Accueil > Saint-Nazaire : Énorme manif et des affrontements
Saint-Nazaire : Énorme manif et des affrontements
Publie le vendredi 20 mars 2009 par Open-Publishingde Maël Fabre avec Stéphane Le Hesran, Nicolas Aufauvre et Franck Labarre
Ils étaient des milliers dans la rue. Puis près de 300 personnes s’en sont pris aux forces de l’ordre en fin de journée
Forte mobilisation
Hier après-midi, vers 14 h, le beau soleil et un ras-le-bol de plus en plus perceptible ont rassemblé une foule historique. Ils étaient entre 15 000 et 20 000 manifestants à défiler dans les rues du centre-ville. Ils se sont d’abord rassemblés, place de l’Amérique-latine, avant de prendre la direction du rond-point des Quatre z’horloges. Les principaux syndicats se sont succédé au micro pour crier leur colère. Tout en appelant « au calme ». Salariés du privé, du public, des grosses et moyennes entreprises avaient répondu présents.
La grogne s’affiche
Un peu plus tard, les slogans, les affiches, les pancartes et autres annonces rythment le cortège. La grogne est toujours là, dans le privé et dans le public. On peut lire ici et là : « Ouvrez une école, vous fermerez une prison disait Victor Hugo ». Entre « Pas content » et « Sarko donne-nous de l’argent », les slogans sonnaient pareil. Le parapluie représentant le bouclier fiscal n’est pas passé inaperçu.
Des groupes se rassemblent
Vers 17 h 15, plusieurs groupes convergent vers la sous-préfecture avec la ferme intention d’en découdre. Beaucoup ne sont pas Nazairiens et sont venus « parce qu’ici ça va chauffer ». Un peu plus tard, ils sont environ 300 et les esprits s’échauffent. Les premiers jets de pierres sur les forces de l’ordre ont lieu sur le front de mer et les rues adjacentes. Les manifestants se sont préparés à l’affrontement et ont fait le plein de pavés, fusées et cocktails molotov.
Des bagarres
À 18 h, après le jeu du chat et de la souris, les forces de l’ordre décident de repousser les manifestants rue Henri-Gautier. Pendant environ une heure, il s’en suit de sérieux affrontements et la place des « quatre z’horloges » en fait les frais. Jets de pierres répondent aux grenades lacrymogènes. Le mobilier urbain est cassé et des cocktails molotov touchent les immeubles. Une vingtaine de personnes sont interpellées et une compagnie de CRS est appelée à la rescousse de Nantes. Le calme revient vers 19 h 30.