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Ségolène Royal incarne "une gauche libérale"
Publie le lundi 20 novembre 2006 par Open-Publishing4 commentaires
Clémentine Autain, José Bové, Marie-George Buffet et Patrick Braouezec, têtes d’affiche du collectif unitaire antilibéral, ont appelé à l’unité les 2.500 sympathisants venus remplir vendredi soir le Parc des Expositions de Montpellier. Commentant la désignation par les militants socialistes de Ségolène Royal comme candidate du PS à la présidentielle, Clémentine Autain a estimé qu’elle "incarne une gauche libérale qui tourne le dos aux classes populaires".
Clémentine Autain, adjointe apparentée communiste au maire de Paris, José Bové, ex-leader de la Confédération Paysanne, Marie-George Buffet, secrétaire nationale du Parti communiste français et Patrick Braouezec, député communiste de Seine-Saint-Denis, ambitionnent de porter les couleurs de la gauche antilibérale en 2007.
Les quatre prétendants ont chacun répondu à une question pendant une dizaine de minutes. Première à s’exprimer, Clémentine Autain a commenté l’actualité de la semaine.
"A droite, Sarkozy a présenté son programme, à base d’ultralibéralisme et d’autoritarisme. Si elle est élue, la droite promet de faire mieux, c’est-à-dire pire, et on sait qu’on ne sera pas déçus. A gauche, les socialistes ont choisi Ségolène Royal. Elle incarne une gauche libérale qui tourne le dos aux classes populaires. Cette blairisation, certes, nous laisse de l’espace, mais je ne me réjouis pas d’un échiquier politique toujours plus à droite. C’est une mauvaise nouvelle pour la gauche, et pour le peuple", a-t-elle estimé.
José Bové, de son côté, a souligné qu’on "gagnera si on est unis. Surtout, il ne faut pas essayer de passer les uns devant les autres". Patrick Braouezec a lui aussi insisté sur la "nécessité à ne pas se désunir".
José Bové a fait une entrée sur scène remarquée, donnant l’accolade au maire de Villeneuve-les-Maguelone, commune où se trouve la maison d’arrêt où il a effectué plusieurs détentions retentissantes. "Alors que la campagne n’a pas commencé, nous sommes aussi nombreux ce soir que dans lors des derniers meetings précédant le référendum de mai 2005", s’est-il félicité. "Nous pouvons passer de la résistance au pouvoir, et d’une association au rang de parti politique.Globalisons l’espoir", a-t-il conclu.
Marie-George Buffet a passé en revue "les trois échecs de la gauche plurielle 1997-2002. Au lieu d’affronter l’Europe libérale, elle a signé le traité d’Amsterdam. Elle n’a pas réformé la fiscalité pour mieux redistribuer les richesses. Elle n’a pas donné plus de pouvoir aux salariés dans les entreprises.Conduisant une politique qui pèse peu, elle a donné l’impression que les possibilités de changement étaient réduites".
Patrick Braouezec a lui prôné des "états généraux des quartiers populaires, pour que soient abordées les vraies raisons de la violence et de la délinquance, au-delà de l’affichage pratiqué par certains". Le meeting, ponctué d’intermèdes musicaux, a conclu une journée de débats et de rencontres.
Messages
1. > Ségolène Royal incarne "une gauche libérale", 20 novembre 2006, 21:38
IL N’Y A PAS DE GAUCHE LIBERALE, IL Y A LA GAUCHE POINT ;
2. > Ségolène Royal incarne "une gauche libérale", 21 novembre 2006, 04:45
Ca m’a toujours fait sourire ce terme d’anti-libéral...
L’extrème-gauche ne voulant plus assumer son positionnement politique (comme l’extrême droite) se pris la tête dans le creux des mains pour se pondre une identité "acceptable" Et que trouva-t-elle ? Le fait de se déclarer anti quelque chose !
L’extrême gauche ne nous prédit plus un grand soir positif, non, elle nous anône que faut être anti....
Le Pen au moins a cogité et a trouvé le concept de droite nationale ce qui pour son électorat représente une valeur positive.
Le Pen meilleur communiquant que Besancenot et consors ?... lui est arrivé pour notre plus grande honte à un deuxième tour...
Pendant que l’extrême gauche entonnait son refrain anti....
Alors évidemment tout ce qui n’est pas extrême gauche est un suppôt invétéré du libéralisme... comme c’est confortable la certitude de l’extrémisme...
(quant aux écolos eux même ne savent pas exactement qui ils sont)
1. > Ségolène Royal incarne "une gauche libérale", 21 novembre 2006, 04:48
Oups, j’ai oublié de mettre mon nom : Jacques Adam
2. > Ségolène Royal incarne "une gauche libérale", 21 novembre 2006, 13:02
Tout faux Jacques Adam...
il n’a pas, il n’y a plus d’un côté la droite, d’un côté la gauche, ce découpage n’a absolument plus aucun sens, aucun fondement idéologique aujourd’hui.
Il demeure pourtant plus que jamais des idéaux politiques dans ce pays, des conceptions radicalement opposées de la société. et pour faire trés court, pour simplifier à l’extrême, le meilleur raccourci est bel bien l’opposition libéraux (de droite classique, mais aussi les sociaux libéraux du PS) face au camp grandissant des anti-libéraux. et ce terme n’a pas de connotation négative, pour un peu que l’on se penche sur le programme politique qu’il renferme. bien au contraire.
leclodo