Accueil > Saint Nazaire : 300 intérimaires sans salaire depuis un mois

Saint Nazaire : 300 intérimaires sans salaire depuis un mois

Publie le mercredi 27 février 2008 par Open-Publishing
1 commentaire

de USM-CGT Saint Nazaire

ATT, c’est une boîte d’intérim créée sur commande et à l’usage particulier de plusieurs patrons de la sous-traitance des Chantiers navals AKER YARDS.

Cette ETT vient tout simplement de baisser le rideau, laissant sur le carreau 300 intérimaires de la région travaillant en majorité aux Chantiers.

Ces travailleurs se retrouvent donc à travailler à Bord ou au Pré-Montage pour des entreprises sous-traitantes, ils sont toujours liés à ATT (qui a disparu dans la nature) par un contrat d’intérim mais sans bulletin de paie ni salaire depuis le début du mois de février.

Dans cette affaire, nous tenons à dénoncer l’attitude des entreprises sous-traitantes, qui continuent à avoir besoin du travail de ces intérimaires.

Ils voudraient bien les garder mais sans payer les retards de salaire. Ils veulent bien les reprendre avec une autre boîte d’intérim, mais à condition qu’ils cassent d’eux-mêmes leur contrat avec ATT, c’est-à-dire qu’ils démissionnent et qu’ils renoncent volontairement à leurs indemnités de fin de contrat (10 % du salaire) ! Ceci afin d’échapper aux obligations prévues par le Code du travail.

Ce dernier prévoit qu’en cas d’insuffisance de garantie financière de la boîte d’intérim, l’entreprise utilisatrice est substituée à l’ETT pour le paiement des sommes dues aux salariés et aux organismes de sécurité sociale et autres institutions (caisses de retraite, Assedic, etc).

Parmi les intérimaires d’ATT, un certain nombre se trouvait en mission chez MET ATLANTIQUE, une autre entreprise sous-traitante également en faillite. A ce jour, ils se retrouvent sans travail. En majorité des tuyauteurs et des soudeurs qualifiés.

Les patrons de la sous-traitance et les ETT font travailler des milliers de travailleurs précaires sur le site naval sans se soucier des conséquences sociales qu’entraine leur stratégie du "tout profit".

La CGT tient à dénoncer cette utilisation "kleenex" de la main d’œuvre sur le site nazairien.

ATT c’est une de ces entreprises qui ont été mises en place pour la sous-traitance en main d’œuvre jetable et faire du profit au plus vite.
A travers le cas de ces 300 intérimaires non-payés depuis 1 mois, c’est une nouvelle version locale de la situation déjà subie depuis quelques années par plusieurs groupes de travailleurs étrangers.

A l’heure où le patronat local se plaint de ne pas trouver une main d’œuvre qualifiée et va chercher dans les pays de l’EST des travailleurs pour les sous-payer et les maltraiter, la CGT exige le paiement immédiat des salaires et la reprise des intérimaires dans les entreprises sous-traitantes présentes sur le site naval.

Tout cela est entouré d’un silence assourdissant, tant des patrons que des Pouvoirs Publics, qui, complices, n’hésitent pourtant pas à enclencher très rapidement des moyens de répression importants, démonstratifs et expéditifs face à la grève sur les salaires des ouvriers Aker Yards comme cela s’est passé le 20 février dernier !

L’USM-CGT du site des chantiers navals et l’Union Syndicale de l’Intérim CGT mettent à la disposition des intérimaires une permanence ouverte le vendredi 29 février 2008, de 10 h à 18 h au local syndical situé entre la Forme Joubert et la Base-Vie de la sous-traitance.

Messages