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[SBFM] "C’est inacceptable, les salariés sont pris entre le marteau et l’enclume"
Publie le jeudi 12 février 2009 par Open-Publishing5 commentaires
« Salut à tous les salariés de la SBFM, j’y ai travaillé 4 mois, en tant qu’interimaire, il y a quelques années en 1991-1992 . Il y avait plus de 1000 salariés, à ce moment là.
Un soutien aux camarades du syndicat CGT, de la part du syndicat CGT de la charcuterie ONNO de Pontivy,
Hennebont était super, le 29 c’était grandiose, la prochaine fois ce sera Himalayesque ... Courage Luttons !Tant qu’il y aura de la vie , il y aura de la rage.
»
– Commentaire de Ronan sur le Blog de cgt sbfm
SBFM : réunion décisive aujourd’hui à Paris

Le tribunal de commerce de Lyon n’a pas tranché hier soir. Représentants des salariés de la fonderieet élus du pays de Lorient sont reçus ce matin au ministère de l’Économie.
« Personne ne prend ses responsabilités, ni l’actionnaire Garro -ça on le savait- ni l’administrateur judiciaire. C’est décevant. Pire, c’est un statu quo suicidaire voulu par les uns et par les autres. » Pierre Le Ménahès, délégué CGT de la Société bretonne de fonderie et mécanique (SBFM), ne décolérait pas, hier soir, à 21 h.
Lui et ses camarades de la fonderie de Caudan attendaient beaucoup du tribunal de commerce de Lyon, réuni en fin d’après-midi. Ils attendaient tout simplement que l’actionnaire soit mis sur la touche et que l’administrateur judiciaire, Me Eric Bauland, soit nommé directeur par intérim, muni des pleins pouvoirs de décision et de signature.
« Inacceptable »
Le tribunal lyonnais a vu les choses autrement, semble-t-il. En ne décidant rien dans l’immédiat. « C’est inacceptable, clame Pierre Le Ménahès. Pendant ce temps-là, les salariés sont pris entre le marteau et l’enclume. » Car, faute de pilote dans l’avion, le site de Kerpont tourne au ralenti.
Il risque même de manquer de matière première, notamment pour les alliages. Il y aurait juste de quoi fonctionner deux ou trois jours. « Les prévisions de production sont catastrophiques, confirme Pierre Le Ménahès. 50 tonnes par jour jusqu’à fin février, puis 80 à 90 tonnes par jour jusqu’à fin avril. » Le seuil de viabilité de la fonderie est estimé à 250 tonnes par jour.
Selon Jacques Le Nay, député-maire de Plouay, dont la circonscription accueille la fonderie de Caudan, le bien fondé de la réunion à Lyon aurait été contesté par l’avocat de l’actionnaire. Estimant, dit le député, que l’administrateur judiciaire aurait outrepassé ses prérogatives en provoquant une réunion en urgence du tribunal de commerce.
« Il faut un repreneur, explique Jacques Le Nay. Les pouvoirs publics ont les cartes en main pour donner un avenir à la SBFM. » Le député morbihannais était hier à Paris pour préparer la réunion d’aujourd’hui au ministère de l’Économie. Une rencontre décisive pour lever les incertitudes qui planent sur le devenir de l’entreprise.
Charles JOSSE.
– Ouest-France du jeudi 12 février 2009
Le tribunal de commerce joue la montre

Florindo Garro, propriétaire de la SBFM, demeure pour l’instant à la tête de l’entreprise.
Hier, l’avenir de la SBFM (Société Bretonne de Fonderie et Mécanique, à Caudan) et de ses 550salariés s’est discuté en deux endroits : à Paris, au ministère de l’Économie et de l’Industrie, ou une première délégation d’élus était reçue avant la réunion prévue ce midi avec les représentants du personnel ; à Lyon, au tribunal de commerce, auquel l’administrateur judiciaire demandait d’être nommé directeur, par intérim de l’entreprise.. Hier soir, vers 21h, les représentants du personnel ont appris que le tribunal n’a pas donné suite à cette requête, se donnant un délai (jusqu’au week-end ?) pour y réfléchir. Une décision qui a encore augmenté la tension du côté de la SBFM. Pour sa part, le député JacquesLe Nay, au nom de la délégation reçue au ministère (avec Joseph Kerguéris, président du conseil général et Thiéry Pèlerin, conseiller du président de la région Bretagne, Jean-YvesLe Drian) s’est dit plutôt réconforté par l’entretien qu’ils venaient d’avoir.
Élus et pouvoirs publics « en phase »
« Nous avons eu le sentiment que les pouvoirs publics sont en phase avec nous. Nous avons bien insisté sur le fait que la SBFM doit être dissociée du groupe Zen et que la ligne d’usinage qui y a été installée par Renault, doit bien y demeurer. C’est une valeur ajoutée importante pour l’avenir de l’entreprise. Maintenant, pour la sauver, il faut trouver des capitaux et des clients (en plus de Renault et PSA), avoir un véritable plan industriel ». Avec son actionnaire actuel ? « Nous avions déjà le sentiment que ce n’était plus possible. Les événements de lundi (FlorindoGarro, l’actionnaire, ne s’est pas présenté à la réunion du comité d’entreprise, NDLR) l’ont conforté ». Syndicats et salariés de l’entreprise ont, d’ailleurs, réclamé bien fort son départ. « Maintenant le temps presse, il faut que tous les acteurs se mettent d’accord pour sauver la SBFM. Il faudra donc une nécessaire négociation dans le cadre d’une inévitable restructuration ». Une dernière phrase avec laquelle la CGT, qui revendique « aucun licenciement », ne sera sans doute pas en phase.
Paskal Mazé
Messages
1. « On a besoin de la SBFM » Jacques Le Nay, député. , 12 février 2009, 10:51, par Lorient 56
L’avenir de la SBFM est au menu du ministère de l’Économie, aujourd’hui. Autour de la table : les pouvoirs publics, les représentants du personnel et les élus locaux, et régionaux. Ceux-ci ont défriché le terrain hier, lors d’une réunion de préparation aux entretiens de ce matin. « La SBFM doit être traitée indépendamment du groupe Zen, dont, aujourd’hui, la crédibilité fait défaut », déclare le député Jacques Le Nay, au nom des élus morbihannais, toutes tendances confondues.
Pour l’élu, l’avenir de la fonderie passe par « un plan d’investissement solide » qui préserve « les éléments vitaux » de l’entreprise. C’est-à-dire : « le maintien de la ligne d’usinage » (génératrice de valeur ajoutée), « de l’innovation » ou encore « la modernisation de l’outil ». Jacques Le Nay milite pour « un plan industriel précis, pour les dix ans à venir », assuré par les commandes des constructeurs, Renault et PSA, eux-mêmes aidés financièrement par l’État.
« Que fin mars, une solution soit trouvée, on a besoin de cette usine dans l’économie locale », plaide Jacques Le Nay. Mais l’élu n’écarte pas non plus les licenciements. « Le plan, tel qu’il était présenté, n’était pas un bon plan. Mais dire qu’il n’y aura pas de plan social... ne nous racontons pas d’histoires. »
C.J.
– Ouest-France du jeudi 12 février 2009
2. "Fabris" à Châtellerault (86), 12 février 2009, 11:07, par Lorient 56
Déçus par le ministère de l’économie, les syndicats de "New Fabris" (groupe ZEN/Garro) restent vigilants
– La Nouvelle République du jeudi 12 février 2009
3. Merci patron !, 12 février 2009, 11:17, par Lorient 56
Merci patron... C’est ce qu’auraient pu déclarer Christian Streiff et Carlos Gohsn, qui viennent d’engranger chacun 3 milliards d’euros de prêt à 6% (au lieu de 12% sur le marché bancaire) de la part du patron Sarkozy. Les dirigeants de Renault Trucks auront droit à 500 millions d’euros, et les organismes de crédit bancaire automobile à 1 milliard ! Pendant ce temps, la politique de restructuration de l’automobile bat son plein : un fond de soutien de 600 millions d’euros a été débloqué pour activer la concentration des équipementiers.
Les « contreparties » sont modestes : « réduire » la part de rémunération des dirigeants, « modérer » les distributions de dividendes aux actionnaires, « revoir » l’indemnisation du chômage partiel ! Sur le plan social et industriel, il n’y aurait pas de licenciement (seulement en 2009 !), pas de plan social pendant cinq ans et pas de fermeture d’usine en France. Mais il est facile pour PSA ou Renault de garder formellement un site en le vidant de ses ouvriers, ça s’appelle une coquille vide et c’est ce que craignent beaucoup de salariés de l’automobile.
Quant à la suppression de la taxe professionnelle que demandait Carlos Goshn, qui paiera la facture, si ce ne sont les citoyens ?
Le même jour, Nissan (dont Renault est actionnaire à 44%) annonce 20 000 suppressions d’emploi dans le monde. L’impudence est totale. Les patrons encaissent les subventions et continuent de licencier partout ou ils peuvent. On fait un plan de secours pour restructurer un secteur dont les dirigeants ont été incapables d’anticiper, on licencie (intérimaires, sous-traitants, précaires) et on repart avec les aides de l’Etat. Face à cela, seule la réaction de tous les salariés de l’automobile sera efficace !
Hier (9 janvier) à Lorient, les ouvriers sidérurgistes de la SBFM (Société Bretonne de Fonderie Mécanique, ancienne filiale de Renault) ont accueilli leurs dirigeants de manière musclée. Ils ont refusé le plan de suppression de la moitié des emplois. Le PDG est reparti, le DRH et l’administrateur judiciaire ont essuyé une pluie d’œufs d’oie ! Le plan social est suspendu, voire carrément annulé, mais l’ambiguïté demeure. Les ouvriers ont repris le travail après leur victoire. Un exemple à suivre, dans tous les sens du terme.
par Flibustier
– Solidaires Industrie, mardi 10 février 2009
4. L’activité de la fonderie SBFM assurée au delà du 10 mars, 12 février 2009, 15:41, par Lorient 56
Représentants des salariés de la fonderie et élus du pays de Lorient étaient reçus ce matin au ministère de l’Économie. Après la réunion, des nouvelles encourageantes sont parvenues aux salariés.
Pierre Le Menahès, pour la CGT, met en avant trois points principaux : "La direction de l’entreprise devrait être très rapidement confiée à 100% à l’administrateur judiciaire. L’Etat et les constructeurs automobile se sont engagés à trouver un repreneur fiable pour l’entreprise. Si ce repreneur n’a pas été trouvé d’ici le 10 mars, date à laquelle le tribunal de commerce de Lyon doit statuer sur le devenir de la SBFM, une poursuite d’activité sera tout de même assurée, financée par les constructeurs, clients de la SBFM."
Les salariés de la fonderie attendaient ce mercredi que l’actionnaire soit mis sur la touche et que l’administrateur judiciaire, Me Eric Bauland, soit nommé directeur par intérim, muni des pleins pouvoirs de décision et de signature. Le tribunal de commerce de Lyon n’a pas tranché hier soir.
Les salariés seront réunis en assemblée générale, ce soir à 22 h, puis demain dès 8 h 30.
– Ouest France du jeudi 12 février 2009
1. SBFM « Indispensable » pour Renault et PSA, 12 février 2009, 18:58, par Lorient 56
L’espoir se confirme pour les salariés de la SBFM. A midi, une délégation a rencontré Philippe Gustin, conseiller du ministre de l’industrie en charge des restructurations. Son message : la SBFM est indispensable pour Renault et Peugeot-Citroën.
La société bretonne de fonderie et mécanique de Caudan avait déjà été qualifiée de « stratégique » pour l’industrie automobile française. La délégation partie ce matin à 6 h en train de Lorient n’est pas allée pour rien à Paris.
Un actionnaire et "pas un margoulin"
Le conseiller de Christine Lagarde leur a affirmé que l’entreprise était « indispensable ». De quoi fonder quelques espoirs dans l’avenir, après cette entrevue de près d’une heure et demie. L’Etat s’engagerait ainsi à tout mettre en oeuvre pour éviter la liquidation. Pour cela, il faut trouver un nouvel actionnaire. « Et pas un margoulin, cette fois ! » commentait René Le Bourvellec, secrétaire du comité d’entreprise, à la sortie du ministère. Les salariés espèrent toujours une reprise en directe par l’un ou les deux constructeurs. Il faudra en tout cas un peu de temps. « L’échéance du 10 mars au tribunal de commerce de Lyon pourrait être repoussée » précise René Le Bourvellec.
Décision du tribunal la semaine prochaine
La délégation était composée de René Le Bourvellec, CGT, Richard Hervé, CFE-CGC, Jean David, expert des syndicats, Gérard Falquerho, maire de Caudan, Gérard Perron, maire de Hennebont, Norbert Métairie, maire de Lorient et président de l’agglomération, Marc Labbey, vice-président du conseil régional, Thierry Pellerin, chargé de mission à la Région, et Corinne Chauvin, sous-préfet de Pontivy assurant l’intérim pour Lorient. Elle sera de retour peu avant 19 h à Lorient.
En début de semaine prochaine, les salariés attendent que le tribunal de Lyon se prononce sur la requête de l’administrateur ,Me Eric Bauland, afin que l’actuel actionnaire, Florindo Garro, soit écarté et que l’administrateur prenne complètement les rennes de l’entreprise.
[rênes au lieu de rennes]
– Fil Info du Télégramme le 12 février 2009 à 14h51