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Rubrique : le chômage baisse ms les licenciments augmentent/a compléter ce jour

Publie le jeudi 1er juin 2006 par Open-Publishing
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Le fermeture d’ici l’été de l’usine agroalimentaire Diana Naturals, située sur la commune d’Excideuil (Dordogne, 1.300 habitants), va entraîner la suppression de 59 emplois. 59, c’est vite effacé ds les stats....

L’usine d’Excideuil, spécialisée dans la production de "flocons déshydratés de fruits et légumes destinés à l’alimentation infantile", sera fermée d’ici au mois d’août.

Dans un communiqué, la direction a évoqué la suppression "des 59 postes du site d’Excideuil", en raison notamment "d’une concurrence croissante" dans le secteur.

D’autre part, Excideuil "ne répond pas aux exigences techniques et au besoin d’augmentation de capacité de production pour soutenir sa stratégie de développement", explique le communiqué.

La direction s’est engagée à "maximiser les chances de reclassements interne et externe des salariés", ainsi qu’à se pencher sur une "étude de ré-industrialisation du site".

Messages

  • "Ras-le-bol de la façon dont est traitée la Nièvre". A la suite d’une série d’annonces de suppressions d’emplois, salariés et élus de ce département rural dénoncent un "désengagement général" des entreprises comme de l’Etat.

    134 emplois supprimés chez Facom (outillage), 95 chez Dim (collants et sous-vêtements), 75 à Faurecia et 48 chez Euro-Auto Hose (équipementiers automobiles), 67 à Look Fixations (ski)... "Quelque 600 suppressions d’emplois ont été annoncées en six mois, et la liste s’allonge", déplore Bernard Dubresson, secrétaire de l’union CGT.

    A l’échelle de ce département bourguignon, qui compte 220.000 habitants - une population vieillissante et en recul constant -, le coup est rude.

    "Nous appelons à la riposte face à ces entreprises qui licencient sans raison valable", selon le délégué. Première étape de la mobilisation : une manifestation pour le maintien des emplois et pour que s’engagent des négociations, jeudi à 17H00 à Nevers, à l’appel d’une intersyndicale.

    De concert, le conseil général de la Nièvre a demandé lors d’une session extraordinaire le 20 mai un moratoire aux entreprises qui prévoient des licenciements, sur le modèle de celui demandé par l’Etat pour la Sogerma à Mérignac (Gironde).

    "La mobilisation des pouvoirs publics pour l’ancienne terre de François Mitterrand est moindre. Jamais pourtant nous n’avons connu de plans sociaux d’une telle ampleur", fait valoir Marcel Charmant, président (PS) de l’assemblée départementale.

    La Nièvre, qui s’est construite sur l’industrie, perd quelque 300 emplois chaque année depuis dix ans, selon Fibre Active, l’agence de développement du département. Les créations de postes dans les services ne compensent pas ces pertes, car ce secteur ne bénéficie pas de suffisamment de soutiens, alerte l’agence.

    La priorité des élus est de lutter contre le repli industriel. M. Charmant brocarde "les stratégies financières de ces groupes qui considèrent les salariés comme de simples variables d’ajustement".

    Dim, Facom, Look Fixations, notamment, sont des sites rentables. Pourtant Dim délocalise, pour "relever les nouveaux défis qu’impose le marché mondial du textile", selon la direction. L’usine de Château-Chinon, principal employeur de la commune, doit ainsi fermer d’ici fin 2007.

    "Les industriels méprisent la Nièvre, car même l’Etat ne donne pas l’exemple : il supprime les services publics et ne fait aucun effort pour développer les infrastructures ou l’enseignement supérieur", accuse Didier Boulaud, sénateur-maire (PS) de Nevers.

    "De droite ou de gauche, c’est pareil : l’Etat ne sait pas aménager le territoire. Et les ministres qui ont la charge de ce secteur, Nicolas Sarkozy et Christian Estrosi, sont plutôt ceux du déménagement du territoire", ironise-t-il.

    "On ne nous donne pas la chance de rivaliser avec les capitales régionales, où tout se concentre. On laisse crever des départements comme la Nièvre, l’Allier, le Cher. Cela coûtera cher au pays", juge l’édile.

    • L’usine PSA Peugeot-Citroën de Mulhouse (Haut-Rhin), qui produit des voitures C4, 307 et 206, va ramener sa production de 1.690 à 1.545 véhicules par jour à partir du 10 juillet, fait savoir la direction au comité d’entreprise.

      Cette décision permettra d’ajuster la production à la baisse de 4,7% des ventes sur le segment M1 (moyen inférieur) au cours des quatre premiers mois de l’année, sur un marché européen en hausse globale de 0,7%, précise un communiqué transmis jeudi.

      "C’est tout à fait conjoncturel, on ne touche pas à l’organisation du travail", a précisé un porte-parole de la direction.

      La baisse de la production journalière concernera la C4, dont la production tourne autour de 1.000 véhicules par jour.

      Elle se traduira par une réduction du nombre des intérimaires qui passeront de 600 à 400, sur un effectif total de 11.300 salariés.

      La direction du site a par ailleurs prévu sept jours d’arrêt supplémentaires accolés aux congés d’été, fin août, pour la ligne d’assemblage de la C4 et six jours pour la ligne qui produit la 307 et la 206.

      L’usine PSA de Mulhouse avait déjà ramené sa production quotidienne de 1.785 à 1.690 véhicules en janvier en arrêtant une de ses deux équipes de nuit.

      Il s’agissait alors de répondre à la baisse des volumes de la 206, l’usine alsacienne ayant vocation à se recentrer sur le segment M1, celui de la C4 et de la 307.

    • Amadeus France : poursuite de la grève et des manifestations de rue
      La grève chez Amadeus France (réservation de voyages), à l’appel de la CFDT et de la CGT, contre un plan social de 160 suppressions d’emplois sur 320, s’est poursuivie jeudi et les salariés ont à nouveau manifesté à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), selon les syndicats.

      "La mobilisation se poursuit et la grève est toujours largement suivie pour demander à la direction de revoir le PSE (plan de sauvegarde de l’emploi) qu’elle veut nous faire avaler", a déclaré Mario Jorge Ribeiro, délégué CGT.

      Selon lui, "150 salariés" ont à nouveau manifesté jeudi matin dans les rues d’Issy-les-Moulineaux, "de la mairie au siège" de l’entreprise.

      CGT et CFDT ont appelé à une "grève reconductible" à compter de mardi, estimant que le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE, plan social), annoncé officiellement par la direction en février, est "bradé", et demandant de "vraies contreparties".

      La CFDT accuse la direction de "jouer la montre en attendant d’obtenir les démissions qu’elle escompte". Elle demande des "mesures d’accompagnement" social, "dignes de ce nom et à la hauteur des moyens du groupe".

      Le plan, qui vise à s’adapter au développement du billet électronique, prévoit 83 suppressions de postes en 2006. Selon les syndicats, ce sont au total 160 postes qui seront supprimés sur trois ans, mais pour la direction "il est prématuré de parler de 160 postes supprimés".
      Amadeus France est présidée par Philippe Chérèque, le frère du secrétaire général de la CFDT, François Chérèque. Elle possède un site à Nice, mais qui n’est pas concerné par le plan.

    • Le travail reprend à la Sogerma, l’inquiétude persiste
      Les salariés de l’usine Sogerma de Mérignac (Gironde) ont repris le travail jeudi matin mais restent dans le doute sur l’avenir du site de maintenance aéronautique du groupe EADS.

      A la demande de l’intersyndicale CFDT, CFE-CGC, CGT, FO, les salariés ont voté mercredi, à une très large majorité, la reprise.

      Le 12 mai, le groupe EADS avait annoncé son intention de fermer l’usine girondine de sa filiale, qui emploie 1.050 personnes. Cette annonce a entraîné une mobilisation des salariés et des hommes politiques de tout bord, dont le Premier ministre Dominique de Villepin venu sur place le 23 mai.

      Face à cette mobilisation, le groupe EADS a dit qu’il tenterait de maintenir 500 emplois dans l’usine et sur le bassin industriel de Mérignac.

      "La reprise s’est effectuée de façon homogène. Le seul souci est d’avoir du travail pour tout le monde. C’est la conséquence de la mise en configuration pour la fermeture de l’usine par la direction qui a organisé la pénurie", a déclaré jeudi matin à Reuters le délégué CFDT Jean-Louis Dauphin.

      Les syndicats ont demandé "avec force" à la direction de nouvelles charges de travail pour "crédibiliser l’outil de travail vis-à-vis des clients".

      L’intersyndicale, qui a dénoncé la semaine dernière une "manipulation financière" de la part d’EADS pour justifier la fermeture de l’usine, reste prudente sur la réelle volonté d’aboutir de la direction.

      "Nous voulons être positifs et nous battre mais nous ne sommes pas dupes. Nous avons d’ailleurs demandé le départ de la direction actuelle de la société, la PDG Anne-Marie Pérus et ses adjoints, qui nous a annoncé que la seule solution était la fermeture. Nous pensons que ces gens-là sont mal placés aujourd’hui pour parler d’un plan de sauvegarde", a précisé Jean-Louis Dauphin.

      L’intersyndicale doit être reçue vendredi à la préfecture de la Gironde à Bordeaux, au lendemain de la réunion d’un groupe de travail comprenant les représentants d’EADS, de l’Etat et des collectivités locales, réunion à laquelle les représentants du personnel demandent à être associés.

      L’intersyndicale a appelé les salariés et leurs familles à participer à une opération "Mérignac, ville en colère, ville solidaire" le 3 juin à 9h30, puis à une manifestation régionale intersyndicale et interprofessionnelle le même jour à 11h30 à Bordeaux.

  • Des pêcheurs d’anchois en colère contre la réglementation européenne ont bloqué l’accès au port de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques), a-t-on appris auprès du Comité local des pêches.

    Les manifestants ont placé huit bateaux à l’entrée du port empêchant les entrées et les sorties des navires.

    Ces petits pêcheurs côtiers, appelés "bolincheurs", dénoncent le règlement communautaire qui leur impose une taille minimum de 12 centimètres pour les anchois commercialisés.

    Pour ces pêcheurs, ces mesures impliquent un surcoût en imposant un tri de la pêche.

    Le blocage du port de Saint-Jean-de-Luz a été entrepris le jour de l’ouverture de la pêche aux anchois aux "pélagiques" par des gros bateaux en haute mer, pratique que les "bolincheurs" accusent d’être à l’origine de la diminution de la ressource.

    Ils comptent par cette action empêcher ces bateaux de venir décharger leur cargaison à la criée du port basque.