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Sans surprise : Le comité Balladur valide la feuille de route de Sarkozy

Publie le samedi 27 octobre 2007 par Open-Publishing
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Cette fois-ci, c’est écrit : le Comité Balladur définit le cadre
constitutionnel de l’hyper-présidentialisme de Nicolas Sarkozy.

Les pouvoirs du Président de la République sont renforcés et malgré les
multiples annonces, les pouvoirs du parlement sont abaissés.

Comme il le souhaitait dans sa lettre de mission adressée à M. Balladur,
le Président de la République va désormais définir la politique de la
Nation et pourra prendre la parole devant l’Assemblée Nationale et le
Sénat : le discours du trône est ainsi confirmé.

Pire, après le quinquennat et l’inversion du calendrier électoral,
l’élection législative ne devient plus qu’une confirmation de l’élection
présidentielle puisqu’elle se déroulera le jour même du deuxième tour.

C’est bien le signe d’une prédominance absolue de l’élection
présidentielle dans les institutions souhaitées par MM. Sarkozy et Balladur.

En revanche, l’affichage d’un renforcement des pouvoirs du Parlement est
contredit par les propositions du comité.

Une seule semaine par mois serait consacrée à la séance publique et il
est proposé de réduire fortement le dépôt d’amendement.

Décidément, les batailles parlementaires sur le CPE ou GDF n’ont
visiblement pas plu à M. Sarkozy et à ses amis.

Enfin, sous couvert d’une ouverture démocratique avec la proposition
d’un référendum populaire et d’une exception d’irrecevabilité devant les
tribunaux, la réalité montre qu’au contraire, aucune démocratisation du
système politique, notamment en matière électorale, n’est proposée.

La proposition d’élire 30 députés à la proportionnelle confine au
ridicule au regard des exigences démocratiques des citoyens.

Il est regrettable que cette réforme des institutions ne donne pas lieu
à un débat au sein du Parlement à qui il est demandé d’attendre que la
majorité et le Président de la République se mettent d’accord.

Nous demandons que la réforme des institutions fasse l’objet d’un débat
national et d’un référendum.

Parti communiste français

Paris, le 26 octobre 2007.

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