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SNCM : Déclaration du Bureau Confédéral

Publie le mardi 11 octobre 2005 par Open-Publishing
2 commentaires

la CGT

En réaction à la puissante journée de mobilisation du 4 octobre, où les salariés du privé et du public se sont retrouvés massivement dans la rue et dans les grèves pour faire valoir leurs revendications, les interlocuteurs - gouvernement et patronat - continuent, soit de jouer la montre, soit d’imposer leurs choix unilatéraux.

Le constat est évident : le gouvernement refuse de négocier avec les représentants des salariés.

Les revendications concernant l’emploi, le pouvoir d’achat et l’avenir des services publics doivent rapidement se traduire par des avancées concrètes.

Une nouvelle démonstration éclatante vient d’être faite, hier, concernant l’avenir de la Société nationale Corse Méditerranée. Le gouvernement est resté arc-bouté sur son seul projet de privatisation, conçu dans la précipitation.

Il a refusé, délibérément, toutes les voies de négociations et de propositions présentées notamment par les organisations de la Cgt.

Au-delà des conséquences économiques et sociales provoquées par une telle attitude, la Corse risque d’être la première victime de cette obstination.

Le gouvernement confirme ainsi sa frénésie de privatisations qu’il entend aussi appliquer aux autoroutes, à Edf, aux transports urbains... Il s’obstine dans sa volonté de réduire les budgets consacrés aux missions de service public.

De son côté, le patronat n’affiche aucune volonté de négocier, notamment sur l’évolution des salaires et de l’emploi, s’abritant ainsi derrière une majorité politique acquise à sa cause.

C’est pour masquer ces intransigeances que certains médias veulent détourner le débat par une campagne de dénigrement de la Cgt visant à semer le doute sur la cohésion de ses organisations.

Le Bureau confédéral appelle les organisations de la Cgt à multiplier les initiatives de mobilisations unitaires des salariés dans leurs entreprises, leurs branches professionnelles, auprès des pouvoirs publics. C’est la condition indispensable pour accroître le rapport de forces en faveur des salariés.

Les organisations de la Cgt doivent contribuer au succès de la manifestation unitaire organisée à Marseille ainsi qu’aux initiatives en Corse, le samedi 15 octobre, où la direction confédérale sera présente. Ce jour-là, les préfectures pourront être, partout, des lieux d’expression revendicative.

Le Bureau confédéral continue d’entretenir les contacts unitaires avec les autres confédérations et appelle ses organisations territoriales et professionnelles à faire de même.

Messages

  • Honneur aux marins en révolte !
    Et merci, pour l’exemple !
    La privatisation des biens publics est donc bien une affaire de voyous et elle n’est pas inéluctable.

    La résignation ne nous a pas tous encore phagocité !

    Nous, peuples d’Europe, devront bien en prendre de la graine pour les temps qui viennent !!!

    Merci aux marins et meilleures salutations de Belgique !

    Albert Jenhai

  • Ce n’est pas trop dans mon habitude de mettre en cause un comumniqué de la confédération.

    Mais il me semble que dans le cas d’espèce, il aurait mérité d’être plus offensif, d’appeler plus concrètement à la solidarité autour des marins de la SNCM.

    Ce conflit est pour la CGT emblématique, il nous faut donc être sans faille aux côtés des camarades en lutte.

    Le bras de fer engagé par ce gouvernement de ripoux appelle une réponse déterminée, "musclée". Pas seulement dans des mots, mais dans les actes ! Et là, c’est aussi le rôle que nous sommes en droit d’attendre de notre direction confédérale.

    J’attends, et certainement avec beaucoup de militants CGT, que notre bureau confédéral soit à la fois plus "ferme" et plus "entrainant" dans la solidarité.

    Les marins de la SNCM mènent une lutte titanesque, exemplaire à bien des égards.

    TOUTE LA CGT doit être avec eux dans cette lutte, sans attendre des prétendues "unions syndicales" dont on connait les limites. Les trahisons locales ont déjà commencées ; notre solidarité doit être sans condition, déterminée, sous les multiples formes que les syndicats CGT peuvent envisager.

    Il me semble donc qu’un appel pressant auprès des organisations CGT, venant de notre direction confédérale, répercutée à tout niveau, est absolument indispensable.

    Les camarades de la SNCM, en grève depuis 23 jours, doivent pouvoir compter sur notre solidarité sans faille ! Il y a urgence !

    RESISTANCES !

    Patrice Bardet, militant Ufict-CGT