Accueil > Sharon emprisonne des enfants Palestiniens ... ou les tue !
Sharon emprisonne des enfants Palestiniens ... ou les tue !
Publie le mercredi 27 octobre 2004 par Open-PublishingL’opération "Jour du Repentir" menée par l’armée d’occupation a eu pour conséquence la mort d’un grand nombre de Palestiniens, y compris des civils et des enfants.
On dénombre 135 tués, et 512 blessés.
Parmi les nombreuses victimes civiles à déplorer, 34 enfants ont été tués et 170 enfants de moins de 18 ans ont été blessés.
Le 12 octobre 2004, une petite fille palestinienne de 11 ans a été touchée et mortellement blessée dans une école de l’UNWRA dans un incident rappelant un incident du mois dernier, lorsqu’une petite fille de 10 ans a été touchée par une balle dans une école de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient ( UNWRA selon son acronyme anglais ), qui est morte plus tard de ses blessures.
Depuis le 21 septembre 2004, les forces d’occupation avaient refusé au personnel de l’ONU un accès sûr et sans entraves à Gaza, empêchant la fourniture effective de l’aide humanitaire.
Le bouclage du territoire palestinien mis en place le 8 septembre 2004 à l’occasion des fêtes juives reste en place en Cisjordanie comme à Gaza, sans possibilité de circulation entre le territoire palestinien et Israël.
L’interdiction d’utiliser le terminal de Rafah en direction de l’Égypte, seul moyen de voyager hors de la Bande de Gaza, reste interdit aux hommes palestiniens âgés de 16 à 35 ans.
A notre connaissance, Liste des noms des jeunes Palestiniens de moins de 18 ans tués par l’armée d’occupation du 1er janvier au 20 octobre 2004
Bachir Abou Armana 12 ans,
Riyadh Saïd Abou Shalal 15 ans,
Mohammad Othmane 14 ans,
Yousef Younis 8 ans,
Mohammed Amer Abou Zuraiq 10 ans,
Mohammed Ali Bedawi 15 ans,
Haitham Mohammed Al Issawi 17 ans,
Tha’er Halayqa 15 ans,
Mosbah Mawafi 15 ans,
Mohammad Hasan Eshtewy 17 ans,
Thana’ei ’Olayan Qdeih 15 ans,
Mos’ab Al-Ghalban 13 ans,
Khaled Maher Walweel 7 ans,
Nassar Issa Hajahjeh 16 ans,
Tami Al Khalili, Ibrahim Abou Sharif 17 ans,
Iman Abou Tulba 11 ans,
Mahmoud Hussein Awad 17 ans,
Ibrahim Rayyan 16 ans,
Mohammad Al-Tanany 17 ans,
Mo’tasem Nsseir 14 ans,
Mohammad Al-Hinnawy 16 ans,
Yousef Al Da’our 12 ans,
Ziyad Abou Hamada 16 ans,
Mohammed Hamatto 16 ans,
Mohammed Al Malfouh 16 ans,
Mona Abou Tabak 9 ans,
Asma Abou Kleyk 4 ans,
Mohammed al-Malfouh 16 ans,
Mohammad Azzouqa 13 ans,
Mousa Al-Maqid 14 ans,
Islam Zahran 13 ans,
Khaled Abou Elba 16 ans,
Amil Walid Mohammed Abu Mustafa 17 ans,
Baha Abou Zaytoun 9 ans,
Ahmed Salem al-Swairki 16 ans,
Mohammed Mousa Mowafi 15 ans,
Mohammed Jasser al-Sha’er 17 ans,
Hani Qafa 17 ans,
Asma al Mougheir 15 ans,
Walid Naji Abou Qamar 10 ans,
Mubarak Salim Al Hashash 11 ans,
Mahmoud Tareq Mansour 13 ans,
Hani Qaffa 17 ans,
Ahmad Jasser Al-Shaer 17 ans,
Ahmad Al-Moghir 13 ans,
Saber Abou Libdeh 13 ans,
Saber Abou Libdeh 13 ans,
Mohammad Abou Nasser 16 ans,
Mohammad Hassanieh 13 ans,
Rawan Abou Zeid 3 ans,
Mohammad Al-Hamas 16 ans,
As’ad Bouriny 16 ans,
Adnan Al-Bahsh 12 ans,
Emad Abou Eid 17 ans,
Mohammed Jamal Subhi Nabhan 17 ans,
Mohammed Jamal Abu Musabbeh 15 ans,
Munir Sha’ban al-Sindi 16 ans,
Munir Anwar al-Daqas 10 ans,
Saleh Tayseer Abu Hazzaa’ 17 ans,
Mohammed ’Abdullah Jad al-Haq 17 ans,
Raghda ’Adnan al-’Assar, 10 ans,
Mahmoud Nasser Nafe’ Bazour 17 ans,
Sa’ed Mohammed Hiddu Abu al-’Eish 14 ans,
Ahmed Ibrahim ’Abdul Fattah Madi 14 ans,
Mohammed Talal Hussein Jaber 17 ans,
Lu’ai Ayman Mohammed al-Najjar 4 ans,
Iman Samir al-Hams 13 ans,
Mahmoud Tharwat Mohammed ’Abdul Qader 12 ans,
Mohammed Mahmoud Khalfallah 15 ans,
Mohammed Rasem Rashid Raddad 16 ans,
Mohammed Khaled Reehan 15 ans,
Mohammed Khaled Raihan 14 ans,
Ziad ’Alaa’ Shams 14 ans,
Mohammed Ra’fat al-Reefi 17 ans,
Mo’taz ’Abdul Malek al-Bakri 17 ans,
Nidal Sa’id al-Beeshawi 16 ans,
Sultan Sa’id al-Beeshawi 14 ans,
Ahmed ’Adnan al-Bora’ei 16 ans,
Diaa’ al-Din Ahmed al-Kahlout 17 ans,
Yahia Akram Hammad 16 ans,
Tamer ’Abdul ’Aziz Abu Eshkayan 14 ans,
Hani Sa’id Mushtaha 17 ans,
Saber Ibrahim ’Asaliya 14 ans,
Nidal Muhsen al-Madhoun 14 ans,
Islam Maher Dwaidar 15 ans,
’Abdullah Hussein Qamhan 17 ans,
Ra’ed Ziad Ahmed Abu Zaid 15 ans,
Suleiman ’Abed Hussein Abu Ful 16 ans,
Mohammed Tuhami Abu Saif 16 ans,
Hassan Joma’a al-Sharatha 13 ans,
Siham Sameer Musleh 10 ans,
Ghadeer Jaber Mukhaimer 11 ans,
Jihad Hassan Barhoum 16 ans,
.....
Confirmé et avoué
Entre le 29 septembre et le 15 octobre, l’un dans l’autre, j’ai tué trente enfants.
Soit, deux enfants par jour ...
Deux enfants tués par jour, cela fait, plus ou moins, quatre parents endeuillés par jour.
Pourquoi : plus ou moins ?
Parce que certains de ces enfants étaient frères et/ou sours. Alors, là, ça fait deux enfants tués pour un couple de parents endeuillés.
Cela vaut peut-être encore mieux, car ces parents étaient déjà endeuillés, de toute manière, alors ils le sont simplement doublement et cela épargne, peut-être, à un autre couple de parents d’être endeuillés ? Mais c’est peut-être aussi pire, parce qu’être endeuillé, c’est pire qu’être mort, alors : être doublement endeuillé, c’est deux fois pire qu’être mort.
Tiens, du coup, moi, je ne sais plus vraiment quoi choisir...
Tous ces enfants, je les ai tués dans la bande de Gaza. Et, tous, je les ai tués par erreur.
J’explique : ... je savais qu’il y avait des enfants, là, et je savais que j’allais en tuer quelques-uns. Mais comme je savais que ce serait « par erreur », cela ne m’a pas particulièrement tracassé. Tout le monde peut se tromper, n’est-ce pas ? Seul celui qui ne fait rien ne commet pas d’erreur... Errare humanum est...
Tout le monde peut se tromper : nous ne sommes, tous autant que nous sommes, que des êtres humains.
C’est ce qu’il y a de tellement charmant, dans mes petites erreurs : c’est elles qui font que je me sens tellement humain, tellement faillible... pas vrai ?
Ces trente enfants, je les ai tués en commettant toutes sortes d’erreurs. A chaque petite victime, son erreur bien à elle. Il y en a un dont j’ai pensé, par erreur (bien entendu...) qu’il n’était pas un enfant.
Et il y en a eu un que j’ai buté parce qu’il s’entêtait à rester exactement à l’endroit que j’avais pris pour cible.
Et puis il y avait cet autre, là, qui lançait des pierres, et qui ne faisait pas du tout ses six ans.
Et puis celui qui, vu d’en haut, ressemblait à un terroriste recherché.
Ou à une roquette Qassam.
Ou à un terroriste tenant une roquette Qassam.
Et puis il y a eu ces gamins qui ont reçu dans la tête - par erreur - les éclats de l’obus que j’avais balancé sur leur maison.
Et il y a eu cette gamine qui s’était cachée - par erreur, sans doute - sous son lit, juste au moment où j’ai fait sauter le lit, pour faire sortir la bande de terroristes qui s’était planquée dans la maison.
Mais cette gamine-là, elle ne compte pas : c’était son erreur, pas la mienne...
Par B. Michael in Yediot Aharonot, 15.10.2004
Traduit de l’hébreu en anglais par The Other Israel
Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier