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Sarko et Thibault, manoeuvres contre une grève !

Publie le lundi 26 novembre 2007 par Open-Publishing
26 commentaires

"Il faut sauver le soldat Thibault" (Sarkozy)

Voici des extraits tirés de l’article du Monde du jour "Jours de grève à l’Elysée : les coulisses d’une grève qui fut un test politique".

Le président semble resté au vieux modèle gaulliste qui consiste à "passer des deals" avec la CGT. Il se vante d’avoir procédé ainsi en 2004, lorsqu’il était ministre de l’économie, pour obtenir l’ouverture du capital d’EDF. Nicolas Sarkozy en a gardé de bonnes relations avec Frédéric Imbrecht, secrétaire générale de la Fédération CGT de l’énergie, qu’il tutoie et sur lequel il ne tarit pas d’éloges. "Imbrecht m’a dit : "D’accord pour négocier, mais tu mets quoi dans ma gamelle ?" Moi, j’aime ça", sourit Sarkozy. [...]

Depuis le début du conflit, Le Reste navigue au plus près des intérêts de sa base, coincé entre les radicaux de SUD-Rail et les réformistes de la CFDT. Et Thibault paraît parfois tétanisé. "Il ne fait pas de politique. Il ne négocie rien", se plaint un conseiller de l’Elysée.

Xavier Bertrand a pourtant vite pris la mesure de ses difficultés. Dès le 13 novembre, à la veille de la grève reconductible, il a reçu Bernard Thibault, Didier Le Reste, Frédéric Imbrecht et Gérard Le Boeuf. Une heure et quart de palabres sans issue. Puis le patron de la CGT a fini par dire : "Je viens avec une proposition" - qu’il avait déjà présentée à la presse. Jusque-là, la CGT exigeait une négociation globale. Elle accepte la négociation tripartite, "entreprise par entreprise", qui permet l’acceptation de contrepartie. Thibault, convaincu que la CGT n’a rien à gagner à une grève longue qui n’a pas les faveurs de l’opinion, est parvenu à imposer sa stratégie à Le Reste. Mais la déchirure menace. A Bertrand qui réclame des précisions, Thibault au supplice souffle : "Ne me demandez pas de me répéter."
Le lendemain, en constatant que le leader de la CGT, héros des cheminots de 1995, vient d’être sifflé par sa base dans certaines AG de la SNCF, Xavier Bertrand est convaincu : mieux vaut avoir Thibault pour négocier que des radicaux ou des coordinations incontrôlables. "Il faut sauver le soldat Thibault", résume Sarkozy, et lui donner le temps de convaincre ses adhérents qu’ils n’ont rien à gagner dans un conflit long. L’ouverture des négociations sera fixée selon les demandes de la CGT.

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Et tout cela fait dire à Sarkozy : "Un jour, vous direz que j’ai réformé autant que Margaret Thatcher."

Alors Thibault, qu’est-ce que tu penses de la satisfaction thatchérienne de Sarko qui pourtant, à la différence de la Dame de fer, a essayé de sauver le petit soldat syndicaliste...?

Transmis par Antoine Rabadan

Messages

  • Je ne comprends pas trop la logique de la cfdt

    Le gouvernement, encore, estime assez logiquement (si l’on se place dans sa position) indispensable d’aligner les régimes spéciaux emblématiques pour faire passer ensuite la pillulle de nouveaux allongements

    Or, la cfdt s’y dit opposée. Quel intérêt alors d’accepter de sacrifier les régimes spéciaux ?

    Car cette lettre témoigne d’une acceptation aux principes de la réforme.

    L’intérêt : l’électoralisme ; l’image d’une OS qui serait intelligente et moderne au seul motif qu’elle négocie,quitte à sacrifier l’intérêt de dizaines de milliers de cheminots...

  • Les donneurs de leçon sont pret à toutes les invention pour avoir la peau de la CGT. Mais pas un mot plus haut que l’autre contre la CFDT. Et puis surtout il ne supportent pas que la base décide.

    Pour eux la base est aux ordres des directions sydicales et non l’inverse.

    L. BOURSON

    • Les saloperies de la CFDT sont déjà connues de tous, donc ça ne présente aucun intérêt de les dénoncer. surtout sur ce site !

      Par contre, les trahisons des dirigeants de la CGT en ont étonné plus d’un !

      Et ça, ça mérite qu’on en parle.

    • Combien de cheminots parviennent à 37,5 ans de carrière (avec ou sans bonification...).

      Combien y parviendront dans le futur ?

      De moins en moins... et sur 40 ans ce sera pareil... (faudrait rentrer à 20 ans pour en sortir à 60...)

    • Je crois que beaucoup de ceux qui s’engagent dans ce conflit en espérant faire bouger les choses seront deçu du résultat.

      Je me demande aussi quel en sera l’impact sur le syndicalisme.

      Je n’aime pas le syndicalisme français actuel mais j’ai bien pur que ce soit encore pire s’il disparait, car il n’y a rien actuellement pour le remplacer.

    • e syndicalisme ouvrier français commence à ressembler de + en + à ce que l’on trouve dans le reste de l’europe.

      C’est la tête qui commende et la base doit suivre.

      Etre syndiqué, c’est aussi rentrer dans le lard de la tête syndicale, c’est à la base de se bouger.

    • Bernard Thibault ne fait que de redemander une fois de plus une réunion au niveau Ministériel pour discuter du fond de la réforme avant d’engager des discussions entreprise par entreprise...

    • Ce qui veut bien dire que la CGT n’est pas fondamentalement contre le passage à 40 ans !!!???

    • Je ne suis pas sûr que les informations du Monde ne soient pas en fait un tir "trois bandes". Je pense sincèrement que la CGT ne peut pas se permettre d’envoyer les travailleurs dans le mur après la calamité du vote des français pour un pur produit du capitalisme libéral.

      La CGT évite de lancer un troisième tour dans le rue qui serait de toute façon calamiteux pour les travailleurs. Il s’agit de reprendre le fil politique et faire que les communistes prennent leur responsabilité en n’attendant pas des syndicats qu’ils les remplacent.

      Le syndicalisme ne fait pas de politique... il protège les travailleurs et revendique. C’EST TOUT.

      Merci à Bernard Thibault de ne pas être tombé dans le piège du rapport de force hors de portée (parce que politique) tendu par Sarkozy.

    • Le dépassement de la fragmentation, du bureaucratisme et de la faiblesse du mouvement syndical qui favorise de mauvais compromis passe par la réunification par la base et vers le haut, démocratiquement , au travers des mobilisations qui existent (quand elles existent) des travailleurs , afin de reconstruire des syndicats dignes de ce nom, indiscutables dans leur puissance.

      Il existe un contraste saisissant entre l’indiscipline des représentations syndicales, leur fragmentation, et la capacité à la discipline des travailleurs quand ils se décident à résister. Les assemblées générales ont montré cette capacité à la discipline et à la force avant que la fragmentation, l’indiscipline venus des représentations syndicales ne finissent par les épuiser, les démoraliser et les morceler (CFDT, puis les autres...).

      Il existe donc une possibilité de réunification sur l’essentiel du mouvement syndical, il faut de l’audace et dépasser la fragmentation actuelle en trouvant des médiations originales organisationnelles.

      Il n’y a pas d’autres choix que cela. Les autres solutions, notamment la croyance vaine de faire triompher une boutique contre les autres est stupide, toujours démentie par les faits.

      Je pose donc la question de l’attitude de la direction de la CGT dans le cadre de la faiblesse globale de l’organisation des travailleurs, sa fragmentation, sa faiblesse au contrôle, etc...

      Et ce n’est pas seulement une question de ligne politique de la direction d’un syndicat ou d’un autre qui poserait problème.

      Copas

    • je voudrais revenir sur deux arguments utilisés par ceux qui défendent la ligne Thibault à la cgt.
      D’abord je rappele que jamais une telle opposition à la sncf entre la direction de la cgt et la base n’était apparue.
      le premier argumernt c’est :vous utilisez la presse bourgeoise pour critiquer un dirigeant de la cgt.
      je pourrais répondre:c’est exactement l’argument des staliniens dans les années 50 et 60 pour défendre le pcf.
      alors que la seule question est:les faits,les ecrits,les dires sont ils exacts ou non ?

      Vous vous condamnez avec cet argument à ne plus utilisez les ecrits du "monde" même quand il seront favorables à vos théses.
      l’autre argument c’est :seule la base décide !!
      bien,ok alors que jamais un dirigeant ne dise:je ne suis pas en posture de relancer la greve !!!
      et ne fasse aucun commentaire sur un relevé de négociation ;il ne doit dire que ceci:voici l’état du compromis,etes vous d’accord ou pas,et ne certainement pas faire un étude de texte orientée.
      on en est tres tres loin.
      Et la base elle a bon dos,parceque a t elle était consultée pour accepter que des dirigeants confédéraux de la cgt siégent dans une organisation réformiste de collaboration de classe :"confrontation"
      Dans cette association il y a :

      Le duigou secrétaire conféderal cgt

      nicole Rondeau conseillere confédéral cgt

      francine Blanche secrétaire confédérals cgt

      et aussi des grands patrons,ceux qui nous exploirtent et cassent nos acquis sociaux
      par exemple Peyrelevade

      il y a aussi michel Rocard le maitre d’oeuvre de l’attaque contre les retraites
      Cette association est financée par :

      Bouygues

      Areva

      Danone

      EADSs

      Orange

      Vinci

      Biomerieux

      etc..

      ..
      Que vont faire des syndicalistes avec de tels gens ??
      on peut discuter certes mais pas dans la même structure et surtout financée par le capital
      Ce n’est pas le patronat qui est influencé par ces parlotte,mais bien la direction de la cgt:abandon des 37,5 ans

      c’est un fait.

      cette revendication existait en 1995 .
      Qu’y a t il de changer depuis ???
      qui a décidé de l’ abandonné ?
      quel congres,avant qu’elle ne le soit par la direction ?

      Qui a mandaté ,les secretaires confédéraux de la cgt de mener ces parlottes avec le patronat ??
      certainement pas la base.

      la base elle est plutôt estomaquée quand on lui apprend cela.

      Damien

    • Regardez et écoutez, plutôt que de porter des jugements sur les bases de ce que disent les journalistes ou les "observateurs"

      http://www.cgt.fr/militant/html/lire/?id_doc=5559

      Daniel le cheminot

    • Cette vidéo est effectivement très intéressante et montre bien l’impasse dans laquelle les luttes syndicales contemporaines nous entraînent. Quand donc le syndicalisme renouera-t-il avec ces modes d’actions qui furent les siennes au début du XXème siècle ? En est-il seulement capable, embourbé qu’il est dans ces compromis avec l’état et le patronat ? Pourquoi ne pas faire fonctionner les trains gratuitement par exemple ? Il n’y aurait alors plus le risque d’opposer usagers et cheminots… bien au contraire !

      Mais les syndicats d’aujourd’hui ont-ils suffisamment d’audace, les syndicalistes suffisamment de révolte en eux-mêmes pour rompre avec des formes de luttes devenues inefficaces quand on a en face de soi un patronat et un état aussi déterminés à faire payer les pauvres ?

      Que ceux/celles qui les suivent ne viennent pas pleurer demain sur leur misère, parce qu’ils/elles n’auront pas su aujourd’hui avoir l’intransigeance et la détermination, certes difficiles mais nécessaires, pour se donner les moyen de gagner

    • Mais que fait donc la CGT :

      Pourquoi laisse-t-elle massacrer de solides Camarades.

      http://www.le-patriote.info/spip.php?article1032

  • Selon moi le syndicalisme devrait etre ;

     moins politisé et moins dogmatique qu’aujourd’hui,

     plus a l’ecoute des salariés sur les problemes que ceux-ci desireraient voir réglés a l’intérieur de l’entreprise

     leur expliquer sans langue de bois ce qui est possible de faire

     eviter une surenchere sur les autres OS (du genre ma lessive lave plus blanc que la tienne)

  • BT semble avoir compris que des batailles ne valent pas la peine d’être livrés.

  • La position de la CGT est de plus en plus claire ,c’est la decote qui gene pas les 40 ans .

    La CGT ne demande pas les 37.5 ans de cotisation, mais juste un amenagemant de la reforme .

  • On dirait que un agent du service public est une sorte d’esclave qui n’a le droit que de baisser la tête...

  • Voila les "potains" du Mondain qui se prétendent une "analyse" du mouvement social (régimes spéciaux et étudiants).

    Il est assez remarquable que cet article n’est pas signé, mais est du "service france".

    On remarque aussi que un bel acte manqué (?), dans le commentaire de cet article, je cite

    En 1995, cependant, l’opinion avait gardé sur le coeur le renoncement de Jacques Chirac à ses promesses de campagne.

    On ne saurait mieux exprimer pour qui roule le Mondain !

    Je serais assez curieux d’où vient cette affirmation, je cite

    A Bertrand qui réclame des précisions, Thibault au supplice souffle : "Ne me demandez pas de me répéter."


    Peut-être que Le Boucher était dans un trou de souris lors de cet entretien ?

    ou encore

    Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, est cependant dans une situation bien plus délicate. Le patron de sa puissante fédération des cheminots, Didier Le Reste, est en effet son rival. Partisan du non à la Constitution européenne, Le Reste a affronté Thibault en 2005 et l’a mis en minorité. On lui prête désormais l’ambition de lui succéder.


    Ah, bon, c’est Le Reste qui a mis Thibault en minorité ? C’est très curieux, j’ai le souvenir que c’est la majorité du CCN !!! Le Monde, dans cette affaire fait dans le Mondain du du Monde2 !

    Puis le patron de la CGT a fini par dire : "Je viens avec une proposition" - qu’il avait déjà présentée à la presse


    Le monde omet sciemment de rappeler que la présentation à la presse s’est faite avec les secrétaires des fédérations, qu’une lettre était précédemment adressée, co-signée par Thibault et les secrétaires de ces fédérations ! C’est donc bien une position commune, et non d’un prétendu "patron".

    On pourrait décortiquer à loisir cet article : une chose semble certaine, c’est la jouissance du Mondain à voir le mouvement marquer une pause !

    Quelques lignes intéressantes dans cet article

    Mais elle (Pécresse-) reste déroutée par le double jeu du président de l’UNEF, Bruno Julliard, qui tente de rejoindre depuis dix jours un mouvement étudiant qu’il n’a pas lancé et qui l’a débordé.

    Les experts en syndicalisme étudiants, dans les ministères, ont pourtant vite alerté : l’UNEF n’est pas parvenue à noyauter, comme elle l’avait fait lors des manifestations anti-CPE, la coordination étudiante
    _(...)
    Et ses débats, à huis clos, sont d’interminables discussions qui reflètent souvent avec violence les luttes de pouvoir entre les différentes tendances.


    Je suis curieux de savoir comment le Monde peut tirer une telle conclusion, puisque les débats étaient à huis clos. Par l’UNEF-Majo ? qui s’est tirée quelques mn après le début de l’AG de Lille, avec un communiqué de presse déjà préparé ? Mais que le Monde reconnaisse que l’UNEF-Majo manipulait souligne la justesse des décisions de la coordination nationale.

    A propos de l’indépendance et de l’impartialité du Monde, on relira avec intérêt
     Un Monde sans Minc ? de Grégory Rzepski
     Un sermon du Monde contre les acteurs des mobilisations sociales, de
    Henri Maler


    quand aux revendications de la CGT sur les régimes spéciaux, allez sur les sites des fédérations
     Cheminots
     RATP
     IEG

    et regardez aussi l’émission de la VO : vous ne la verrez pas sur Canal TV Bouyghes

    Mobilisation : une nouvelle situation

    ou écouter l’émission du Grand Jury

    Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT (L’émission du 25/11/07)


    pour répondre partiellement à Damien

    voir le dossier retraite sur le site de la CGT

    Campagne retraite 2004-2005 : fiches techniques

    cela me semble plus complet qu’un slogan emblématique

    Patrice Bardet

    • Patrice ,je connais bien le double langage,d’un coté il y a des revendications valables,de l’autre un refus du combat pour les mener .
      De plus il serait stupide de ne pas avoir un catalogue de revendications qui sont accepétées globalement par les salariés.

      Par exemple la cfdt a bien un catalogue qui permet d’avoir des syndiqués:Chereque n’est pas assez stupide pour dire:on roule pour le capital !!
      exemple ;la cfdt accepte le plan juppe,le plan fillon,mais se bat sur contre l’ouverture des magasins le dimanche !!!

      Voyons la ficelle est un peu grosse.
      a un autre niveau le discours de Thibault c’est pareil
      De plus il est normal,tout a fait normal de défendre les droits sociaux du salariat quand on est syndicaliste,cela ne doit pas étre compter comme un plus,un mérite ; qui viendrait compenser un moins.
      Car le moins ,et il y en a beaucoup ,signifie une certaine trahison des interets des salariés

      Certains disent sur les 37,5 ans :de toute façon on les aura pas..
      mais si on a pas les 37,5 ans pour un retraite entiere ,c’est encore plus impossible avec 41,42 ou 43 ans !!!!!!!!!!!!!!!

      et les 37,5 ans étaient une reference majeure dans le monde du travail comme acquis obtenu

      il est triste de voir des camarades accepter une trahison pour ne pas déjuger leur "chef"

      Patrice ,tu ne réponds rien sur le fait qu’en 1995 les 37,5 ans étaient une revendication de la cgt,et plus maintenant :pourtant rien n’a changé en terme d’économie,de population,de richesse ,absolument rien

      he oui c’est génant ça .
      et tu ne dis rien non plus sur la participation de dirigeants de la cgt à un organisation remplie de patrons et financée par les gros du medef !!!
      Et cela sans mandat de quelque congres que ce soit ;

      je suis à sud,je viens d’apprendre que sud a eu une rencontre avec Bertrant sans qu’on soit informé :
      je ne l’accepte pas !!je le condamne de la façon la plus ferme !!

      la fidélité c’est a la classe ouvriere que je la dois,à sa lutte,pas à un syndicat .

    • Où est-ce que tu as vu que SUD a rencontré Bertrand ???

    • Je ne botte pas en touche !

      Je n’approuve pas du tout ce qui me semble être l’abandon de la lutte sur les régimes spéciaux par la confédération. Je m’interroge beaucoup sur la stratégie menée, et l’absence de volonté de faire converger les luttes.

      J’ai comme beaucoup de militants CGT, un vrai scepticisme sur une reprise éventuelle des grèves vers la fin décembre

      Sur les 37,5 ans, je pense qu’on est beaucoup à ne pas abandonner (mon syndicat l’a mis dans le préavis du 18 octobre). Mais.... il y a une réalité d’aujourd’hui qui fait que ça ne suffit pas si on ne valide pas les périodes d’étude, de première recherche d’emploi, de RMI, etc... Et si on ne revient pas sur les accords catastrophiques ARCCO/AGIRC de 1996 et 2003

      En 2005, d’après les chiffres de la CNAVTS, les retraités du régime général n’obtenaient une "carrière pleine" qu’à plus de 61 ans.

      Tu as parfaitement raison : quels sont les moyens de lutte commune que l’on met pour obtenir satisfaction de nos revendications ?

      On ne peut pas laisser les seuls salariés des régimes spéciaux se battre le dos au mur.

      Je constate nos faiblesses : le 18 octobre et 20 novembre, on a été 120 sur 1600 en grève. Et SUD n’appelait pas...

      Patrice


      à propos de SUD : dans ma boite, ce sont les mêmes (CFDT à l’époque) qui nous ont cassé notre régime complémentaire spécial en 1992. En 2003, ils n’appelaient pas à la grève....

    • c’est un collaborateur de Bertrand qui a reçu SUD.

    • Pas de réponse sur "confrontations" où des responsables confédéraux cgt parlottent avec les patrons ???
      quel congres a mandaté cela ??
      la base a t elle été consultée ??

      je ne connais pas toutes les situations des sections sud et peut être dans ta boite elles auraient du appeler à la greve.
      Comme la cgt qui à FT refusa d’appeler à une greve nationale contre les reclassifications .

      mais c’est qu niveau conféderal que tout ce joue car c’est eux qui signent les accords.
      et c’est eux qui décident de finir ou non la greve.
      en 2003 contre la reforme fillon sud appelait à la reconduction pas la cgt.

      Damien

    • Damien,

      tu es certainement personnellement sincère : je n’en doute pas.

      Le fait est qu’il y a une différence essentielle entre "appeler à la grève" pour une fédération, et déposer des préavis dans les boites.

      Facile de faire les bravaches dans des communiqués fédéraux ronflants. Pour le 20 novembre, il y en avait un de la FD "SUD Protection Sociale : combien d’organismes de Sécu en grève à l’appel de la seule CGT ? SUD aux abonnés absents, dans tous les organismes (450) , à preuve du contraire !

      Je peux te citer l’une de tes "fédérations". Des communiqués avec lesquels je suis entièrement d’accord, mais pas un seul localement en grève. En 2003, pour avoir fait grève assez longtemps, j’en conserve un cuisant souvenir, au point d’avoir un peu "secoué" un de tes responsables régionaux. PAS UN SEUL JOUR D’AVRIL A FIN JUIN !!!! Appeler à ce moment à la grève générale, je peux rire ? PAS UN JOUR, JE REPETE !!!!

      Pire encore, des affichages pour briser toute tentative, comme le 18 octobre, où ils mettaient (le 17 octobre) dans les panneaux un appel contre les franchises médicales.... le 30 septembre et le 13 octobre... manifs où ils étaient totalement absents !

      Mieux encore, le (je ne me souviens plus de la date exacte, sauf que c’était un mercredi), lors de la remise des pétitions, pas UNE SEULE DE SUD

      J’étais encore à Lille le 20 Octobre : les SUD, on les comptait ; 500, au grand maximum ! et chez les cheminots, très peu....

      Alors, il faudrait arrêter ce petit jeu d’activiste, où on écrit des papiers, certes, et on reste bien au chaud pour cracher sur la CGT.

      Je n’approuve pas la direction que prennent certains dirigeants de la CGT ; mais je vomis aussi certains comportements opportunistes

      Patrice Bardet

  • Ce qui se passe actuellement avec F.IMBRECHT. Ce n’est pas nouveau !

    Souvenez-vous des déclarations de Denis COHEN, ancien responsable de la Fédé. (avant F. IMBRECHT actuellement planqué à la NVO).

    Denis COHEN, avait été invité sur EUROPE 1 le 8 janvier 2003 à 8 heures 20 par Jean Pierre ELKABBACH la veille du référendum sur les retraites à EDF GDF :

    " Jean Pierre ELKABBACH

    Oui, parce que le grand jour c’est demain, un vrai référendum, 280 000 salariés retraités gaziers,électriciens,votent après consultation pour ou contre un statut particulier vieux de près de 60 ans. Denis COHEN bonjour.

    ......
    Denis COHEN
    ......

    Jean Pierre ELKABBACH

    Et demain soir on aura les résultats, si c’est oui c’est la retraite à 60 ans pour le statut EDF.

    Denis COHEN

    Oui, c’est un... La retraite est consolidée et maintenue, vous savez, un régime de retraite c’est assez simple, ce sont des garanties, ce sont des prestations, celles-ci sont maintenues voire améliorées pour les plus démunis, ce sont des financements, ça faisait beaucoup de débats en ce qui concerne les financements, ceux-ci ont été diversifiés et garantis et puis la garantie de l’ Etat sur les droits passés et de l’entreprise sur les droits futurs."
    …..

    Nous connaissons la suite :

    Les électriciens et gaziers ont rejetés ce projet de la réforme des retraites concocté entre François ROUSSELY et Denis COHEN. Et comme l’écrivait Jack DION dans le journal Marianne du 20 au 26 janvier 2003 : « Le patron de la CGT énergie a raté sa sortie ».

    Les salariés sont loin d’être des CONS Messieurs les "Camarades" et de plus, ils n’ont pas la mémoire courte.