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Retraites à 60 ans : les ambiguïtés du PS

Publie le samedi 11 septembre 2010 par Open-Publishing
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de Thierry RICHARD

Question posée à Ségolène Royal, jeudi soir, sur le plateau de France 2 : le PS rétablira-t-il la retraite à 60 ans s’il revient au pouvoir en 2012 ? « Solennellement, je vous dit oui », a-t-elle répondu, désignée par son parti pour réagir à l’intervention de François Fillon. Rien de neuf sous le soleil. Cette proposition est inscrite dans le contre-projet du PS. « Il faut revenir à la retraite à 60 ans », avait déjà lancé Bruno Hamon, porte-parole du PS, mardi.

« Flou artisitique »

Limpide ? Pas vraiment, selon Gérard Collomb. Dans une interview au Figaro, le sénateur-maire PS de Lyon a dénoncé, hier, « le flou artistique » de son parti : « Pour le moment, je n’ai pas bien compris la position du PS... »

Martine Aubry, il est vrai, peine à donner sa position. En janvier, elle avait paru se faire à l’idée d’un départ après 60 ans : « On doit aller très certainement vers 61 ou 62 ans.... » La phrase avait semé le trouble dans son camp. Sous la pression de l’aile gauche du parti, la première secrétaire s’était reprise pour expliquer qu’elle avait évoqué l’âge « effectif » et non pas l’âge légal. Plus tard, sur son aile droite, Dominique Strauss-Kahn avait relancé le débat en déclarant que les 60 ans ne devaient pas être un « dogme ».

« Des réponses claires »

Coincée entre ces deux courants, la patronne du PS a fini par annoncer une règle. D’accord pour les 60 ans, mais à certaines conditions. « Nous défendons la liberté pour les salariés de pouvoir partir à 60 ans, a-t-elle dit, mardi. Cela ne signifie pas donner une retraite à taux plein pour tous les salariés à 60 ans. Nous proposons par ailleurs que ceux qui souhaitent travailler au-delà de la durée de cotisation, qui est de 41 ans, puissent le faire. »

Dans son contre-projet, le PS se rallie à la possibilité d’allonger la durée de cotisation décidée par la réforme Fillon en 2003. Mais, en pleine agitation sociale, il reste discret sur ce point qui fait débat. Est-ce la raison pour laquelle Martine Aubry a décliné l’invitation de France 2, jeudi soir ? Elle a prétexté des obligations lilloises. Hier, lors du débat à l’Assemblée nationale, Jean-François Copé, patron des députés UMP, a ironisé sur l’absence de la patronne du PS sur le plateau de France 2, « comme si elle avait un peu de mal à défendre la retraite à 60 ans ».

Les députés de la majorité raillent volontiers « les ambiguïtés » du PS. Ils ne sont pas les seuls. Déplorant « des discours un peu contradictoires », Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a dit, hier, qu’il attendait « des réponses claires » de la part du PS. Ça tombe bien : il rencontrera Martine Aubry mardi prochain.

http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Retraites-a-60-ans-les-ambiguites-du-PS_39382-1506913_actu.Htm

Messages

  • Il n’y a aucune ambiguité, c’est contenu en toutes lettres, et chiffres) dans le tract national du PS :
    je cite :
    des mesures démographiques :

     Nous voulons maintenir l’âge de départ à 60 ans, c’est-à-dire la possibilité de partir.

    C’est une question de justice, de protection et de liberté de choix.

     L’allongement des durées de cotisation, 41,5 ans en 2020, et 50% de l’augmentation de l’espérance de vie au-delà si nécessaire.

    C’est clair ils se foutent de nous !!