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Restructurations : Des syndicalistes d’Alstom Belfort réintégrés
Publie le mercredi 3 août 2005 par Open-PublishingLa pratique patronale qui consiste à se séparer des délégués syndicaux lors d’un plan social a encore une fois pris du plomb dans l’aile. À Belfort, après un an de bataille juridique, l’inspection du travail a sommé Alstom de réintégrer quatre élus syndicaux CGT, CFDT et CFTC dont l’entreprise s’était séparée abusivement lors du dernier plan social.
Vendredi dernier, lors d’une ultime réunion de concertation, le groupe a renoncé aux multiples appels possibles et a décidé de leur fournir un emploi d’ici à la fin août. Ainsi Francis Bourquin (CFTC) et Martial Ducasse (CFDT), Mohamed Ouch et l’emblématique Jacques Rambur, élus CGT, retrouveront leur poste au sein de l’entreprise.
Jean Armando, secrétaire de la CGT du site, se félicite de cette décision : « Nous sommes satisfaits de voir que nos camarades vont être à nouveau réunis dans l’entreprise. Aujourd’hui, l’inspection du travail rend légitime notre action, mais ça ne veut pas dire que la casse va s’arrêter. »
Malgré une forte reprise dans le domaine ferroviaire, l’usine mère belfortaine continue, en effet, à connaître le démantèlement de ses activités, notamment dans l’énergie. Jacques Rambur, heureux de retrouver un poste, n’oublie pas que les divers plans sociaux de l’entreprise ont mis plusieurs centaines de personnes au chômage : « Des copains sont encore sur le carreau.
Aujourd’hui, à Belfort des salariés croulent sous le travail. La direction préfère jouer avec les heures supplémentaires plutôt que de réembaucher les personnes qu’elle a licenciées. Avec la CGT, je continuerai à livrer bataille pour que tous les postes à pourvoir soient ouverts aux anciens salariés au chômage. »