Sayyed Nasrallah en direct sur al-Manar

31/12/2008 Le secrétaire général du Hezbollah a estimé que La bande de Gaza est sur le chemin de la victoire, prévoyant un échec israélien similaire à ce qui s’était passé au Liban, après la guerre 2006.
Selon Sayed Hassan Nasrallah, qui prononçait son discours lors d’un rassemblement dans le complexe du Maître des martyrs, en commémoration du martyr du neveu du prophète Mohammad (p) l’Imam Hussein (s) , "l’effet surprise des raids aériens israéliens s’est dissipé, et le Hamas a pu se remettre de l’état de choc et s’est mis à riposter de plus fort.
Estimant que les frappes aériennes ne peuvent trancher une bataille, Sayed Nasrallah s’est attendu à un face à face désastreux pour les soldats israéliens en cas d’opération terrestre.

DISCOURS

Depuis 1982 ,grâce à Dieu, il y a au Liban des gens qui ont assumé leur responsabilité, ils ont résisté contre l’occupant israélien, ils l’ont chassé de Beyrouth, puis d’une grande partie du Liban- sud ,dans tous les régions du Liban, le sentiment patriotique a prévalu, le sens de responsabilité a permis à la résistance de perdurer jusqu’à ce jour.

C’est donc le sens de la responsabilité qui a poussé les gens à s’accrocher à la résistance, la guerre de juillet 2006 au Liban a été illustré cet état de conscience, elle représente le summum de cette conscience populaire, et donc les combattants ont résisté, les gens ont résisté, la victoire a été au rendez-vous.

Dans la bande de Gaza, ce qui se passe là-bas c’est la copie conforme de la guerre de juillet au Liban, ce qui se passe à Gaza : comme lutte, résistance, est né du sens de la responsabilité, de la foi en Dieu, de la confiance en Dieu, du fait de s’en remmettre à Dieu.

"Si nous évaluons ce qui s’est passé ces derniers jours à Gaza, il y a deux paysages, il y a celui retransmis par tous les medias, celui des martyrs, des blessés, celui de la destruction, et il y en a un autre , celui des combattants de la résistance palestinienne qui malgré les raids israéliens meurtriers poursuivent leurs tirs de roquettes et de missiles sur les colonies sionistes.

Premièrement, les Israéliens ont dit qu’ils vont tirer les leçons de la guerre de juillet, mais il faut savoir que les combattants de la résistance palestinienne ont eux aussi su comment tirer à leur profit les leçons de la guerre de juillet 2006.

Aujourd’hui, les Israéliens n‘ont pas révélé les buts de leur offensive, ils n’osent même pas les dévoiler, une fois ils disent vouloir détruire le Hamas, une autre fois ils démentent, pourquoi rester aussi vague, parce qu’ils ont peur de ne pas réaliser leurs buts, ils affirment vouloir changer la situation sur le terrain c’est très vague, car n’importe quoi peut changer la situation à Gaza.Ils ont entamé cette guerre, alors qu’ils ne sont pas sur de pouvoir la remporter.

Le scénario qui été appliqué le jour premier à Gaza, ressemble beaucoup à celui qui aurait du être appliqué au Liban, durant la guerre 2006, si nous n’avions pas enlevé les deux soldats israéliens, comme je vous avais averti. C’était un scénario plus dramatique qui nous était préparé, celui de frapper en pleine cérémonie, pour faire le plus de victimes parmi les cadres du Hezbollah.

Ce scénario là, il a été marché à Gaza, en frappant avec violence des militants du Hamas ce qui a coûté la vie à un grand nombre d’entre eux.
Or le Hamas a pu se relever de ce choc, il a pu absorber la violence de la frappe. Là aussi, certains pays arabes ont sollicité l’entité sioniste de frapper vite et fort et d’en finir avec le Hamas le plus vite possible, et non pas de traîner 33 jours comme cela s’est passé au Liban. Oui, c’est sûr qu’il y a des demandes arabes dans cette direction.

Or ces frappes qui auraient du provoquer l’effondrement du Hamas ont raté leur coup, l’effondrement n’a pas eu lieu. Le Hamas en est sorti sain et sauf. La structure de la résistance est toujours intacte. Les dirigeants sont toujours en vie. Et il a même pris l’initiative et procédé à la riposte. Dès le premier jour d’ailleurs.

Bien entendu, les forces aériennes israéliennes poursuivent leurs frappes. Mais les forces aériennes ne peuvent pas terminer une bataille à leur avantage. Elles ont bombardé toutes la banque de cibles, comme au Liban, à la différence qu’au Liban, les habitants ont évacué les régions bombardées. Alors que les habitants de Gaza, n’ont nulle part où aller. Ils sont pourchassés par les différentes forces aériennes, qui bombardent des voitures, des brouettes, des enfants. En revanche, ces avions n’ont bombardé jusqu’à présent aucun lance-roquettes.

Le seul choix qui reste aux israéliens est l’opération terrestre. Mais que peuvent-ils faire avec cette opération. Alors que la résistance est capable de lancer de 50 à 75 roquettes par jour. Oui Barak défie la résistance d’en lancer 200 par jours. C’est aux combattants de décider le nombre à lancer par jour. Je vous révèle quelque chose de nouveau sur la guerre de juillet au Liban. Nous avions la capacité delancer 3000 roquettes par jours. Mais nous ne l’avons pas fait….

Les résistants palestiniens ont à leur portée dans un rayon de 20 Km., quelques 115 colonies habitées par 261 milles colons, et dans un rayon de 30 Km. 168 villes habitées par 550 milles habitants, et dans un rayon de 40 Km 208 colonies habitées par 650 milles colons.

La résistance palestinienne peut leur causer beaucoup de dégâts, économiques, et autres. Et les cris de contestation finiront par se faire entendre dans ces colonies…

La résistance à Gaza a tous les moyens pour vaincre : elle a une direction courageuse et tenace, il y a une résistance forte et persévérante. En plus, il y a le peuple de Gaza qui est solidaire de sa résistance, comme au Liban, et cela les israélien le savent très bien et en parlent.

Oui, il ne reste donc plus que le choix de l’opération terrestre. Nous ne disons pas qu’elle n’aura pas lieu. Mais jusqu’à présent, les dirigeants israéliens semblent hésitants, car ils ont peur de l’échec, au vu de l’échéance électorale prochaine. Car dans ce cas, tous les politiciens devraient en assumer la responsabilité : Olmert, Barak et Livni.

Mais quand le face à face entre les résistants palestiniens et les soldats israéliens va avoir lieu, nous allons voir les exploits de la résistance. Bien sûr que les israéliens doivent prendre peur. Ils ont face à eux une résistance tenace dans la Bande de Gaza.

A ma connaissance de la situation et des capacités chez les frères palestiniens dans la Bande de Gaza, les Israéliens devraient avoir peur de mener une opération militaire et c’est sûr qu’ils vont essuyer un échec.
De plus, le temps et la rue font pression sur les Israéliens et ne sont pas en leur faveur.

Jusqu’à ce moment, ce qui se passe dans la Bande de Gaza est une victoire, malgré le bain de sang, parce que la persévérance est toujours de rigueur. Israël est en train d’essuyer un échec. La force aérienne ne peut que causer des destructions et tuer des innocents, mais elle ne peut trancher une guerre.

Nous avons vu que les Israéliens refusent un cessez-le feu provisoire. Bien sûr qu’ils vont le refuser, parce que cela veut dire qu’Israël a échoué. Ils ne peuvent l’accepter car jusqu’à présent, il n’ont rien réalisé.
Nous insistons une fois encore auprès de l’Egypte et des pays arabes pour ouvrir le passage de Rafah. Pour ceux qui pensaient que la résistance allait être vaincue, ils devraient en douter. Les justifications qui ont été données ne peuvent convaincre personne.

Vous et nous devons aussi poursuivre notre action de soutien à la bande de Gaza, jusqu’a la victoire, parce que la victoire de la Bande de Gaza va être un fort alibi pour poursuivre la lutte. Comme cela avait été avec la victoire du Liban. Surtout que les conditions à gaza sont beaucoup plus difficiles qu’au Liban, la victoire n’en sera que plus retentissante.

FIN