de production, vu les inégalités génératrices de classes sociales qu’il implique, est à bannir. Pour en reconstruire un totalement nouveau, à partir de nos idéaux. Avec une économie basée sur l’égalité sociale, la liberté, la solidarité, et l’auto organisation de chacun en association avec tous.
Sur le plan de la production, il nous faut redéfinir les rôles sociaux de chaque contributeur, contributrice. Chacun, ayant accès à l’éducation et aux connaissances communes, pourra assumer les décisions le concernant en toute connaissance de cause. Chacun, en fonction des besoins et des envies des autres, autant qu’en fonction des siennes, pourra décider en concertation avec les autres, de la contribution qu’il a à apporter pour remplir son rôle social de producteur, et ce qu’il attend en tant que consommateur. Mon rôle de contribut [eur] [rice] à la production pourra comporter des astreintes indésirables que j’accepterais dans la mesure où je les partagerais à égalité avec toutes et tous les autres et que je les juge nécessaires à la satisfaction de chacun.
Une telle réorganisation de la production, de la consommation et de la répartition entraînera un nouveau mode d’évaluation des biens produits. Au lieu de prendre comme base l’offre et la demande, la loi du marché, on pourrait prendre en compte l’effort fourni pour sa production ainsi que l’impact que cause sa production sur celles et ceux qui le produisent et sur l’environnement Chacun n’aura pas les mêmes envies ni les mêmes besoins, et tout le monde n’aura pas envie d’apporter la même part de contribution au bien-être de tous et au sien propre. Si l’organisation de la société n’est pas capable de satisfaire toutes les envies de chacun, il faudra trouver un nouveau système de répartition cohérent et égalitaire. Certains estimeront qu’il vaut mieux restreindre ses envies, consommer moins et produire moins ; d’autres seront prêts à un effort plus grand de production pour pouvoir satisfaire plus de leurs envies. Certains besoins, partagés par un grand nombre si ce n’est par tous, seront nécessaires à la bonne marche de la société dans son ensemble.
Il appartiendra aux associations d’habitant-e-s, de consomat [eurs] [rice] et de product [eurs] [rice], fédérées entre elles, de déterminer les besoins qu’il sera nécessaire de satisfaire pour que tous et toutes puissent vivre de manière confortable. Il en est ainsi de l’approvisionnement en eau et en énergie des habitations et des lieux de production, des infrastructures de santé, des services d’éducation, des institutions de recherche scientifique, des moyens et infrastructures de transports collectifs et de communications, et dans une certaine mesure de certaines nourritures et autres biens de consommation courante. Si nous voulons construire une société égalitaire, ces biens et services doivent être mis à la disposition de toutes et tous, sans autre restriction que leur disponibilité, chacun contribuant à leur mise à disposition.
En ce qui concerne les envies individuelles, il pourrait être égalitaire que chacun consomme à mesure des efforts qu’il est prêt à fournir. Là encore il nous faudra redéfinir le mode d’évaluation de l’effort fourni par chacun. En effet, actuellement le revenu du travail est basé encore une fois sur l’offre et la demande, sur les capacités physiques et intellectuelles de chacun, sur l’accès au savoir et à l’éducation ou/et sur la quantité produite. Ce système est générateur de classes sociales inégalitaires. Ceux qui se partagent l’éducation et les connaissances avec ceux qui détiennent le capital, dominent les autres. Le temps de travail ne semble pas non plus un bon mode d’évaluation, certains préférant travailler plus intensément et moins longtemps, d’autres au contraire préférant répartir leur effort dans le temps. Il n’y a pas besoin de règles générales pour évaluer l’effort, et là aussi ce sera aux associations de product [eur] [rice] s fédérées d’évaluer l’effort de chacun en se concertant.
Actuellement nous vivons dans un système où le travail musculaire est souvent séparé du travail intellectuel, et où ce dernier est surévalué. Le système d’organisation sociale est tel qu’une inégalité de classe existe dans l’accès à l’éducation et au savoir. Ceux et celles qui ont développé par l’éducation leurs capacités intellectuelles, et ont de par ce fait un plus grand accès au savoir, profitent de cet avantage pour s’arroger une meilleure place dans la société et se libérer du travail manuel pénible. Dans une société égalitaire, les tâches manuelles et les tâches intellectuelles devront être mieux réparties.
La planification de la production, de la consommation, de la répartition et de la contribution de chacun s’élaboreront à la base dans chaque association de producteurs, de consommateurs et d’habitants, en passant par la concertation avec les autres associations fédérées, et finalement décidés par les associations de base. Chacun participant à égalité aux tâches nécessaires à la production, les moyens de mécanisation et d’automatisation des tâches pénibles se développant, la partie de sa vie que chacun consacrera au bien-être de tous sera réduite par rapport à celle que chacun actuellement consacre à ses rôles sociaux ; lui laissant plus de loisir pour s’épanouir individuellement et collectivement. On aura plus de temps pour faire la fête.
(1). Dans ce texte le lecteur/la lectrice doit prendre "chacun" au genre neutre.
1. > Réponse à la Claac G8, 31 juillet 2003, 15:23
Bonjour,
je ne te répondrai pas symétriquement, et non pas non plus au nom de la
Claaac. Tu fais partie des personnes engluées dans une vision
spectaculaire de la politique - si on ne commande pas des fonctionnaires
rétifs on ne fait pas de politique, bref si on est pas à la tête de l’Etat
ce qu’on fait vaut keutchi.
Le problème est de savoir en fait de quel point de vue tu te places. si un
changement politique c’est se retirer du monde pendant 10 ans et revenir
avec un super programme alternatif effectivement tu vas être déçu car ce
n’est pas la démarche du mouvement libertaire dans son ensemble.
Le texte que tu suis est une balise, perdue dans une mer agitée et
démontée et dont des funambules essaie de se rapprocher sans perdre le
fil.
Imagine qu’on parte de zéro (ou presque) et que dans toutes les situations
d’aliénation on essaie de lutter et de créer des alternatives collectives,
cette façon de pensée est certe imparfaite mais elle évite les déceptions
et le rien se fait.
D’ailleurs beaucoup de choses se font, elles ne sont pas rendues visibles
ni coordonnées (ce qui n’est pas forcément un mal). De combien
d’initiatives lors des dernières grèves, et de la part des intermittents,
sommes nous au courant, 5%, 3% peut-être 10% pour les pintés au net. Les
libertés regagnées dans ces connexions de vie sont elles-mêmes sources
d’émancipation ; il n’y a qu’à les accroître et les relier.
C’est cette différence de point de vue qui est source ou non de joie dans
l’action politique, pas une joie béate mais plutôt une fierté de classe
de se positionner commes des individu-e-s libres (enfin en quête) qui
refusent l’aliénation et qui se battent, se constituent en réseau.
Alors affectivement on est loin des lambris du sénat et du spectaculaire,
mais l’aveu d’impuissance dont eu fait part est à mon sens un échec
d’échelle de point de vue. Après tu peux partir dans les partis
politiques, te faire trahir, oublier, revenir et refaire fonctionner le
moulin à eau indéfiniment mais tu vas passer ta vie à te faire enc...
— -
C.
2. > Réponse à la Claac G8, 8 février 2004, 21:55
Comment peut-on écrire des incohérences pareilles ?
1. "la liberté des autres est la garante de sa propre liberté", c’est fort bien dit, vous pouvez fonder votre système sur la liberté. C’est personnellement mon seul critère de validité. a. Je suis propriétaire de mon corps. b. Je reconnais à chacun le fait d’être propriétaire de son corps. c. Je ne reconnais à personne le droit de nier la propriété de mon corps. d. autres droits naturels à suivre...
2. mais comment pouvez-vous alors écrire "où chacun reçoit l’éducation dont il a besoin", "où chacun reçoit ce dont il a besoin", parce qu’alors, qui va déterminer les besoins ? Une entité supérieure représentant les intérêts de la collectivité ? Il y a ici un vice de raisonnement que l’on appelle suppression de l’agent. Manque de réflexion ? En tout cas, inutile de dire ce que cette entité se propose de faire de de votre liberté.
3. d. suite des droits naturels et corollaire : ce que mon corps produit m’appartient et j’en dispose comme je le souhaite. Conflit n°1 : avec vous probablement car ce que je viens de décrire c’est le capitalisme. Conflit n°2 : avec l’entité collective, qui au nom de la justice collective, prend mes biens et les alloue d’une manière non conforme à mes choix. Je ne suis donc plus un individu libre et souverain. A ce stade, appelons l’entité un Etat, ce sera plus simple. Au passage, cet Etat prendra une part croissante de mes biens pour son propre fonctionnement.
4. Mais ce qui m’inquiète davantage, c’est la façon dont l’Etat va calculer les besoins de chacun. De manière statistique, en n’arrivant jamais à appréhender la réalité ? Scientifique, en rentrant dans la tête des gens ? Aléatoire ? Clientéliste, à son seul bénéfice ? Un peu de tout ça ? Alors ne changeons rien à notre Etat-providence : c’est exactement où débouchent vos suggestions.
Un libertaire cohérent ne peut pas faire cohabiter indéfiniment égalitarisme et liberté. L’égalité des chances, la seule possible, est une conséquence positive de la liberté. Inversement, donner la priorité à l’égalité, à la gestion sociale des inégalités, à la redistribution autoritaire, c’est se réduire à l’esclavage... tiens, comme en URSS, ou n’importe quel Etat tant soit peu socialiste. Un bon bouquin là-dessus : La Route de la servitude d’Hayek. Ben oui, pour Hayek, le capitalisme c’est la liberté. Ou inversement.
Ming-le-sacrilège
2. > Réponse à la Claac G8, 30 juillet 2003, 17:19
Je trouve ta critique encore plus creuse que ce qui te derange.
Pour avoir lu cet article et pour connaitre le milieux anar ( car je suis et je me considere comme libertaire) : La raison des termes utilises et du fait de son "non developpement" est simple je le pense, y’a des personnes qui ont developpeEs ses idees a travers des ouvrages complet et si toi petit intelect que tu est, n’a pas la moindre connaissance de nos idees, et de nos aspirations, je ne vois pas comment tu peux nous (et nos idees), nous juger.
Certe un journal ( de 4 pages) ne repond pas a toutes tes questions, mais crois moi avec ton article tu ne fais rien non plus et tes questions reste vide de sens.
Donc 1 point partout et balle au centre comme on dit. Sinon pour connaitre nos idees on t’invitait a camp VAAAG, mais si ton confort militant t’a fais prefere "ton" chez toi, dommage tes question resteronts sans reponse..... sinon tu aurais pus voir comment nous apliquions nos idees et comment nous les developpions......