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Silvio Berlusconi sort un nouveau gag. Qui s’ajoute à une liste de plaisanteries douteuses qui irritent, même quand elles sont drôles
Laszlo Molnar - le 20 février 2009, 23h01
Le Matin
Silvio Berlusconi, on l’adore ! Pas pour sa politique et encore moins pour ses affaires douteuses, mais pour ses qualités de pitre. Ce milliardaire qui dirige l’un des plus grands pays d’Europe, l’Italie, fait rire ou pleurer, mais il ne laisse jamais indifférent. Le président du Conseil irrite le plus souvent l’Europe entière, même si lui, personnellement, est certain que l’Italie est « le pays le plus sympathique du monde », grâce à ses plaisanteries de corps de garde. Surtout la dernière en date, sur l’Argentine des années 1970 et 1980, que même le dictateur fasciste Benito Mussolini n’aurait pas désavouée : Il Cavaliere, en déplacement en Sardaigne le week-end dernier, a ironisé sur « ce dictateur argentin qui, pour éliminer ses opposants, les mettait dans un avion avec un ballon et ouvrait ensuite la porte en disant : c’est une belle journée dehors, allez jouer un peu. » Il faisait référence aux opposants argentins qui, sous la dictature, étaient jetés vivants dans la mer depuis des avions ou des hélicoptères.
Un humour qui a fait dire à l’ex-magistrat italien anticorruption Antonio Di Pietro : « Vous ne pouvez pas continuer à vous comporter comme la caricature de Hitler dans le film de Charlie Chaplin. Vous devez descendre de votre poirier, l’Italie n’est pas votre jouet ! »
Voici quelques citations :
À GERHARD SCHRÖDER (Décembre 2003. Lors d’un sommet européen tendu, Berlusconi interpelle Gerhard Schröder) :
« Pour détendre le climat, parlons un peu de femmes. Gerhard, toi qui as eu quatre épouses, qu’est-ce que tu nous racontes ? »
SUR LES GAYS (Février 2007. Lors du meeting de soutien aux élections municipales d’un élu politique local, Marco Maria Mariani, à Monza, dans le nord de l’Italie, Silvio Berlusconi a ironisé sur le deuxième prénom féminin de celui-ci) :
« On aurait bien besoin du sens pratique des femmes en politique. Toi qui as un prénom féminin, tu devrais apporter un peu de cette intuition féminine si précieuse, que ne possèdent pas les hommes et encore moins les gays. »
SUR LES CHINOIS (Mars 2006. Crise diplomatique avec Pékin après la déclaration selon laquelle) :
« En Chine, on faisait bouillir les enfants pour fertiliser les champs. »