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Ségolène Royal "leur métier de femme, leur métier de mère"

Publie le mercredi 20 décembre 2006 par Open-Publishing
12 commentaires

Marie Ségolène Royal sur Riposte le dimanche 17 décembre 2006 :
Qu’est-ce que le métier de femme d’après Ségolène ?
Qu’est-ce que le métier de mère ?
y-a-t-il une formation professionnelle ?
c’est la question que l’on peut se poser...
voilà la retranscription de l’extrait de l’émission disponible sur le site de riposte :
 http://www.france5.fr/ripostes/

Serge Moati à 9 min 55 sec :
  Vous avez écrit « je suis convaincue que les inégalités les plus graves naissent de ces injustices faites aux femmes »
  oui
  ça été déterminant pour vous cet engagement très proche, d’ailleurs on peut écouter
…suit un extrait vidéo de son discours d’investiture au PS…
« Mon combat pour la laïcité, c’est pour vous, femmes voilées, femmes mutilées, femmes excisées, femmes violées, femmes infériorisées, femmes écrasées. Inégalités salariales, violences faite aux femmes, mariages forcés, inégalités dans la formation professionnelle (ndc : le public se lève et l’ovatione), inégalités dans l’emploi, mon combat pour la laïcité et pour l’égalité, c’est pour vous ! »

Serge Moati :
 C’est pour vous, on vous a rarement vu comme ça, là vous êtes absolument habitée, transfigurée
Marie Ségolène Royal :
 Mais c’est important cette violence contre les inégalités, cette révolte contre les inégalités et je crois qu’il y a beaucoup de choses qui se jouent dans les égalités hommes/femmes, le développement économique, il se joue là, aujourd’hui 80% des travailleurs précaires sont des femmes, les inégalités salariales sont encore là, le manque de qualifications professionnelles qui freine le développement économique, ce sont les femmes qui les subissent. A l’échelle de la planète, les inégalités entre pays riches et pays pauvres aussi pourraient être considérablement réduites si on donnait du pouvoir aux femmes dans les pays pauvres, je suis allée récemment au Sénégal
  Votre pays natal complète Serge Moati
Mon pays natal, dans tous les pays africains, les femmes accomplissent 80% du travail de la terre et ont droit à 5 % des crédits bancaires, vous ne croyez pas que si davantage de pouvoir était donné aux femmes, y compris dans le développement économique mais aussi dans l’éducation pour la transmission de l’éducation à leurs enfants, pour la transmission de la santé, pour la transmission de la protection de l’environnement, en particulier, alors ces pays les plus pauvres pourraient émerger, moi je crois que l’avenir du développement des pays les plus pauvres passe par les femmes et je réformerai en profondeur les aides publiques au développement en faisant en sorte que non seulement la France, mais l’Europe et que les pays les plus riches s’appuient sur l’énergie des femmes pour sortir les pays de la pauvreté

S. Moati : « Tout commençe par les femmes ! »
M.S Royal : « Par les femmes, je ne veux pas éliminer les hommes, bien évidemment »
S. Moati : « Certes »
M.S. Royal : « Mais ce sont les femmes qui transmettent, qui transmettent la parole, qui transmettent l’éducation, qui transmettent les valeurs, qui transmettent la qualité de la nourriture, qui transmettent énormément de choses, donc dès lors qu’on les fragilise, qu’on les humilie, qu’on les violente, qu’on les écarte, dès lors qu’on les voile, alors elles ne peuvent plus accomplir dignement leur métier de femme et leur métier de mère et donc cette force de la transmission qui est à l’origine du développement économique et social et du progrès de l’humanité tout simplement.
S. Moati : « Mais chez nous aussi, combien de femmes battues, combien de femmes violentées en France là, sans aller plus loin »
M.S. Royal : « Mais bien sûr et d’ailleurs je me suis engagée si je suis élue à ce que le premier texte qui soit déposé sur le bureau des assemblées soit le texte de lutte contre les violences faites aux femmes, toutes les violences. »
S. Moati : « une femme succombe tous les 3 jours sous les coups de son conjoint »
M.S. Royal : « une femme succombe tous les 3 jours sous les coups de son conjoint, imaginez s’il s’agissait d’un crime raciste, mais il y aurait un soulevement de l’opinion publique, là il y a une indifférence totale, sous prétexte qu’il y a encore cette vieille idée du droit de propriété de l’homme sur sa conjointe qui peut aller jusqu’au crime. Quand est-ce que la France va se révolter contre ces crimes au quotidien et contre toutes les formes de violence ? »
S. Moati : On va continuer votre histoire personnelle comme ça rapidement…
13 min 45 sec, fin de l’extrait…

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