Résistance légale et Résistance Légitime

Le 16 mai dernier, deux événements avaient lieu en même temps.

Au Bois de Boulogne (dans le 16ème arrondissement de Paris), le nouveau président de la République, élu avec le soutien de parlementaires transfuges de la gauche et du centre, se recueillait sur le lieu où, en 1944, 23 jeunes résistants furent exécutés par des soldats allemands.

A la Bastille (quartier historiquement ouvrier), quelques milliers de jeunes, lycéens, étudiants, de Paris et de banlieue, se réunissaient à l’appel de militants ouvriers et étudiants pour résister à la politique anti-sociale de Sarkozy et de ses transfuges de la gauche et du centre, aux ordres des puissants d’aujourd’hui.

D’un côté, la cérémonie était réglée au millimètre, à la seconde près, les drapeaux alignés, les uniformes et leurs médailles étincelants. Tous les honneurs officiels possibles étaient rendus à ces jeunes tombés en martyrs, avec la complicité de la droite de l’époque. Le nouveau président honore la Résistance qu’il aime, sage, inoffensive, "légale".

A la Bastille, la manifestation était désorganisée, les jeunes venaient comme ils étaient, avec leurs peurs, leurs espoirs, leur enthousiasme, forcément désordonné. Là, aucun drapeau immaculé, et pas de médaille.

Les jeunes fusillés de 1944 n’avaient ni uniformes, ni honneurs, et n’attendaient aucune médaille. Ils agissaient avec leur cœur et avec leurs tripes, contre un gouvernement peuplé de transfuges et de traîtres, à la solde des puissants de l’époque. On les appelaient terroristes.
Alors que ce n’étaient que des héros.

Aujourd’hui, ceux qui osent résister contre les puissants de ce monde sont appelés excités, irresponsables, sauvages. Mais eux seuls peuvent encore se réclamer de ces jeunes hommes qui sont morts pour leurs convictions.

Eux seuls incarnent la Résistance dans son plus noble sens, la Résistance Légitime.

Pas M.Sarkozy et ses fidèles traîtres aux ordres des puissants de ce monde.