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SOUPATEX : licenciements, chômage... Ça suffit !

Publie le jeudi 21 juillet 2005 par Open-Publishing

SOUPATEX : licenciements, chômage.

de Sofiène Chourabi Tunisie

Chômage ... Ça suffit !

— Fermetures d’usines, chômage technique chez HOTRIFAT, IKAP

FANTASIA... Depuis les 4 dernières années, le secteur de textile et d’habillement est en plein restructuration, mettant au chômage des milliers de travailleurs.

SOUPATEX, usine belge délocalisée en Tunisie ça fait 30 ans, embauche environ 350 ouvriers, spécialiste dans la production de vêtements et d’uniforme militaire, elle est le principale fournisseur des forces armées de l’OTAN . Cette société était, pourtant, l’une des sociétés les plus florissantes des pays.

En revanche, la direction de SOUPATEX, voulant augmenter la flexibilité, a diminué l’horaire hebdomadaire jusqu’a36 h par semaine, avec la réduction simultanément des salaires .Mais l’acceptation des employé(e)s de la mise en place de ce système horaire ,n’a pas entraver la fermeture de l’usine ;avec le non payent des salaires de 3 mois de travail.

En fait, après la réaction des ouvriers qui se sont spontanément mis en grève, la gérant de l’entreprise, promet de signer un plan qui prévoit la poursuite de travail, dès le 1 juillet et de rembourser les salaires gelés. Mais, d’une façon inattendue, ce gérant a disparu soudainement.

L’économie redémarre ? Les usines ferment !

C’est avec un taux de croissance économique qui dépasse le seuil de 5% en moyenne annuelle. Voila une bonne nouvelle !

Mais, en même temps, pas de création d’emplois, voire une augmentation du taux de chômage.

Toutes les entreprises tunisiennes ou presque ont affiche un redressement spectaculaire avec une hausse très importante de leurs bénéfices. Mais ceci n’est dû qu’à la politique agressive des patrons contre les travailleurs. En effet, cette augmentation n’est pas relative à l’augmentation de la production, mais aux licenciements, graçe aux emplois précaires, à une flexibilité accrue imposée aux travailleurs.

Complètement limités par la recherche du profit maximum et immédiat, les capitalistes n’ont d’autres choix que de s’attaquer violement aux acquis des travailleurs pour augmenter leurs marges. Le mythe d’une croissance dont tout le monde profiterait s’effondre. Il y’a d’un coté la recherche du profit maximum en exploitant le plus possible les travailleurs, comme le montre les dernières mobilisations, à se rendre compte que ce système ne leur apporte que misère et exploitation.

Si les patrons sont aussi bruyants, ayant une carte blanche, c’est pour ce qu’on entend qu’eux. Les partis politiques, dits de gauche, en Tunisie se contentent d’un « oui mais » et les dirigeants syndicaux ne ratent jamais une réunion de pseudo négociations.

Ce qu’il y a de commun entre tous ces gens, c’est leur acceptation complètent du capitalisme comme système possible.

Néanmoins, dans un contexte de radicalisation croissante, de luttes dans tous les domaines (les étudiant, les avocats, les profs-univ, les juges...), il y a urgence à organiser la riposte et à ne pas se laisser embobiner pour le simple raison, que darce cette nouvelle ambiance, aucune section de la population ne sera à l’abri de conflits sociaux.