Accueil > Réponse des personnels de Paris 1 à la Présidence

Réponse des personnels de Paris 1 à la Présidence

Publie le vendredi 16 novembre 2007 par Open-Publishing
2 commentaires

*Loi « Liberté et responsabilités des Universités » - ne faussons pas le débat…*

En tant que membres de la communauté universitaire, nous sommes choqués par le communiqué de la Présidence de Paris I du 13 novembre 2007, qui affirme que le processus de consultation en ligne des étudiants intitulé « blocage, votre avis » a reçu une « large approbation », et qui disqualifie les votes exprimés à l’issue de l’Assemblée générale étudiante du centre PMF du mardi 13 novembre en raison des « conditions de déroulement » de celle-ci.

Quelle que soit notre opinion sur la légitimité et sur l’efficacité des piquets de grève, la décision de les reconduire a été prise après des Assemblées Générales massives, durant lesquelles tous ont pu s’exprimer, partisans et opposants à la loi LRU, partisans et opposants aux piquets de grève. La fermeture de l’Assemblée Générale du 13 novembre une demi-heure avant le début des votes (afin que ceux qui n’ont pas pris la peine de s’informer lors des débats ne participent pas aux votes), non seulement nous paraît logique, mais ne nous semble pas avoir modifié fondamentalement l’issue du vote. Pas plus, d’ailleurs, que la présence de « non-étudiants » venus de l’extérieur, auxquels une importance démesurée est accordée au regard de leur faible nombre.

En ce qui concerne la consultation en ligne des étudiants, nous ne pouvons nous reconnaître dans une formulation qui propose aux étudiants d’approuver, rejeter ou refuser de se prononcer sur la phrase : « Indépendamment de mon opinion sur la loi LRU et de mon souhait éventuel d’exprimer une opposition ou une approbation de cette loi, je considère comme inacceptable l’installation de piquets de grève et autres obstructions visant à interdire aux étudiants et enseignants qui le souhaitent l’accès aux locaux universitaires, au centre Pierre Mendes France comme sur tout site de l’université ». Telle qu’elle est formulée, cette phrase alambiquée ne respecte pas les conditions d’objectivité nécessaires à un tel sondage, mais constitue plutôt un appel au plébiscite des positions de la présidence. Il aurait été autrement plus démocratique de laisser aux étudiants un choix ouvert (approbation / opposition / indifférence / refus de se prononcer) tant sur la loi LRU elle-même que sur les méthodes de grève adoptées lors les Assemblées générales.

La Présidence laisse de plus entendre que ces piquets de grève visent avant tout à interdire l’accès aux locaux universitaires, « oubliant » que le but de la grève est l’abrogation de la LRU, et passant sous silence les nombreuses fermetures administratives, à la pertinence discutable, et qui ne nous permettent même pas d’accéder à notre lieu de travail. Par ailleurs, il faut rappeler que les consultations par Internet n’apportent aucune garantie de sincérité quant aux résultats, qui ne sont contrôlables par personne, contrairement aux votes des AG effectués eux en public. Enfin, nous regrettons que le vote orchestré par la Présidence autour des méthodes d’actions des étudiants occulte la véritable question, qui est celle de l’attitude à adopter face à la loi « liberté et responsabilité des Universités » et face aux dangers qu’elle représente pour l’Université française.

C’est pourquoi nous appelons l’ensemble des personnels, aussi bien que les étudiants, à participer - A la manifestation appelée devant l’Assemble nationale le vendredi 16/11 à 14 h, moment où sera voté un budget de l’enseignement supérieur et de la recherche en trompe-l-œil - A la manifestation du 20 novembre.

Des membres du personnel de l’Université Paris I

Messages

  • Ceci s’appelle du déni de démocratie pur et simple.

    Chier sur un vote réunissant largement plus de monde qu’il peut y en avoir aux AG, et qui évite les pressions de toutes sortes dans la foire qu’elles constituent.

    La question est en outre extrêmement claire ; elle évite les confusions liées aux questions sur la loi elle-même. Acceptez-vous qu’on vous bloque vos accès aux universités où qu’on les limite, et que cela soit fait par des étudiants vis-à-vis d’autres étudiants ?

    LA REPONSE A ETE NON.

    Pour le référendum sur le TCE, vous ne faisiez pas tant d’histoires..."le peuple a voté NON clairement et majoritairement à 55 %". Dont acte, et raison de plus pour 75 %.
    Ca ne vous dérangeait pas d’avoir dans vos rangs pour faire pencher la balance des tarés d’extrême droite.
    Vu cela ne vous étonnez pas et ne hurlez pas au scandale si des étudiants normaux (ou autres amis ou compagnons, compagnes d’étudiants) se retrouvent exceptionnellement dans le même camp que des mecs de l’UNI qu’ils détestent habituellement, et aux manifs desquelles ils ne comptent pas davantage aller ou participer qu’aux votres.

    Vous ne voulez entendre que ce qui vous convient.

  • 2 minutes de video valent mieux que de longs discours :

    Video

    Bonne lutte aux étudiants !