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[SBFM] "grosse manif, samedi à 1Oh30 devant l’usine !"

Publie le samedi 7 février 2009 par Open-Publishing
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 UD cgt 56


SBFM : les salariés déterminés à ne rien lâcher

Hier après-midi, les salariés de la SBFM ont brûlé des palettes et des pneus devant la préfecture. : Béatrice Le Grand

Les salariés se sont invités hier sans prévenir à la préfecture à Vannes. Ils ont balancé des pièces de fonte et obtenu l’avancée de la réunion prévue au ministère de l’Économie.

Sur le calendrier des représentants du personnel, deux dates. La première : lundi 9, au Palais des congrès, comité d’entreprise extraordinaire. C’est là que la direction va présenter son plan de restructuration, avec 237 licenciements à la clef. La deuxième date, elle, a changé depuis hier. La réunion prévue au ministère ce l’Economie est avancée du 18 au 12 février.

La direction du groupe Zen cherche à prendre de vitesse le tribunal de commerce de Lyon. La CGT, elle, cherche à prendre de vitesse le groupe Zen. D’où la nécessité d’avancer les rendez-vous avec les pouvoirs publics. Pas trop contents de leur entrevue avec la sous-préfète de Pontivy, jeudi à Lorient (où elle assurait l’intérim), les représentants du personnel n’étaient pas enthousiasmés non plus de leur entretien avec le directeur de cabinet du préfet. « Pour eux, on n’est qu’un dossier parmi d’autres. La seule chose dont ils ont la trouille, c’est qu’on foute le feu. Mais on n’a pas d’illusion : c’est service minimum », résumait un membre de la délégation à sa sortie.

Besancenot avec eux

Cette « trouille », les grévistes l’ont très bien exploitée hier à Vannes. En assemblée générale, ils avaient décidé de se rassembler devant la préfecture. Ils y étaient déjà venus mercredi. Sans projectiles et sans matières inflammables... Hier, changement de programme. L’artillerie lourde était de sortie : porte-fusée, vilebrequins et autres spécialités caudanaises ont été balancés par dessus les grilles. Puis les pneus et les palettes ont été embrasés, à distance raisonnable des grilles. Mais le message est clair : plus la colère sera grosse, plus les morceaux de fonte seront petits. Et plus ils iront loin...

On n’en est pas là. Ce samedi au rassemblement de 10 h 30 devant l’usine, les grévistes espèrent susciter un réel élan populaire. Tout le week-end, avec les familles, ils occuperont l’usine. Lundi, ça sera chaud. Olivier Besancenot a confirmé sa présence. Il sera devant le Palais des congrès avec les manifestants. Et le plan du groupe Zen risque de ne pas passer comme une lettre à la Poste...

Yann LUKAS.

 Ouest-France du samedi 07 février 2009

SBFM. Les salariés maintiennent la pression

Après une première visite à la préfecture, mercredi, les salariés de la SBFM y sont retournés, hier. Ils ont obtenu que le ministère de l’Industrie les reçoive jeudi prochain et non le 18février, comme prévu.

Les salariés maintiennent la pression. À la veille d’un grand rassemblement sur le site de la SBFM, et à quatre jours du comité d’entreprise extraordinaire qui doit présenter le plan social, les salariés de la fonderie de Caudan ne désarment pas. Réunis, hier, en assemblée générale à 13h30, comme tous les jours depuis l’annonce, mardi, du licenciement de 237salariés et la délocalisation de l’usinage vers Châtellerault (Vienne), ils ont décidé de remettre le cap sur Vannes. Après une première visite mercredi. « Le préfet ne tient pas ses engagements. Il nous avait promis un rendez-vous au ministère de l’Industrie sous huit jours. Hier, nous avons appris qu’il aurait lieu le 18février. C’est inacceptable », lâche Pierre Le Ménahès de la CGT. « Cette fois, ce ne sera pas une visite de courtoisie ». Effectivement.

Pièces de fonte et feu de pneus

Il est 15h lorsque les métallos de la SBFM arrivent en voiture devant la préfecture, à Vannes, en faisant retentir les klaxons. Les choses ne traînent pas : on sort les pièces de fonderie qui sont rapidement lancées par-dessus les hautes grilles, solidement cadenassées par les forces de l’ordre. Rapidement, une cinquantaine de morceaux de fonte jonchent le sol de la cour. Dans la camionnette stationnée devant, la sono crache ses décibels sur l’air de Trust « Antisocial »... Les 200 manifestants commencent à entasser sur la chaussée pneus et palettes en bois que le feu ne tarde pas à dévorer... Vers 15h30, un immense panache de fumée noirâtre s’élève sur la place Charles-de-Gaulle. « C’est un avertissement », lance Pierre Le Ménahès. Le syndicaliste dénonce les « non-sens, les non-réponses, les engagements non-tenus ». Il ajoute : « NewFabris a Châtellerault va avoir, aussi, un plan de licenciement de 202 personnes sur les 340 salariés que compte l’usine. Par conséquent la délocalisation de l’usinage SBFM est un non-sens ».

La réunion avancée au 12février

Vers 16h, Pierre Le Ménahès annonce aux manifestants qu’une délégation d’une dizaine de personnes va être reçue. Déterminés, les métallos attendent des clarifications avant le comité d’entreprise extraordinaire de lundi où le plan social va être présenté. Une journée capitale lors de laquelle les ouvriers de la SBFM devraient recevoir le soutien d’Olivier Besancenot dont l’arrivée est prévue en début d’après-midi. Quarante-cinq minutes plus tard, la délégation, qui vient de rencontrer le directeur de cabinet du préfet, Victor Devouge, ressort : « On a gagné un peu de temps : la réunion aura lieu le 12 au lieu du 18. C’est le seul élément positif », déclare Pierre Le Ménahès.

 Le Télégramme du samedi 07 février 2009

Messages

  • SBFM, "toutes et tous à la manif’ de soutien"

    Suite à l’annonce du plan social par l’actionnaire, les salariés (rejoints par les cadres) se mobilisent. Ils bloquent la production et tiennent des AG publiques tous les jours à l’usine à 13H30.

    Le Préfet leur a dit que ce plan ne serait pas financé par les aides de l’Etat mais il est possible que Renault ou PSA fassent un accord avec le groupe Zen. Une entrevue est organisée au Ministère de l’industrie la semaine prochaine.

    Prochaine grosse manif, samedi à 1Oh30 devant l’usine et lundi à 14h, pour la réunion du CE extraordinaire, devant le Palais des congrès de Lorient.

     NPA 56 - Parti anticapitaliste dans le Morbihan

    • La révolte des fondeurs

      « C’est la révolte des salariés. Quand nous avons appris, mardi soir, que 237 emplois allaient être supprimés à partir d’avril, tout le monde est venu à l’assemblée générale, les ouvriers, les cadres, l’administration. Tout le monde est en grève », raconte René Le Bourvellec, secrétaire du comité d’entreprise de la fonderie SBFM, située à Caudan, dans le Morbihan.

      Les 550 salariés de la Société bretonne de fonderie et mécanique, ex-filiale de Renault, placée en redressement judiciaire le 26 novembre 2008, ont appris la nouvelle par fax, mardi, en fin d’après-midi. Le propriétaire, le groupe italien Zen, stipulait que l’annonce officielle aurait lieu lundi 9 février, lors d’un comité d’entreprise extraordinaire, à Caudan.

      Le sang des salariés qui, depuis des mois, réclament un rachat de leur fonderie par leur principal donneur d’ordres, Renault, n’a fait qu’un tour. Hier, après l’assemblée générale, l’ensemble des salariés ont spontanément décidé de mener une opération escargot pour se rendre chez le préfet. « Il doit entendre combien il est inacceptable que des moyens publics, ceux que l’État a décidé d’attribuer au secteur automobile, servent à casser l’emploi », s’indigne René Le Bourvellec, convaincu que le plan annoncé n’est « qu’une étape avant la fermeture de l’entreprise ».

      En effet, en plus des suppressions d’emplois, le propriétaire a annoncé le transfert de l’usinage à Châtellerault, dans la Vienne, où Zen possède une autre filiale. Le problème, c’est que cette activité est celle qui « produit le plus de valeur ajoutée », précise le syndicaliste. L’arrêt d’une des trois lignes de production est aussi au programme, ce qui coupe court à toute possibilité d’accueillir de nouvelles fabrications. « Ne reste que ce dont ont besoin les constructeurs, Renault et Peugeot », raille René Le Bourvellec, qui a bien compris que, de leur point de vue, quand ils auront épuisé les commandes, tout serait fini.

      Paule Masson

       L’Humanité du jeudi 05 février 2009

  • Un seul conseil :GARDER LES MACHINES , c’est la seule chose qui vous donne un moyen de pression . Dès qu’ils ont les machines , les plans sociaux, c’est du "pipi" de chat !!!! courage ,solidarité des camarades du 67 marie.lina