Accueil > SARKO, "un homme sans importance collective...

SARKO, "un homme sans importance collective...

Publie le jeudi 28 octobre 2010 par Open-Publishing

Ce voyage engagé en 2007 semble nous conduire au bout de la nuit pour reprendre le titre roman inoubliable de Céline.
Déjà, on nous avait mis en garde. L’opposition mais aussi des intellectuels (comme Badiou) nous avaient prévenus.

Cet homme, alors ministre de l’intérieur, par son parler indigne d’un homme politique était allé invectiver les jeunes des banlieues les menaçant de les nettoyer au karcher.

Il ne fut pas étranger aux émeutes de 2005 qui embrasèrent les cités des semaines durant.

Nous savons que la fin des émeutes ne saurait lui être imputée car il fut privé de toute initative par Villepin, alors 1er ministre.

Elu en 2007, il se précipita au Fouquet’s chez ses amis du Cac 40, entreprit une croisière sur un yacht, reçut Kaddhafi et, provocation ultime, se rendit en Afrique prononçant un discours néo-colonialiste honteux, blessant et humiliant à l’égard des africains accusés de n’être pas entrés dans l’histoire, sous entendu vous êtes responsable de votre sous développement.

Puis, il y eut la suppression des acquis sociaux notamment du régime spécial des retraites des cheminots, puis la "réforme" des regimes de retraites alors qu’il s’était engagé à ne pas le faire au motif que cette mesure ne figurait pas dans son programme électoral.

Du point de vue de sa vie privée, il divorça avec Cécilia, puis épousa l’intrigante Carla Bruni peoplisant sa vie, fait unique ses 50 dernières années dans la généalogie de ses prédecesseurs.

Il y eut également ses propos de "charretiers" tire-toi pov con" à un brave citoyen français qui refusait de lui serrer la main. Il est vrai qu’il avait harangué un marin pêcheur lui demandant de descendre s’expliquer s’il en avait le courage...
A ce sombre tableau, on ne peut pas son népotisme : nomination de son fils neuneu à l’EPAD et de son frère Guillaume à la tête de l’organisme chargé de gérer les fonds de pensions.

Enfin du point de vue international, il tira un trait sur la politique du Général de Gaulle en critiquant aux Etats-Unis, alors qu’il n’était que ministre, la position officielle de la France de Chirac hostile à la guerre préventive de Bush contre l’Irak. Comment un ministre pouvait-il se permettre de se désolidariser de son gouvernement ?

Dans le même ordre d’idées, le candidat Sarko, se prononça en faveur du retrait des troupes françaises en Afghanistan.

Le président, à peine élu, intégra la France dans le commandement unifié de l’OTAN et jugea, non seulement utile le maintien des troupes françaises dans ce pays mais en renforça la présence dans l’ombre tutélaire de l’Oncle Sam.

Ces retournements à 180° ne peuvent que susciter de la crainte d’autant qu’il détient les codes de mise à feu de nos armes nucléaires.

De plus son entêtement, son attitude mégalomaniaque, son refus de dialoguer et la brutalité de ses réformes (en faveur de ses amis milliardaires) conduit le pays à l’exaspération et à un risque d’insurrection populaire.

Dans "Voyage au bout de la nuit" Céline parlait de" folie homicide de l’homme" et, si de Sarkozy on évoquait la folie tout court mâtinée d’un goût prononcé pour les forts et d’un mépris pour les humbles.

Oui, Sarkozy est "Un garçon sans importance collective, même pas un individu", de ce type de garçon dont l’histoire dramatique du XXème n’a, pour son grand malheur, pu faire l’économie.