Samedis ensoleillés déserts militants ???

Nous étions un samedi ensoleillé pourtant...

"Ils sont entre 800 et 1000 selon les organisateurs à avoir manifesté de Jaurès à Jaurès leur haine contre les frontières. À pied, à mobylette, à bateau, à vélo, en camion, tous soudés pour montrer que ce combat leur tient à cœur.
Une centaine de millitant-e-s étaient présents à leurs côtés pour veiller à ce que la marche se déroule convenablement et que ces manifestants respectent le trajet déposé en Préfecture." Voici comment ironisait à juste titre un camarade à propos de la manifestation NO BORDER du 15 Mai 2010. Tristement remarquée pour le déploiement de CRS qui l’encadra, il n’est pas moins attristant et même terrifiant de constater à quel point la mobilisation a été quasi inexistante. Une réaction spontanée de soutien en Allemagne n’a pas eu de difficulté à rassembler plus du triple du nombre de participants parisiens alors même que cette action NO BORDER se voulait internationale, des Anglais et des Allemands et des Suisses étant venus pour l’occasion se joindre aux quelques militants e s de France... Cette véritable débandade en terme de participation ne trouve pourtant pas sa source dans de mauvaises conditions météos ni même du fait du manque de communication autour de l’évènement. Ce serait donc une désertion ou un désintérêt vis à vis de la lutte contre la politique de criminalisation et de persécution des sans papiers ? Je ne puis me résoudre à cette hypothèse et ne vois qu’une chose : la peur qui guète chacun de nous lorsqu’il s’agit de participer à des manifestations qui ne rassemblent pas un grand nombre de participants... Pourtant, chacun perçoit bien qu’en ces périodes troubles tant au niveau économique que social, un soulèvement populaire est à prévoir ! Et il ne s’agit pas de rater le coche ni, chose inimaginable de déserter de fait le pavé paralysé par par la peur, laissant les émeutes aux mains des fascistes dont on oublie aussi bien trop souvent le fait qu’ils revendiquent aussi le fait de battre le pavé !

Dans les quelques mois qui viennent, les actions et les manifestations vont probablement se multiplier et ce ne seront pas quelques journées unitaires ma is orphelines qui résoudront le pouvoir à calmer sa folie destructrice .Ce ne sont pas deux grèves générales qui viendront à bout du capitalisme financiarisé. Et la peur que provoque chez nous les CRS ne sera qu’une arme supplémentaire contre nos aspirations de conquêtes sociales ! Il n’est point question de mener nécessairement la guerre aux flics mais seulement de ne pas céder à la pression qu ils nous imposent !

CESSONS DE TREMBLER FACE A LA MACHINE REPRESSIVE ET MOBILISONS NOUS ENFIN MASSIVEMENT ET AUTANT QUE POSSIBLE.