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Sabiha AHMINE : Liberté pour Aung San Suu Kyi

Publie le mercredi 20 mai 2009 par Open-Publishing

La Prix nobel de la paix, Aung San Suu Kyi, leader de l’opposition birmane a été emmenée, jeudi, à la prison Insein, dans la banlieue nord de Rangoun, alors que son état de santé est qualifié de très grave. A quelques jours de l’expiration de son assignation à résidence, le 27 mai prochain, la dictature militaire s’acharne ainsi contre cette courageuse femme, opposante politique Birmane, en cherchant un nouveau motif pour continuer à l’isoler, à l’effacer et la faire taire.

Son crime est celui d’être une femme, dirigeante de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), militante pacifique des droits humains, de l’égalité, de la laïcité et de la liberté. Elle a été privée de liberté pendant plus de 13 des 19 dernières années. Et elle est passible aujourd’hui de trois à cinq ans de plus.

En tant qu’ancienne présidente du CHRD et avec l’ensemble des démocrates, progressistes, militantes des droits des femmes, du respect des droits ou de simples anonymes dans la France et d’ailleurs dans le monde, nous condamnons avec la plus grande énergie cette répression illégitime et insupportable contre une femme symbole de la liberté, de la dignité et de la paix.

Comme le montre notre bilan à la ville de Lyon, qui avait toujours œuvré dans le sens de l’humanisme, qui avait reçu et soutenu activement, avec le Conseil des Résidents Etrangers Lyonnais, CREL, Mme Shirin Ebadi, prix Nobel de la Paix , qui avait aider les caravanières du sud à tisser les liens de la paix entre les deux rives, nous voulons aujourd’hui briser le silence autour de Aung San Suu Kyi.

Car l’armée au pouvoir depuis 1962, qui avait refusé de reconnaître la victoire écrasante de la LND aux élections législatives de 1990, veut la réduire au silence. En s’attaquant à nouveau à cette dirigeante, Aung San Suu Kyi, ils veulent écarter une nouvelle fois une femmes des prochaines élections. Les militaires usent des mêmes méthodes antirépublicaines et de terreurs des barbares, des passéistes et des arriérés... Pour sauver leur pouvoir la démocratie n’est pas à l’ordre du jour !

Madame Aung San Suu Kyi et ses proches sont en danger. L’acharnement dont fait preuve la junte à son égard doit cesser et elle doit être libérée immédiatement. Sa liberté d’expression, de circulation doit être rétablie.

Au nom de nos principes républicains, de nos fondements humains et de nos valeurs démocratiques, Aung San Suu Kyi, doit être immédiatement libérée, l’ensemble des libertés fondamentales doivent être garantis et les pressions de la Junte militaire doivent cesser contre tous les opposants.

Sabiha AHMINE,
Conseillère régionale de Lyon

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