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Alors que le monde est en attente de savoir qui du pape Jean-Paul II ou du prince Rainier de Monaco va décéder le premier, le processus politique restait bloqué ce vendredi 1er avril 2005 en Irak. Les négociations pour désigner le président du Parlement ayant fait apparaître des divisions au sein de la communauté sunnite et celles pour former le cabinet piétinant entre chiites et kurdes.
"Les sunnites affirmant représenter leur communauté doivent comprendre la gravité de la situation et arrêter de se disputer, sinon ils en seront les perdants avec leur peuple", a dit à l’AFP Hussein al-Chaalane, un chef tribal chiite participant aux négociations pour le poste de président du Parlement.
L’Assemblée nationale transitoire issue des élections générales du 30 janvier est toujours sans direction et doit se réunir dimanche pour une troisième session destinée à choisir son président et ses deux vice-présidents.
Le poste de président est réservé à un sunnite, afin de ne pas marginaliser une communauté qui a largement boycotté le scrutin et qui ne compte que 16 députés sur 275, dispersés sur plusieurs listes.
Quant aux négociations pour la formation du gouvernement, qui se tiennent essentiellement entre chiites et kurdes, un membre de l’Alliance unifiée irakienne (chiite) a affirmé sous le couvert de l’anonymat que "le gouvernement était loin d’être formé".
Les Kurdes, arrivés deuxièmes aux élections avec 77 députés, poussent à l’inclusion du Premier ministre sortant Iyad Allaoui, un chiite laïc, afin de modérer l’influence des religieux dans le gouvernement.
"Nous espérons toujours participer, mais selon nos propres termes", a dit Qassem Daoud, ministre d’Etat sortant et membre de la liste de M. Allaoui.
En attendant, nous apprenons dans un rapport remis jeudi 31 mars au président George W. Bush que les services de renseignement américain ont eu "complètement tort" sur la question de la présence d’armes de destruction massive (ADM) en Irak..
Ce rapport rédigé par une commission indépendante estime également que les Etats-Unis mettront des années à se remettre des atteintes portées à leur crédibilité en raison de cette erreur.
George W. Bush avait présenté la présence de telles armes comme la principale raison pour lancer une guerre contre ce pays en mars 2003 et renverser Saddam Hussein.
Ni sa sainteté Jean-Paul II, ni sa majesté le prince Rainier de Monaco ne sauront si GW Bush sera un jour condamné pour crime de guerre envers le peuple d’Irak ( arabes et kurdes de toutes confessions confondues ) ..... sauf miracle !