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Sabiha AHMINE : "les hôpitaux psychiatriques français sous l’Occupation"
Publie le dimanche 17 juin 2007 par Open-Publishing1 commentaire

de Sabiha Ahmine
En partenariat avec la Chaire Lyonnaise des Droits de l’Homme et les universités lyonnaise, ensemble nous avons organisé, à l’hôtel de Ville de Lyon le 06 juin 2007, une Conférence sur "les hôpitaux psychiatriques français sous l’Occupation"
Notre invité, Mme Isabelle Von Buelzingsloewen, nous a présenté 10 ans de ses travaux de recherche historique, publiés récement sous le titre "L’hécatombe des fous : la famine dans les hôpitaux psychiatriques français sous l’Occupation".
C’est un devoir pour nous et un honneur pour la ville de Lyon de soutenir ce formidable travail historique. Présenté dans le salon "Justin Godard", qui fût un juste parmi les nations, ce précieux travail historique restitué, avec sensibilité et décence, les témoignages, insoutenables, des victimes.
Je tiens à remercier et à saluer en particulier son auteur, qui est notre intervenante ce soir, Mme Isabelle Von Buelzingsloewen, Maître de conférence en histoire contemporaine à l’Université de Lyon, qui est en particulier spécialiste en histoire de la santé
Au terme d’une enquête exemplaire, ce travail précis et courageux, nous apprend en effet comment sous l’occupation, les malades mentaux moururent en masse de famine et dans un terrible oubli.
Tout en rompant avec les théories de l’hérédité des maladies mentales, Mme Isabelle Von Buelzingsloewen poursuit ainsi le long travail de mémoire sur La France de Vichy.
C’est ce qui nous aide aujourd’hui à consolider notre mémoire Républicaine, la rendre solide et partagée avec l’ensemble des citoyens, sans discrimination et sans repli".
Messages
1. Sabiha AHMINE : "les hôpitaux psychiatriques français sous l’Occupation", 19 juin 2007, 12:56
Oh oui ! Cette hécatombe dramatique dans la France de Vichy dans la ligne des nazis. Des milliers de morts de faim et de manque de soins dans les hôpitaux psychiatriques français.
La psychiatrie de secteur, hautement démocratique, est issue de la critique radicale contre cette logique de mort aux fous : Tosquelles, Le Bihan, Bonnafé... voilà les grands qui ont reconstruit une psychiatrie humaine appuyée sur une solidarité sans faille aux victimes de la maltraitance ordinaire.
Cette maltraitance à l’égard des malades mentaux qui se répand comme une lèpre : génétisme et neurosciences se donnent la main pour nier tout sens à la crise, au mal-être. Dès lors il n’est plus nécessaire de s’interroger sur l’insertion sociale, sur la vie solidaire des groupes, sur l’histoire de chacun et de son entourage, il suffit de donner des médicaments ou d’emprisonner.
La conséquence de la destruction de la psychiatrie de secteur sera l’augmentation de l’enfermement asilaire ou judiciaire et surtout la violence de plus en plus grande des passages à l’acte de ceux dont le mal-être ne sera plus entendu.