Sarkozy et la violence d’Etat

Sarkozy a dit vouloir "nettoer la Courneuve". L’expression rappelle celle de Poutine voulant "butter les tchétchènes jusque dans les chiottes".

Beaucoup de gens se sont indignés de ces propos. Ils ont eu raison. Certains ont cru découvrir un nouveau Sarkpzy. Ils ont eu tort. Pour Sarkozy, le recours à la violence fait partie de sa conception de l’Etat. Une conception d’ailleurs contradictoire : un Etat fort mais avec moins de fonctionnaire. Dans le domaine social également, il est violent : il prône un ultralibéralisme sans pitié pour les faibles.

Lors de son premier passage au ministère de l’Intérieur, il a mainte fois démontré son goût pour les solutions violentes. Inutile d’énumérer toutes les actions policières musclées menées à cette époque. La plus spectaculaire fut l’arrestation de 165 moudjahidines iraniens le 17 juin 2003. 1300 policiers mobilisés : la plus grosse opération de police de ces 20 dernières années. Quinze jours après, les iraniens, chez qui aucune arme n’a été trouvé, ont été libérés. Mais un procès a été ouvert contre eux sur lequel le juge anti-terroriste Bruguière n’a toujours pas statué, alors qu’on ne sait pas exactement ce qu’on reproche aux moudjahidines. Quand Sarkozy nettoie, il oublie de passer la serpilière.

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