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SANS PAPS ET ENFANTS EXPULSABLES ! Tour de France CHRONIQUE...

Publie le mardi 13 juin 2006 par Open-Publishing
9 commentaires

marseille :

Quelques tentes, des matelas et un thermos de café pour tromper l’attente. Après deux mois d’occupation de l’ancien Office des migrations internationales, plusieurs familles de sans-papiers se sont installées le 1er juin dans la cour du centre diocésain le Mistral (1er) pour réclamer leur régularisation. Les associations de soutien avaient demandé l’intervention de l’archevêché auprès du préfet afin d’ouvrir les négociations, au point mort depuis des mois. Message reçu : une délégation d’organisations catholiques et oecuméniques sera reçue vendredi à 16 h 30 en préfecture. Une satisfaction, même si les sans-papiers regrettent que leurs représentants n’aient pas été conviés à la réunion... « Nous ne sommes pas des porte-parole, mais des médiateurs, souligne Laurence Ducellier, directrice du Mistral. Nous espérons qu’il y aura une ouverture : le préfet a quand même une marge de manoeuvre. »

« On vit dans le suspense, mais quoi qu’il arrive, on continuera », assure Mohamed, délégué des familles. Comme la plupart des sans-papiers du Mistral, ce père de quatre enfants s’inquiète de l’expiration, le 30 juin, du sursis accordée par Nicolas Sarkozy aux élèves sans papiers et à leurs parents. « Ces enfants, c’est pas n’importe quoi. Peut-être qu’un jour, ils deviendront quelqu’un. Comme Sarkozy : lui aussi est fils d’immigré », note-t-il.

Selon le Réseau Education sans frontières (RESF), entre 500 et 1 000 élèves sont menacés d’expulsion dans le département. Pour l’été, une campagne de parrainage a été lancée*. « Le parrain s’engage à garder le contact avec la famille sans papiers pour pouvoir agir en cas d’urgence », explique Florimond Guimard, membre de RESF. Un dispositif d’alerte en cas d’arrestation va également être mis en place.

* Rens. : mail à resf13@no-log.org

Un pique-nique de soutien aura lieu demain à partir de 11 h devant l’hôtel de Ville pour interpeller le maire, également vice-président du Sénat, qui examine à partir d’aujourd’hui le projet de loi sur l’immigration.

Messages

  • lille :

    Petit-déjeuner pour soutenir les étrangers
    Des associations se sont une nouvelle fois rendues hier devant la cité administrative pour protester contre la mauvaise qualité de l’accueil réservée aux étrangers chaque matin.

    Pour la cinquième fois, un collectif d’associations (Amnesty International, Cimade, Acat) s’est réuni hier devant la cité administrative pour un "petit-déjeuner". Il s’agissait de distribuer des boissons chaudes et des gâteaux à la centaine d’étrangers qui attendent chaque matin pendant des heures un ticket de rendez-vous pour retirer ou déposer un dossier.

    Après plusieurs mobilisations, l’accueil devrait s’améliorer prochainement avec la généralisation des convocations pour les démarches de renouvellement ou de retrait de titre de séjour. Par ailleurs, le déménagement rue de l’Hôpital militaire, en juillet, devrait permettre de résoudre la situation. En attendant, le collectif continue à témoigner de sa "solidarité avec les étrangers ayant à faire avec les service de la préfecture du Nord" et reste mobilisé.

    • toulouse :
      Communiqué de presse et appel au soutien
      Solidarité avec les Kurdes en lutte à Toulouse Mirail
      Nous, habitants Kurdes de TOULOUSE, sommes dans une situation très délicate et vivons dans la crainte. Nous sommes privés de nos droits les plus élémentaires et de notre liberté d’expression. Le cas des Kurdes de Turquie est très sérieux. Nous sommes parmi les peuples les plus persécutés dans le monde entier. Nous avons été, à tout moment, empêchés de créer notre propre état. Nous vivons dans les pays tels que la Turquie, L’Irak, L’Iran et la Syrie, là où la persécution, la dictature et la guerre règnent. Les Kurdes qui parviennent à se sauver sont des réfugiés politiques à tout point de vue ! Le gouvernement Français doit nous accorder l’asile politique immédiatement ! Mais il ne le fait pas. Quand nous venons chercher la protection, nous sommes traités comme si nous étions des ennemis. Nous sommes forcés de vivre dans la clandestinité, la précarité et la peur d’être expulsés vers la Turquie où nous risquons la prison, la torture, et même la mort. La Loi CESEDA va accroître cette politique de répression et d’expulsion.

      Cette politique ne s’arrêtera pas sans une pression massive sur le gouvernement !

      Les réfugiés politiques en France- Kurdes et autres - cherchent l’asile de sorte qu’ils puissent enfin vivre librement et en toute sécurité : pour être reconnus comme des êtres humains. Les Kurdes sont parmi des dizaines de milliers d’immigrés qui fuient la dictature, la misère et la guerre.

      Nous sommes réfugiés dans votre pays ; Il y a la guerre et la dictature dans le notre ; Nous n’avons aucun droit social et individuel dans notre pays et ici en France ; Notre liberté nous a été volée ;

      Nous exigeons :
      que notre situation soit RE-EXAMINEE avec sincérité. Le droit d’asile politique, qui nous donnera une protection civile et sociale La possibilité de pouvoir vivre librement et en toute sécurité L’arrêt du harcèlement policier, des arrestations et des expulsions !

      C’est pour toutes ces raisons et parce que nous n’avons plus le choix :
      Que nous entamons, à partir de ce jour (le 12 juin 2006, dans la salle paroissiale de Notre Dame de la Fourguette 195 route de Seysses, Toulouse Mirail ), une grève de la faim jusqu’à satisfaction de notre demande du droit d’asile politique. Pour briser le silence sur notre situation et nous faire entendre des pouvoirs publics.

      Nous appelons tous les demandeurs d’asiles politiques, les sans papiers, les progressistes et les démocrates à nous soutenir et à nous rejoindre dans la lutte.

      Nous sommes solidaires avec tous les réfugiés politiques et les sans papiers qui luttent pour leur régularisation .

      http://lavoixdessansdroits.blogspot.com/

    • 17 juin metz contre les expulsion de sarkozy
      Samedi 17 juin à 14H, le collectif contre l’immigration jetable et RESF appellent à une manifestation REGIONNALE contre la construction d’un centre de rétention de 60 places quasiment en plein centre de Metz (route de Lorry, quartier de Devant les Ponts, ex caserne Devallièrre). S’en suivra la construction, d’ici 2008, d’un autre centre de 90 places dans le quartier de Queuleu. Nous ne pouvons l’accepter tout comme nous ne pouvons accepter les multiples expulsions d’hommes, de femmes et d’enfants ainsi que cette immonde réforme CESEDA.

      C’est pour toutes ces raisons que nous appellons à manifester

      SAMEDI 17 JUIN 14H Esplanade de Metz ( place de la République)

      La Cnt appelle l’ensemble de ses militants et sympathisants de la région à venir participer à cette journée afin qu’elle soit une grande réussite

      Cnt est lorraine

  • http://www.migreurop.org/article922.html

    Tribune parue dans Libération du 13 juin 2006 sous la signature de
    Claire Rodier, présidente du réseau migreurop

    Une expression commence à se banaliser dans les médias et chez
    certains politiciens : c’est celle d’« émigration illégale ». On
    l’emploie beaucoup depuis quelques jours, à propos de ces Africains
    qui, par le désert puis par la mer, tentent de traverser l’inconnu
    pour rejoindre les rivages européens.

    La notion d’« émigration illégale » nous alarme, pour les lendemains
    maléfiques qu’elle paraît annoncer. Elle n’est pas nouvelle puisque
    déjà Le Monde titrait le 23 juin 2003 : « Les Quinze ne
    sanctionneront pas les pays d’émigration illégale. » Peu après, le
    gouvernement marocain promulguait la loi n° 02-03 du 11 novembre 2003
    « relative à l’entrée et au séjour des étrangers au Maroc et à
    l’immigration et l’émigration irrégulières », dont les articles 50 à
    52 punissent sévèrement (jusqu’à vingt ans de réclusion) quiconque
    quitte ou aide à quitter « le territoire marocain d’une façon
    clandestine ». Et de fait, poussé en cela par l’Union européenne
    (UE), le Maroc a pris l’habitude de faire la chasse aux sortants - ce
    qui, on le sait, s’est soldé par une quinzaine de morts par balle
    lors des événements de Ceuta et Melilla de l’automne 2005.

    Aujourd’hui, l’expression « émigration illégale » se propage,
    transformant le seul fait de prendre la route en un acte
    répréhensible. Elle vient de recevoir l’aval de la Conférence des
    ministres de l’intérieur de la Méditerranée occidentale (CIMO), qui
    s’est tenue à Nice les 11 et 12 mai 2006, sous la présidence de
    Nicolas Sarkozy, par un communiqué « saluant les efforts des pays de
    la rive sud de la Méditerranée pour contenir l’émigration illégale
    vers l’Europe ». Plus au sud, les autorités sénégalaises viennent
    d’annoncer qu’elles ont procédé sur leur propre territoire à
    l’arrestation de plus de 1 500 « candidats à l’émigration clandestine
     » qui s’apprêtaient à rejoindre les Canaries en pirogue (AFP, 22 mai
    2006).

    Cependant, ni le concept qui fait de l’émigrant un criminel, ni les
    pratiques qu’il prétend autoriser n’ont de légitimité au regard d’un
    texte de 1948, qui engage tous les Etats membres de l’ONU. En effet,
    l’article 13, alinéa 2 de la Déclaration universelle des droits de
    l’homme (DUDH) énonce : « Toute personne a le droit de quitter tout
    pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays. » Ce droit a
    été confirmé par plusieurs textes internationaux à portée
    contraignante, dont le Pacte international relatif aux droits civils
    et politiques de 1966. Ainsi, seule l’immigration peut ne pas être
    légale, l’entrée sur le territoire d’un Etat étant soumise à son
    vouloir souverain. C’est bien sûr par une symétrie fallacieuse que
    l’idée d’une « émigration illégale » s’est forgée, puisque si aucun
    pays n’est disposé à accueillir le voyageur, alors celui-ci perd le
    droit de voyager.

    La criminalisation du migrant à la source n’est certes pas nouvelle.
    Mais elle a été et reste l’apanage des pays s’inspirant du modèle
    soviétique, où il est naturel de tirer à vue sur l’émigrant,
    considéré comme un fuyard ; divers régimes autoritaires s’en sont
    inspirés. La DUDH a pu servir précisément à cela : « illégal » chez
    lui, l’émigrant devenait un immigrant bienvenu dans le pays
    d’accueil. Par une ironie habituelle dans l’histoire politique, une
    même référence à l’illégalité du départ est invoquée maintenant comme
    un péché contre notre hospitalité. Et les principes juridiques
    universellement reconnus sont passés à la trappe.

    Sur fond d’électoralisme raciste, cette création de vocabulaire cache
    un marchandage. Du côté de l’UE, l’on entend monnayer ses
    libéralités, astucieusement baptisées tour à tour « aide à la
    surveillance des frontières » et « aide au développement ». Du côté
    des pays dominés, c’est la surenchère à qui sera le meilleur élève
    d’une UE qui désormais ne cache plus qu’elle distribue ses prébendes
    à l’aune de leur capacité à endiguer les flux migratoires. Ainsi à
    Rabat, l’on se plaint que les quarante millions d’euros promis par
    l’UE à ce titre n’ont toujours pas été versés, en dépit des efforts
    de la police et de l’armée marocaines pour stopper les flux « 
    illégaux » vers le Nord. Et l’on sait que, si en 2005 la Libye
    parlait de lâcher deux millions de migrants sur l’Italie, c’était
    pour obtenir reconnaissance et appuis financiers en Amérique et en
    Europe - ce qui fut fait. Plus que jamais, la stratégie du tiroir-
    caisse est appelée à faire florès, et l’on se bouscule aux guichets
    de l’UE. S’adressant aux Espagnols qui veulent lui renvoyer ses boat
    people échoués au Canaries, le président du Sénégal, Abdoulaye Wade,
    clame pour ne pas être en reste : « Qu’ils me les renvoient, mais
    qu’ils me donnent aussi [de l’argent pour l’irrigation] » (Journal du
    Dimanche, 21 mai 2006).

    En réalité, les gouvernements européens et africains sont en train
    d’imposer un concept qui n’a aucun fondement juridique, aux seules
    fins de lutter contre l’immigration illégale. Ce qui inquiète le
    plus, c’est cette régression annoncée vers un système qui généralise
    la mise à l’écart des indésirables en recourant un peu partout à leur
    enfermement : d’un côté le sanctuaire des pays riches, et de l’autre
    une zone d’où il sera interdit de sortir, et qui s’apparentera à un
    vaste camp. Et enfin, l’Europe se construit en produisant toujours
    plus de violence à ses marges. En attendant, dans les pays situés au
    milieu de ce face à face, un racisme attisé par les pays dominants se
    développe, notamment à l’égard des migrants d’Afrique noire pris au
    piège d’une trajectoire migratoire interrompue. La stigmatisation
    d’une prétendue émigration illégale contribue à renforcer l’arsenal
    policier des pays qui collaborent, de gré ou de force, aux politiques
    européennes dont le but est de tenir les étrangers à distance.

  • ACT UP-Paris, AFVS, AIDES, AIDES Ile-de-France, ARCAT, CATRED, CIMADE,
    COMEDE, FTCR, GISTI, MEDECINS DU MONDE, MRAP, PASTT, SIDA INFO SERVICE,
    SOLIDARITE SIDA

    Communiqué 13 juin 2006

    Projet de loi sur l’immigration et l’intégration :

    LES FAMILLES D’ENFANTS MALADES
    CONDAMNEES A LA PRECARITE

    Le 8 juin, lors des discussions sur le projet loi immigration et
    intégration, le Sénat, avec l’appui du gouvernement, a adopté un amendement
    restreignant l’accès au titre de séjour pour les parents étrangers d’enfants
    gravement malades. Ce faisant, il agit au mépris de la jurisprudence
    actuelle et au détriment de la prise en charge globale des enfants malades.

    Arguant d’un prétendu vide juridique concernant la situation des parents
    d’enfants malades, le Sénat, avec l’appui du gouvernement, a adopté un
    amendement qui prévoit uniquement la possibilité de délivrer une
    autorisation provisoire de séjour à un seul des deux parents.

    Cette disposition constitue un grave recul par rapport au droit actuel. En
    effet, aujourd’hui, les parents d’enfants malades peuvent obtenir chacun une
    carte de séjour temporaire d’un an au titre du droit de mener une vie
    familiale normale, protégé par l’article 8 de la Convention européenne des
    droits de l’homme (CEDH) et de sa transposition en matière de séjour,
    l’article L313-11,7° du CESEDA.
    Cette disposition a beau être trop souvent bafouée par les préfectures, les
    tribunaux administratifs et le Conseil d’Etat n’en ont pas moins constamment
    rappelé et fait appliquer ce principe.

    Les différences entre la jurisprudence existante et la disposition prévue
    par cet amendement vont mettre en danger la vie de ces enfants gravement
    malades :
     Tout d’abord, le titre de séjour octroyé ne bénéficiera qu’à un
    seul des deux parents, ce qui condamnera l’autre parent à résider en
    situation irrégulière s’il refuse de se séparer de son enfant malade.
    De même, s’il est expulsé, son enfant devra, en plus de sa maladie,
    affronter une grave rupture affective.
     De plus, les autorisations provisoires de séjour, à l’inverse des
    cartes de séjour temporaire aujourd’hui délivrées, condamnent leurs
    titulaires à une insécurité juridique et à une précarité inacceptable,
    incompatible avec la sérénité requise pour soutenir au mieux un enfant
    malade. D’une durée de validité de quelques mois, elles n’autorisent que
    rarement à travailler, et lorsque c’est le cas, il est très difficile
    d’obtenir un contrat de travail avec un document aussi instable. De même
    elles empêchent de pouvoir bénéficier d’allocations non contributives. Leurs
    titulaires se retrouvent ainsi privés de toute ressource et sont soumis aux
    aléas de renouvellement de titres (cf. le récit de Monsieur et Madame C. ci-
    joint)

    Comment, dans de telles conditions, éduquer un enfant gravement malade,
    subvenir à ses besoins et garantir sa meilleure prise en charge possible ? En
    soutenant un tel amendement, le gouvernement persiste non seulement dans son
    mépris affiché du droit de vivre en famille, mais il empêche de donner aux
    enfants malades l’environnement stable nécessaire pour lutter contre leur
    maladie.

    Signataires :
    ACT UP-Paris, AFVS, AIDES, AIDES Ile-de-France, ARCAT, CATRED, CIMADE,
    COMEDE, FTCR, GISTI, MEDECINS DU MONDE, MRAP, PASTT, SIDA INFO SERVICE,
    SOLIDARITE SIDA

    Contact presse :
    Antonin Sopena, Chargé de mission, ODSE : 06.85.36.40.17 Sarah Belaïsch,
    CIMADE : 06.84.20.25.49 Didier Maille, COMEDE : 06.82.17.31.25

    Illustration de la situation actuelle
    des familles étrangères d’enfants malades

    Monsieur et Madame C., sont arrivés de Côte d’Ivoire en 1998. Deux ans plus
    tard, leur fils naît à Paris. Les médecins découvrent immédiatement qu’il
    est atteint de drépanocytose, une maladie héréditaire grave et incurable qui
    nécessite des soins constants. M et Mme C. demandent et obtiennent de
    pouvoir rester en France pour leur permettre de soigner leur fils. Mais,
    alors même que la maladie de leur fils ne changera pas avec le temps, la
    préfecture ne leur donne pas de carte de séjour mais seulement des
    autorisations provisoires de séjour qu’ils doivent renouveler plusieurs fois
    par an. Les deux premières années, celles-ci étaient dépourvues
    d’autorisation de travail. Après avoir essuyé de nombreux refus de la part
    des employeurs du fait du caractère provisoire de son titre, Mme B. a été
    engagée comme femme de chambre dans un hôtel parisien du 8e.
    Mais son employeur tire profit de sa situation et ne lui propose que des
    CDD. La difficulté qu’elle a eu pour trouver cet emploi la contraint à
    accepter de nombreuses heures supplémentaires non rémunérées. Monsieur C.,
    lui, travaille comme agent de sécurité. Mais avec leurs petits salaires et
    leur statut administratif précaire, ils sont confrontés à de très graves
    problèmes de logement. Ils vivent dans un squat en très mauvais état, dans
    lequel des enfants ont été exposés au saturnisme.
    Enfin, le 14 avril 2005, le juge administratif, saisi par les intéressés
    afin de sortir de cette impasse, a ordonné au Préfet de Police de leur
    délivrer à chacun une carte de séjour temporaire en application de l’article
    L313-11,7° du CESEDA. M C. a obtenu cette carte plusieurs mois après et Mme
    C. ne l’a toujours pas. M et Mme C.
    ont donc dû élever leur fils gravement malade dans des conditions
    inacceptables

  • 34 ALCAZAR : le RACO interpelle Partis, Syndicats & Organisations
    nationales

    Alors que la Ville de Marseille entend bien expulser et mettre la rue le
    21 juin 2006 34 vieux travailleurs immigrs maghrbins.

    Lassociation Le Rouet A Cur Ouvert vient dcrire le lundi 12 juin aux
    responsables nationaux des partis, syndicats & organisations suivants :
    Parti Communiste ; Parti Socialiste ; Les Verts ; Ligue Communiste
    Rvolutionnaire ; Confdration Gnrale du Travail ; Confdration
    Franaise Dmocratique du Travail ; SOLIDAIRES ; Fdration Syndicale
    Unitaire ; Mouvement contre le Racisme et pour lAmiti entre les peuples ;
    Ligue des Droits de lHomme.

    Cette demande est formule un moment o les 34 ALCAZAR ont besoin dun
    soutien actif des militants, responsables et lus de ces partis, syndicats,
    organisations au niveau local.

    Ces trente quatre travailleurs immigrs vieillissants sont issus dune
    poque o la France avait besoin dune immigration choisie pour fournir
    les entreprises du BTP, de lautomobile, de la sidrurgie, etc.
    Aujourdhui ils sont victimes de la politique de limmigration jetable .

    Cette expulsion se situe un moment o les services fiscaux marseillais ont
    radi plus de 3 000 vieux travailleurs immigrs rsidant la fois
    Marseille et au pays. Cette radiation avait comme unique objectif de leur
    faire perdre lune des composantes du minimum vieillesse lAllocation
    supplmentaire du fonds de solidarit vieillesse (ASFSV) qui leur permet
    davoir un revenu minimal en tant que personne ge.

    Ces travailleurs immigrs sont gs de 60 76 ans.
    Ils ont toujours travaill en France, Marseille, dans le secteur du
    btiment et des travaux publics. Le Haut Conseil lIntgration
    reconnat que leur travail a t un lment essentiel pour le
    dveloppement conomique de la France daprs-guerre qui manquait lpoque
    de main duvre .
    Ils ont travaill dans des conditions souvent prcaires et aujourdhui, ils
    ont tous des problmes de sant srieux qui les obligent rester en France.

    Leur parcours de vie et de travail a t difficile.
    Ils ont des ressources trs modiques.

    Ils vivent depuis des dizaines dannes (40 ans pour certains) dans le
    quartier du Rouet, o ils ont des attaches, des points de repres.
    Cest leur quartier.

    Aujourdhui, leur lieu de vie va tre dmoli et, la Ville de Marseille ne
    les reconnat pas comme locataires. Alors que le Conseil Municipal a pris
    des dcisions pour le relogement des habitants sur le quartier, quun comit
    de pilotage a t mis en place par la prfecture, la ville de Marseille
    prend prtexte quils demeurent dans un immeuble considr comme htel
    meubl pour ne pas les reloger. Elle les exclut du droit un logement
    social dcent.

    Pour lexpulsion, leur sort est entre les mains de la Justice qui rendra son
    verdict ce mercredi 21 juin 14 heures.
    La question du logement et le problme social restant entiers.

    Devenus retraits et vieux, seraient-ils indsirables et donc jetables ?

    Il faut le croire sachant que leur condition de travailleurs immigrs
    revenus modestes les carte de la possibilit de rester sur le quartier.
    Ils sont tous originaires des mmes bleds, ils font des sacrifices pour leur
    famille reste au pays, ils ont un mode de vie semi-communautaire qui leur
    permet de pratiquer une certaine entraide et dtre solidaires les uns des
    autres pour faire face aux alas de la vie.
    Ils souhaitent pouvoir continuer vivre ainsi dans la srnit dune vie de
    labeur bien accomplie.

    Ils ne peuvent pas envisager un relogement en foyer qui risquerait de briser
    ces habitudes salutaires.
    Nous savons par ailleurs quils sont amens vieillir et devenir de plus
    en plus dpendants.
    Nous savons que dans la ZAC du Rouet, il y a une zone en rhabilitation et
    nous savons aussi que certains lieux sont ou peuvent tre achets par la
    Ville.

    Aussi, ils souhaitent que les vux mis par le gouvernement pour radiquer
    le logement insalubre et les nouvelles mesures prises par la Commission
    Interministrielle pour le logement des Populations Immigres (CILPI) se
    traduisent concrtement pour eux.
    Dans ce cadre l, ils ont dj demand la construction sur le quartier du
    Rouet dune structure adapte leur condition de travailleurs vieillissants

    Ils veulent un lieu dhabitation taille humaine dans la tradition
    mditerranenne avec des logements adapts, un prix correspondant leurs
    moyens.

    La situation des vieux travailleurs immigrs maghrbins vivant dans
    laller-retour, que nous connaissons dans les quartiers de Belsunce,
    Noailles et du Rouet Marseille, a amen notre association formuler une
    proposition et projet de loi que nous avons communiqu aux groupes
    parlementaires de gauche et Monsieur le 1er Ministre.
    En effet, au contraire de ce que peuvent affirmer certains, cette population
    a besoin de nouveaux droits reconnaissant leur spcificit.

  • Sans-papiers, résistance aux expulsions, nouvelles de l’Oise
    Oise : APRF pour J-P TSHIAKAYEMBE et sa famille (celle du petit Doudou, enfant handicapé) et Nelly KALUKEMBA

    Collectif Solidarité Migrants Oise

    Concernant Jean-Pierre TSHIAKAYEMBE et sa famille (celle du petit Doudou, enfant handicapé), nous avons tout d’abord appris que le Tribunal Administratif rejetait notre recours contre l’arrêté de reconduite à la frontière émis par le Préfet de l’Oise à l’encontre du papa et du grand frère (Patrick, 20 ans). - en pièce jointe, pour rappel notre communiqué de presse- L’expulsion peut désormais intervenir à tout instant ! Nous travaillons pour réunir au plus vite tous ceux qui soutiennent cette famille et envisager une riposte unitaire et d’ampleur. Notre Amie Nelly KALUKEMBA a reçu elle aussi un arrêté de reconduite à la frontière ! Nelly a dû fuir la République Démocratique du Congo (RDC), avec ses 2 filles, après avoir été persécutée et incarcérée. Jamais pourtant notre pays ne lui a accordé le statut de réfugiée. Depuis leur arrivée en France, en octobre 2003, ses deux filles sont scolarisées et parfaitement intégrées dans la communauté scolaire : Perside, née le 3 janvier 1991, au Collège Charles Fauqueux (en 5ème) de Beauvais, Tany, née le 12 février 1994, au Collège Henri Beaumont (en 6ème) de Beauvais. Toutes deux font preuve d’une grande volonté d’étudier et la maman est une mère particulièrement attentive à la scolarité de ses enfants. Un renvoi vers la RDC briserait ce remarquable parcours d’intégration et les mettrait en grand danger dans un pays où elles n’ont désormais plus aucun lien. Ne baissons pas les bras, nous pouvons faire basculer l’opinion publique, pour preuve : hier, au marché africain, nous avons recueilli 335 signatures à la pétition "Nous les prenons sous notre protection" ! Cette mobilisation va s’accentuer, nous vous proposerons des initiatives très rapidement, dès cette semaine : soyez prêts à y répondre, surveiller votre messagerie Internet, relayez nos messages, informez votre entourage... Notre intention est de réunir rapidement tous ceux qui ont exprimé leur soutien à ces familles, ça fait du monde, ça fait beaucoup , beaucoup d’émotion et de colère... ça peut donc être très fort et nous faire gagner ! De même, nous appelons toutes les organisations ou organisations progressistes, tous les élus... à se mobiliser pour sauver ces jeunes. D’ores et déjà vous trouverez en pièces jointes 3 pétitions (nous y ajoutons le cas d’une famille creilloise elle aussi menacée) à signer, faire signer le plus massivement (il sera bientôt possible de les signer en ligne). Dans l’immédiat, on continue bien sûr (chacune et chacun, les élus, les organisations...) à envoyer des messages de protestation au Préfet de l’Oise : par mel : courrier@oise.pref.gouv.fr ou par fax : 03 44 06 11 30 Possibilité d’envoyer des fax(s) gratuits sur le site : http://www.alliancemca.net/faxgratuit.html

    • mercredi 14 juin 2006
      09h00 - tribunal administratif rue de Jouy métro St Paul salle n°3 - pour Mr. eT Mme ZHOU et leurs deux enfants scolarisés : une fille à Jacques Decourt et un fils à Gabriel Fauré.
      des papiers pour la famille Zhou !

      Mobilisation au tribunal administratif rue de Jouy métro St Paul le 14 Juin 2006 à 8h30 - salle n°3 pour la famille ZHOU présente sur le territoire depuis 2000 & 2001 avec deux enfants scolarisés : une fille à Jacques Decourt et un fils à Gabriel Fauré.

      Mobilisation au tribunal administratif rue de Jouy métro St Paul le 14 Juin 2006 à 8h30 - lsalle n°3 pour la famille ZHOU présente sur le territoire depuis 2000 & 2001 avec deux enfants scolarisés : une fille à Jacques Decourt et un fils à Gabriel Fauré

  • A Cité comme à Vincennes, non aux centres de rétention !
    Les « retenus » un peu mieux lotis, voilà le titre de 20 minutes pour annoncer le transfert des prisonniers sans-papiers hommes de la taule de la Cité à celle de Vincennes... On notera les propos ubuesques tels que :"Les étrangers peuvent circuler librement à l’intérieur de la zone de rétention, sous l’oeil des caméras de surveillance." Et si on veut en savoir plus, il y a meme le diaporama du nouveau centre de rétention de Vincennes sur le site de 20 minutes... On sait jamais, si ils ont mis les plans ça pourrait servir...
    La préfecture de Paris ferme cette semaine le tristement célèbre « dépôt des étrangers » situé dans l’enceinte du Palais de Justice. Ce dernier n’était « plus adapté pour recevoir des étrangers dans un minimum de confort et de dignité », a reconnu hier le commandant Bruno Marey. Il inaugurait le nouveau « centre de rétention administrative » (CRA), situé dans le bois de Vincennes (12e). C’est là que sont placées les personnes arrêtées en situation irrégulière et « retenues » (pendant 32 jours au maximum) dans l’attente de leur reconduite à la frontière. D’une capacité de 80 places pour l’instant, ce nouveau centre passera à 140 d’ici à la fin de l’année, s’ajoutant aux 140 places du centre déjà existant à Vincennes. La section femmes du dépôt de l’île de la Cité (1er) sera, elle, rénovée.

    Avec ses six cabines téléphoniques, ses 10 m2 en tout par « retenu » et sa cour de promenade, le nouveau CRA respecte les dernières normes en vigueur. Il accueillera même les travestis dans une aile séparée. Les étrangers peuvent circuler librement à l’intérieur de la zone de rétention, sous l’oeil des caméras de surveillance. La Cimade, seule association autorisée dans les centres de rétention, estime qu’« on ne peut pas parler de deux centres différents mais plutôt d’un monstre toujours plein » où elle prédit des tensions à venir.