Sarkozy ou l’arroseur arrosé. Une affaire d’Etat qui n’est pas menée à son terme !

Sarkozy ou l’arroseur arrosé ; Une affaire d’Etat qui n’est pas menée à son terme...Il y a un "Scandale Sarko"
Et si nous redevenions sérieux à la tête de l’Etat ? De deux choses l’une.

Soit, Sarkozy a raison dans ses attaques contre les magistrats et la justice .

Soit il a tort. Contrairement à ce qu’il dit, ce ne sont pas aux Français de juger. Les Français ne disposent pas de tous les éléments d’information. Et la vérité ne se jauge pas par sondage...

Ces sondages ne doivent pas faire office de « jury populaire ».

La démocratie n’est pas la doxocratie, la dictature de la « pensée » majoritaire (et versatile), du peuple transformé en foule, des citoyens mués en masse, des modes (par définition changeantes) transformées en Lois...

« Les Français savent bien... ». C’est l’un des refrains de Sarko (et de Ségolène, d’ailleurs)... Vieux réflexes, si riches en catastrophes : « Je suis leur chef, donc je les suis » : aux antipodes de l’art d’agir en homme (ou en femme) d’Etat.. Un vrai Chef, c’est celui qui se fait suivre, pas celui qui suit... Et la démocratie authentique ne se résume pas en une « chefferie » décrétée ou auto-proclamée.

Si Sarkozy a raison, son collègue de la Justice doit démissionner .Il faut clarifier et que chacun assume ses responsabilité... S’il a tort, c’est lui qui doit quitter (de gré ou de force) le gouvernement ; voire la présidence de l’UMP puisque que la mise en cause de la séparation des pouvoirs est un délit et pas seulement une faute.

Comment les Français pourraient-ils avoir « confiance (obligatoire) en la justice de leur pays » si le Ministre d’Etat chargé des affaires intérieures et le candidat du parti majoritaire à la Présidence de la République manifeste une méfiance personnelle et institutionnelle envers cette même Justice par lui discréditée, décrédibilisée, insultée ?

L’arroseur arrosé n’est pas seulement un gag immortalisé par le cinéma naissant : c’est une histoire que l’Histoire a illustré en bien des occasions. Sarkozy n’y a pas assez réfléchi...

Pourtant, dans le rôle de « l’arroseur arrosé », Sarkozy n’en est pas à sa première expérience... Il avait mis sa vie privée en relief dans la « presse » dite poeple : il en a subit les conséquences. D’une façon éhontée, qui encourage l’anti-journalisme français contaminé par le voyeurisme communicationnel à l’anglo-saxonne...

Cela aurait pu (du) lui servir de leçon. Et bien, non ! Le « premier flic » de France joue les « tireurs d’élite » contre des magistrats qui souffrent de la politique d’austérité dont il doit assumer en partie la responsabilité...Il se tire des balles dans les pieds, le « petit Napoléon » de la Place Beauvau ! En oubliant de plus en plus que la France ne se résume pas à Neuilly. Et que l’Opinion, toujours invoquée et jamais respectée, exige autre chose que des démarches et des réflexes démagogiques.

Dans quel pays de l’Union européenne, de tels affrontements entre les « têtes » de « l’exécutif » seraient-ils DEMOCRATIQUEMENT admissibles ? Sarkozy heurte de front le Garde des Sceaux, le Premier Ministre et le Président de la République... C’est beaucoup, non ? C’est ENORME. INACCEPTABLE.

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