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Réquisition de l’ancienne gendarmerie des Ponts de Cé

Publie le lundi 10 novembre 2008 par Open-Publishing

Dans le Maine et Loire, les demandeurs d’asile se sont trouvé une maison.

Samedi après-midi à 15 h, environ 70 militant-e-s organisé-e-s ou non ainsi qu’une vingtaine de demandeurs d’asile ont réquisitionné l’ancienne gendarmerie des Ponts de Cé, près d’Angers.

Ce matin (10/11) vers 6h30, l’ancienne gendarmerie des Ponts-de-Cé, occupée par des demandeurs d’asile et leurs soutiens, a été évacuée par des CRS et la Police Nationale, venus en grand nombre. Les forces de l’ordre sont intervenues sans sommation, enfonçant toutes les portes des appartements de l’immeuble. Les demandeurs d’asile et leurs soutiens ont été menottés, placés dehors et contrôlés. Quatre personnes (soutiens) ont été spécialement interrogées.

Suite à cela, deux demandeurs d’asile ont été emmenés au commissariat central. L’un d’entre eux, selon la préfecture, devrait être expulsé vers l’Italie, premier pays par lequel il est passé en Europe.

Afin de protester contre cette évacuation forcée et l’absence de solution pour les demandeurs d’asile, les soutiens organisent un rassemblement aujourd’hui à 17h30 devant la Préfecture du Maine et Loire (Angers). Nous rappelons que la Préfecture ne respecte pas ses obligations d’hébergement des demandeurs d’asile. De plus, nous dénonçons l’expulsion du demandeur d’asile arrêté et demandons sa régularisation immédiate.

Ci-dessous le tract diffusé lors de cette action :

Pourquoi nous avons décidé de réquisitionner ?
La préfecture doit loger les demandeurs d‘asile !

Demandeurs d’asile : une situation intolérable !
A Angers, depuis mi septembre, au moins une quinzaine de demandeurs d’asile sont sans logement.

Ils sont hébergés de façon précaire par des particuliers et aidés par quelques associations, alors qu’ils devraient être logés par la préfecture du Maine et Loire.
Celle-ci, malgré de nombreuses demandes de la part du monde associatif, syndical et politique, refuse jusqu’à aujourd’hui d’assumer ses responsabilités. En effet, l’Etat français est dans l’obligation, selon la convention de Genève qui régi ce droit d‘asile, de fournir hébergement, nourriture et allocation aux demandeurs d’asile pendant l’examen de leur demande.

A l’approche de l’hiver, et au bout de 2 mois, la situation devient intenable. On ne peut que s’interroger sur l’inaction de la Préfecture : faut-il y voir une stratégie politique pour décourager les demandeurs d’asile dans le cadre d’une politique de fermeture des frontières ?…

Nous avons donc décidé de réquisitionner un lieu inoccupé pour mettre la préfecture du Maine-et-Loire face à ses responsabilités.

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