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Samedi 5 avril : Manif DROITS DES MIGRANTS

Publie le lundi 31 mars 2008 par Open-Publishing
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LA XENOPHOBIE D’ETAT TUE
Samedi 5 avril 2008
14h30 Place d’Italie
Français, Migrants :
Egalité, Solidarité.

Nous manifesterons le 5 avril à Paris à 14h30 à partir de la Place d’Italie pour protester contre une politique de l’immigration indigne et meurtrière, pour réclamer un changement radical de politique en vue de construire une société française respectueuse des droits de tous et de ses engagements internationaux.

La France est sous la gouvernance d’une droite dure et cynique qui ne craint pas de proclamer sans vergogne son "humanisme" mais qui conduit une politique ciblant l’immigration, présentée comme un danger responsable de tous les maux dont souffre le pays. Ainsi désignés, les étrangers - avec ou sans papiers - tous boucs- émissaires, vivent dans l’ère du soupçon institutionnalisé. Et l’on détourne ainsi l’opinion des vrais problèmes : partage de la richesse et limitation des inégalités, maintien des services publics et de la solidarité, retraites, logement, protection sociale et médicale, précarité...

Les conséquences d’une telle politique - cinq lois depuis 2002 - sont multiples : déni du droit d’asile, attaques contre l’aide médicale d’Etat, tests ADN, restriction du droit d’entrée et de séjour des étrangers notamment par la limitation drastique du regroupement familial, quotas... négation des droits fondamentaux.

Les sans papiers et leurs enfants - les petits comme les jeunes majeurs et les étudiants - vivent dans la peur permanente du contrôle et de l’expulsion. Des hommes et des femmes dont le seul crime est d’être sans papiers sont enfermés dans des conditions honteuses dans les Centres de rétention administrative (CRA), ces "horreurs de la République" que dénonçait le rapport Mermaz en 2001. En 2007, ces centres ont vu passer près de 300 mineurs -y compris des nouveaux nés- plus de 24 000 sans-papiers ont été expulsés vers des pays où pour nombre d’entre eux leur vie même était menacée. Des familles sont brisées, des enfants arrachés à leur école.

Toute l’année, les préfectures et les services de police ont eu recours à tous les moyens et tous les stratagèmes pour interpeller, placer en rétention et expulser à tout va. Contrôles et honteuses rafles au faciès, dans les transports et dans les rues, descente de police sur les lieux de travail, dans des magasins, dans les écoles, les collèges et les lycées, aux abord et même dans les foyers (le 12 février, foyer Terres au Curé Paris 13°), convocations pièges, interpellations à domicile… tout est bon pour faire du chiffre.

Une politique du chiffre qui tue (ainsi, John Maïna, 19 ans, se pend juste après avoir reçu le rejet définitif de sa demande d’asile), qui criminalise la solidarité (poursuites judiciaires des citoyens s’opposant aux expulsions), qui appelle à la délation les travailleurs des services publics et sociaux, les inspecteurs du travail).

Dans ce climat de suspicion, de stigmatisation, ce sont tous les étrangers - en situation régulière ou non - qui sont touchés, désignés comme indésirables. Un projet de directive européenne, examiné en mai prochain, prévoit d’allonger la rétention à 18 mois et l’interdiction du territoire de 5 ans pour les expulsés. C’est une véritable xénophobie d’Etat qui s’installe dans notre pays.

Parce que nous ne voulons, ni ne pouvons, supporter l’inacceptable, nous affirmons qu’une autre politique de l’immigration est nécessaire, qui respecte les droits fondamentaux de tout être humain : droit d’asile, droit de vivre en famille, droit à l’éducation et à la vie privée, droits des enfants, droit de se soigner, droits d’avoir des droits... autant de droits que la France a l’obligation d’appliquer puisqu’elle a ratifié la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, la Convention de Genève, la Convention des Nations Unies sur les Droits de l’Enfant, la Convention européenne des Droits de l’Homme.

La politique aujourd’hui menée est indigne. Il est temps d’en changer !

Pour une société fraternelle et solidaire,

nous manifesterons le 5 avril à Paris

A l’initiative de :

UCIJ (Unis contre une immigration jetable)

RESF (Réseau Education Sans Frontières)

Colectifs de Sans Papiers

Info : CPCP


C’est important d’y aller tous, français et étrangers, avec ou sans papiers. Le RV des Latinos sera face au MacDo (c’est pas pour faire de la pub...)

Messages

  • Tract du pcf
    rdv des communistes 14h15 mairie du 13ème

    Français, Migrants, sans papiers
    Les puissants nous divisent,
    rassemblons-nous !

    Dans tous les domaines, la droite et le gouvernement n’ont de cesse de diviser, de dresser les uns contre les autres ceux qui devraient au contraire se rassembler : le privé contre le public, les salariés contre ceux qui sont privés d’emplois, les actifs contre les retraités, les français contre les résidents étrangers. Partout, elle cherche des boucs émissaires : les fonctionnaires qui seraient trop protégés, ceux qui veulent profiter de leur retraite quand il est encore temps, les chômeurs qui seraient des fainéants en puissance, et bien sûr les migrants et sans papiers, cible privilégiés d’une droite largement inspirée par son extrême et qui les présente comme une menace pour une « identité française » aux relents xénophobes.
    Le Parti Communiste Français défend une conception radicalement différente de l’immigration. Celle-ci est une chance pour notre pays, et la libre circulation est un droit fondamental réservé aujourd’hui aux seuls capitaux. Nous apportons tout notre soutien à la manifestation nationale organisée le 5 avril à Paris par le collectif Uni(e) contre une immigration jetable.
    Stop au délire xénophobe
    Les Lois portant atteinte aux droits fondamentaux des personnes humaines se succèdent, rendant par exemple de plus en plus difficile la venue en France des enfants et des conjoints, et les mariages entre personnes de nationalités différentes. Ce ne sont pas seulement les « sans papiers » qui sont visés, pais aussi les immigrés en situation régulière. L’opposition entre « immigration subie » et « immigration choisie » est une aberration. C’est le choix du Medef certes, mais cela ne correspond ni à l’histoire de notre pays, ni à la réalité des phénomènes migratoires dans le monde. La diversité et la précarité des titres de séjour fragilise la situation des migrants qui sont traités comme une main d’oeuvre jetable. En réalité, les restrictions de plus en plus dures en matière d’entrée et de séjours réguliers des migrants et des demandeurs d’asiles ne font que multiplier le nombre de personnes en situation irrégulière.
    Ordre est donné aux préfectures de réaliser 26.000 expulsions en 2008 ! Les violences, conséquence de cette « politique du chiffre » sont insupportables : arrestations au faciès organisées en rafles ; descentes de police dans des foyers ; enfermement d’hommes, de femmes et même d’enfants jusqu’à 32 jours dans des centres de rétention ; brutalisation et embarquements forcés des expulsé-e-s... Des migrants, des demandeurs d’asile sont poussés à des actes désespérés, parfois jusqu’au suicide. La répression s’étend aux citoyens, aux élus qui s’opposent à ces traitements inhumains, qui aident des sans papiers à faire valoir leurs droits, qui organisent des référendums pour le droit de vote des étrangers résidents.
    De nouvelles mesures, sans précédent, inutiles et dangereuses sont en préparation. Ainsi, il est question de la création :
    d’une juridiction d’exception pour les personnes migrantes ;
    d’une système de quotas géographiques qui accentueraient les mécanismes d’exploitation des migrants conçus comme des marchandises.
    Il s’agit aussi de saisir le parlement européen d’un projet qui permettrait d’enfermer dans de véritables camps et pendant 18 mois les étrangers estimés indésirables par les gouvernements.
    Exigeons une politique d’accueil des migrantes, des migrants conforme aux droits de la personne humaine
    De multiples résistances s’organisent et se développent, autour des collectifs de sans papier, dans des réseaux de soutien aux personnes migrantes, parmi les parents d’élèves, les personnels de l’Éducation Nationale, les travailleurs sociaux, dans des entreprises où des travailleurs sans papiers luttent pour leur régularisation, avec le soutien de syndicats et d’associations... Des intellectuels, des artistes, des personnalités prennent position contre cette xénophobie d’État qui rappelle les pires moments de notre histoire.
    Le Parti Communiste Français, ses militant-e-s, ses élu-e-s, parties prenantes de ces luttes, appellent au rassemblement pour exiger :
    La régularisation de tous les sans papiers et des cartes de résidents de 10 ans
    La fermeture des centres de rétention, l’arrêt de la chasse aux sans papiers et des expulsions, la dépénalisation du séjour irrégulier
    La suppression du Ministère de l’immigration, de l’identité nationale et du co-développement
    La mise en œuvre d’une politique, en France et dans l’Union Européenne fondée sur les principes de la liberté de circulation et d’installation
    L’égalité des droits entre résidents étrangers et nationaux, et le droit de vote aux scrutins locaux (3 ans de résidence) et aussi nationaux (10 ans de résidence).
    Pour que ces choix se traduisent dans les faits, il faut une gauche qui se bat, une gauche qui ne renonce pas à transformer la société et qui soit prête à se rassembler. C’est le sens de l’engagement des hommes et femmes du Parti Communiste Français.
    Parti Communiste Français - Le 28 mars 2008